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logo blog Prise de parole du groupe départemental 76 de l’ICEM-pédagogie Freinet le 24 mars 2021 à l'Agora du CDN de Rouen occupé

 

Nous sommes des militants, nous sommes des militantes, maitresses et maitres d’école, engagés dans nos classes, dans nos écoles, dans nos vies pour l’émancipation humaine.

Notre lutte pour bâtir une société plus juste, plus digne, plus démocratique est aussi la vôtre

Votre lutte pour une société plus humaine, plus consciente, plus spirituelle est aussi la nôtre.

La culture et l’éducation ont ceci de commun qu’elles visent toutes deux à faire « advenir l’humanité dans l’homme ».

Alors, que disons-nous ?

Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour réclamer le droit de tous les précaires, chômeurs, travailleurs, de tous les hommes et de toutes les femmes à se faire entendre.

Si nous sommes présents aujourd’hui, c’est pour affirmer notre pouvoir de résister, c’est pour montrer notre volonté farouche de rester debout, dignes, vivants ! C’est pour affirmer, haut et fort, notre existence.

Nous affirmons que l’école doit rester notre maison commune, qu’elle n’a pas vocation à fabriquer en série de bons petits soldats, chair à canon capitaliste, mais qu’elle doit au contraire travailler toujours, sans relâche, à développer les consciences, à apprendre à vivre, à concevoir et à réaliser de grandes choses, comme de plus petites, mais toujours ensemble.

L’école doit être le lieu qui nous éveille, qui nous grandit, individuellement ET collectivement. Elle doit être le lieu où tous les moyens sont mis pour émanciper chacun et chacune, pour croiser les cultures, pour s’enrichir de nos différences.

Rien ne doit être trop beau pour le peuple !

Les militants et les militantes du mouvement Freinet s’expriment aujourd’hui pour dire STOP !

Stop à la répression qui nous frappe. Nous n’acceptons pas, et nous n’accepterons jamais que des enseignantes et des enseignants soient réprimés en raison de leur engagement militant comme cela a été le cas pour notre camarade de l’ICEM et de SUD éducation, Hélène Careil, à Bobigny. Nous n’acceptons pas et nous n’accepterons jamais que des enseignantes et des enseignants aient à passer des entretiens d’embauche visant à mesurer leur loyauté à l’Institution pour pouvoir conserver leur poste, comme c’est le cas en Gironde.

Nous ne devons plus jamais consentir à ce qui nous abime.

Ce mouvement d’occupation qui se répand partout en France est un mouvement nécessaire, vital. Il est la réappropriation de ce qui est à nous ! Les lieux de travail, d’éducation, de culture, les lieux où se jouent et se décident nos vies nous appartiennent et il est temps de reprendre ce dont on veut nous priver depuis trop longtemps.

Ces gens-là, qui nous jugent « inutiles » et « dangereux », ne sont forts que de notre faiblesse

Ces gens-là ont voulu nous enterrer, mais ils ne savaient pas que nous étions des graines !

Pour ces gens-là nous ne sommes rien, alors face à ces gens-là, soyons tout, soyons inexorables !

Le groupe départemental de l’ICEM pédagogie Freinet affirme sa pleine et entière solidarité avec l’ensemble des revendications portées par le mouvement, revendications qui débordent largement le cadre de la culture et ouvrent la voie à un réel changement politique !

La libre expression est au cœur même de notre engagement militant, alors partout, causons, échangeons, délibérons, construisons, partout mettons-nous debout et n’oublions jamais l’héritage de Célestin Freinet, ce grand pédagogue et humaniste qui affirmait il y a près d’un siècle :

« Ce n’est pas avec des hommes [et des femmes], à genoux que nous mettrons la société debout ! »