La forêt en chantier des 23 gardiens
Un projet de maquette au cours de l'année 2020-2021
L’École des Loisirs propose le concours « Le monde de demain est entre nos mains ». Les classes doivent, à partir de matériaux de récupération, produire une œuvre plastique sur une thématique environnementale en reprenant des éléments graphiques de livres proposés. Les œuvres des classes participantes sont exposées à la librairie du village à partir du 30 mars.
Le projet est pluridisciplinaire et met en jeu aussi bien des domaines d’apprentissage que des compétences et des savoir-être.
Après avoir lu la plupart des livres, les enfants ont décidé de construire une maquette.
Septembre et octobre : classe dehors, sortie tous les quinze jours à la Gontarde
Dans cet espace naturel situé en forêt à 800 m de l’école en haut d’une colline, les enfants aiment construire de grandes cabanes à plusieurs et ont plaisir à les retrouver d’une sortie à l’autre.
Novembre et décembre : je propose de réaliser des installations de land art à l'occasion de nos sortie
En classe, nous avons vu un film et des photos d’œuvres de land art réalisées par des artistes.


|
Les enfants se lancent et construisent la maquette d’un pays imaginaire : des installations, des petites cabanes en brindilles et feuilles, un gâteau de feuilles, des agencements de feuilles de différentes couleurs et tailles.
Au bout d’un moment, ils circulent d’une production à l’autre et chacun présente sa réalisation.
En parallèle, en classe, nous travaillons sur les arbres : leurs feuilles, leurs noms, leurs caractéristiques. Comment grandissent-ils ?
Les graines : comment germent-elles ?
|
Janvier : cabane, premier essai
Nous classons, associons les matériaux que les enfants ont apportés selon leur matière (carton, plastique, bois, liège, métal, papier, etc.).
Puis, ils démarrent, soit seuls, soit par deux ou trois, la construction de cabanes avec ces matériaux, en toute liberté.
Les différents essais mettent en avant la difficulté de faire tenir ensemble les éléments disparates.
La colle et le ruban adhésif de la classe n’adhèrent pas. Avec la colle à bois, il faut les maintenir longtemps sans bouger, c’est difficile.
|
 |
 |
Suite à ce premier temps, nous nous mettons d’accord sur les règles pour travailler ensemble :
1/ Chuchoter ;
2/ Travailler seul ou à plusieurs et on peut changer d’avis ;
3/ Protéger le bureau avec une feuille de papier journal ;
4/ Ranger les feuilles pour la prochaine fois ;
5/ Rincer les pinceaux et fermer les pots de colle quand on a fini ;
6/ Présenter son bricolage, ou pas.
Les créations sont installées au fond de la classe et chacun peut les observer.
|
Février : cabane, deuxième essai
Nous avons lu un documentaire sur les hommes préhistoriques dans lequel leurs huttes étaient représentées et nous échangeons sur les structures d’une cabane. Nous évoquons le camping, nos cabanes de branches à la Gontarde du début d’année, les tipis, les huttes.

Je donne alors des contraintes pour ce deuxième essai de cabane afin de trouver une unité dans les réalisations qui seront utilisées pour la maquette.
Chacun se lance, le plus souvent à deux. Ce travail se déroule l’après midi, durant une heure trente à deux heures : installation, travail, rangement et présentation.
Pour la cabane :
1/ Faire tenir sans colle ni ruban adhésif ;
2/ Disposer d’un support en carton de 15 cm par 15 cm, de 5 brindilles de bois d’environ 20 cm, d’une boule de pâte autodurcissante ;
3/ Réaliser une structure et une couverture au choix ;
4/ Penser à laisser un espace dans la cabane pour pouvoir protéger un personnage de deux centimètres.

Essais, erreurs, tâtonnements, pas si facile de faire tenir les cinq brindilles…
Février, suite : couverture de la cabane
Nous nous rappelons les règles spécifiques à ce travail :
1/ Chuchoter ;
2/ Travailler seul ou à deux (avec qui on veut) ;
3/ Respecter les consignes ;
4/ Respecter le matériel ;
5/ Réfléchir avant d’agir car certains outils et matériaux peuvent blesser : on fait attention.
Il faut que la couverture soit fixée solidement sur la structure pour que les cabanes puissent être déplacées sans difficulté. Les élèves cherchent comment faire.
À certains moments, il est nécessaire d’aller au bout de son idée seul car, à deux, il faut faire des concessions et parfois de bonnes idées sont laissées de côté.
|
 |
 |
Quand les structures "cabane & couverture" sont abouties, les élèves peuvent raconter, dans leur cahier d’écrivain, les étapes de construction ou une histoire qui se passe dans cette cabane. Cela permet à ceux qui ont besoin de plus de temps, de terminer à leur rythme.
Ensuite, chaque enfant ou binôme explique ce qu’il a fait, les bonnes idées, les difficultés rencontrées et contournées. Toute la classe découvre les nombreuses propositions, toutes différentes.
Les enfants ont besoin de certains matériaux qui manquent mais aussi de trouver des solutions à certains problèmes qui persistent.
Nous faisons une affiche pour lister et aborder chaque point.
|
|