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Naissance d'une ville

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Revue en ligne CréAtions n° 251 "Le Millefeuilles prend du relief"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°251 - Publication : février 2021

Classes de 5ème - Collège Cobergher, Bergues  et Collège Jules Ferry, Coudekerque-Branche (Nord) - Enseignant : Hervé Nuñez

 


Naissance d'une ville

Allers-retours deux et trois dimensions de l'espace

 

Plusieurs sujets consécutifs sont proposés aux élèves volontaires : « Portrait-robot », « Les couleurs en avant, en arrière » et « Naissance d’une ville ». Ceux-ci peuvent s'arrêter à chacune des étapes.

 

Sujet « Portrait robot »

 

Éléments du programme

- la matérialité de l’œuvre, l'objet de l’œuvre - représentation réaliste, symboliste, métaphorique.

- Le dispositif de représentation - différence entre organisation et composition.

 

Présentation du sujet

L’objectif est de vous demander « En quoi les objets peuvent-ils me remplacer pour parler de moi ? » et d’y répondre en organisant à votre manière des objets, des mots, des petits graffitis trouvés dans vos cahiers afin qu’ils vous représentent comme votre photo ou vos nom et prénom.

 

Document d'introduction : Arman, Portrait-robot de Yves Klein, 1960

  

D’après Wikipédia, « En 1952, l'inventeur français Roger Dambron obtient une médaille de bronze au concours Lépine, pour son invention créée en 1950 : le « jeu des photos-robot », qu'il brevète en 1953. Ce jeu a pour principe le découpage de morceaux de photos (nez, yeux, bouche, etc.) et leur mélange pour créer de nouveaux visages. Dans sa version originale, la mallette du jeu comporte 2 000 morceaux de visages issus de plusieurs centaines de photographies d'habitants d'Étaples-sur-Mer, lieu de résidence de l'inventeur. »

Ce tableau donne l’impression d’un coffre intime qu’on ouvrirait des années plus tard et qui nous rappellerait la personne. Ici, il s'agit d'Yves Klein, un artiste, reconnaissable au bleu qu'il a inventé chimiquement, qui est breveté et qui porte son nom
« le bleu Klein ».

En observant les objets, on se dit qu'il devait aimer le zen et pratiquer un art martial (le kimono), qu’il devait être ordonné (le kimono et le reste des objets semblent bien rangés), qu’il devait être un poète ou un amoureux des sciences (il lisait La Terre et les rêveries de Gaston Bachelard), qu’il devait aimer le cinéma même s'il n'en faisait pas lui même. Une photographie de l’artiste lui-même nous permet de nous faire une image visuelle de lui. D'autres éléments sont plus mystérieux mais peuvent aussi alimenter nos suppositions : c'est la raison pour laquelle Arman a appelé cette œuvre
« Portrait-robot » car, comme les portraits- robots, c'est un collage de beaucoup d'indices qui nous permettent de mieux connaitre quelqu'un.

 

Séance 1

 

 

Les élèves sortent des objets de leurs poches, de leur trousse ou de leur cartable. Ils les posent sur une feuille de papier A4.

Ils les regardent et font l'inventaire de leurs qualités. Elles peuvent être visuelles (l’objet est plutôt allongé et rugueux, moi aussi) ou symboliques comme dans le cas de la couleur ou de la fonction de l'objet. Ils ne gardent que les éléments qui ont des qualités qui leurs sont proches.

 

Ils organisent l'espace de la feuille de plusieurs manières différentes en utilisant les opérations plastiques que sont la juxtaposition, la superposition, l'isolement, le regroupement, etc.

Ils occultent ou mettent en évidence des objets en fonction de leur proximité avec des aspects de leur personnalité.

 

Ils photographient leur mise en espace. Les photos sont imprimées sur papier pour la deuxième séance.

 

   

 

Séance 2

 

Elle commence par une information de Morgane qui a découvert qu’un autre artiste, Anish Kapoor, utilise une couleur qui lui est spécifique, nommée Vantablack, le noir le plus profond existant.

Puis, au CDI, la classe se partage en deux groupes qui changent d’atelier au bout de vingt minutes.


 

Dans le premier atelier, les élèves retournent le tirage papier de la composition pour en faire une traduction graphique au feutre noir en ayant un parti pris : suivre les contours bien sûr, mais pourquoi ne pas suivre plutôt la limite entre la lumière et l'ombre, ou les différences de couleur, de matières, etc. ?

 

 

Dans le second atelier, ils repèrent une couverture de livre en rapport avec un mot-clé choisi en fonction du sujet (par exemple : portrait, assemblage, objet…). Ils en relèvent le titre, le nom de l'auteur et expliquent en quoi le dessin de la couverture est en rapport selon eux avec le mot-clé.

 

 

  

   Le Millefeuilles prend du relief  
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