"Semblables mais différents"
Des sujets en parallèle aux productions libres
Le cours d’arts plastiques part habituellement d’une demande du professeur : le sujet. Depuis 1973, les arts plastiques ont fait leur révolution et cette demande est « ouverte », c’est la pédagogie par objectifs. Ainsi chaque élève peut s’investir à sa manière, avec sa créativité et ses choix techniques et stylistiques, tout en ayant son questionnement délimité par le programme.
L’expression libre est, en pédagogie Freinet, notre manière privilégiée de traiter de la « liberté d’expression », ni par la théorie, ni par l'exemple mais par la pratique. Au collège, elle doit, comme le sujet, être issue d’un questionnement, mais celui-ci est alors proposé par l’élève.
Et si elle ne peut pas entrer dans la « bonne case du programme », proposer un sujet en parallèle, pour les volontaires, permet de pallier ce manque et de se mettre en conformité avec les instructions officielles.
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Trois types d’investissement sont possibles dans la classe :
– le sujet, proposé par le professeur, est toujours en rapport avec les programmes ;
– la production libre peut avoir n’importe quel objectif et n’importe quelle forme (technique, média) mais le professeur doit avoir donné son avis avant sous la forme d’un échange à partir d’une fiche-projet ;
– le déclencheur pour ceux qui font une pause ou ont oublié leurs affaires.
Chaque élève, pendant ou après la production, procède à une recherche à partir d’un mot-clé qu’il choisit en rapport avec son travail.
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Le sujet est en rapport avec les programmes
Le sujet "Semblables mais différents" permet de traiter les items du programme de cycle 4 relatifs à la représentation :
La représentation, images, réalité, fiction : la ressemblance
- Le rapport au réel et la valeur expressive de l'écart en art
La narration visuelle
- Dispositifs séquentiels et dimension temporelle
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L'objectif à atteindre
« En quoi le paysage rend-il compte de la relation entre l’espace et le temps ? Quelle incidence cette relation a-t-elle dans la perception que l’on peut avoir du paysage ?
Pour répondre à cela, je vais regarder par-delà la fenêtre de ma chambre.
À travers ce cadre, je vois un paysage. Ce paysage peut être vu comme quelque chose qui ne change jamais, qui est toujours le même. Cela arrive si l’on se place dans une certaine relation « lente » à l’espace/temps. Mais si on accélère, on se rend compte que certaines choses évoluent, changent d’aspect, bougent, apparaissent, se transforment, disparaissent.
Je vais donc représenter ce paysage plusieurs fois en montrant des constantes et des variations.
Ce qui ne change pas sera repérable facilement mais dans chaque image il y a aura des choses différentes.
Cela peut concerner la nature, les objets, les constructions. Cela peut aussi concerner la couleur, l’atmosphère qui change (temps sec et clair, temps humide), les rapports entre l’ombre et la lumière…
Je peux aussi changer de point de vue, entrer dans le paysage, nous le faire voir depuis un autre endroit ou avec les yeux d’une souris, d’un oiseau.
Je peux éventuellement imaginer dans un des éléments de la « série » le paysage avant ou le paysage dans le futur.
Mais attention : certaines choses changent et d’autres ne changent pas ! » |
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