CARTE SUBJECTIVE
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Définition
La carte subjective est une création plastique unique qui évolue au fil de l’année. Composée de textes et de dessins, elle représente l'environnement proche des élèves. C'est une accumulation d'observations faites tout au long des classes promenades et des résultats des recherches qui en découlent.
Quand l’itinéraire relève plus d’un récit linéaire, la carte subjective s’intéresse à l’aire et aux réseaux.
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À quoi sert l'outil ?
Cela permet de répondre à la question « de quoi est fait le monde ? ». Avec la carte subjective, les élèves vont au-delà du simple inventaire. Ils identifient les éléments du réel, les caractérisent et les positionnent sur le croquis pour composer le milieu et leurs interactions.
Au fil des sorties et des questionnements, la composition plastique est interrogée et améliorée pour représenter le plus fidèlement possible l'environnement dans lequel vivent les enfants. Ce faisant, ils transforment leur relation à cet environnement : ils s'inscrivent dans leur écosystème.
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La procédure
C'est un outil qui prend peu de temps dans sa réalisation pendant la journée de classe promenade. Par contre on passera plus de temps sur les relations entre les éléments.
Il y a trois temps de production :
- dessin d'éléments (pendant la classe promenade)
- positionnement des dessins sur le support de la carte subjective (dans la classe)
- questionnements sur les relations entre les éléments
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Réalisation graphique
Pendant la sortie, l'enfant qui veut qu'un élément du milieu soit représenté sur la carte subjective, prend une feuille blanche A6 et le représente le plus fidèlement possible. Une attention particulière est demandée lors de la phase de dessin. Le dessin doit être réalisé au crayon gris puis colorié, en respectant les détails, les formes, les couleurs.
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Ajustement de la composition
En classe, s'il y a eu plusieurs productions, les enfants devront choisir par le vote, le dessin le plus représentatif.
Les productions sont positionnées sur un grand support, à la pâte adhésive. On pourra utiliser par exemple la plaque qui sépare les packs d'eau sur une palette.
À la suite de chaque classe promenade, la composition de la carte subjective est réinterrogée. Est-ce que les éléments sont à la bonne place ? Faut-il ajouter ou enlever des éléments ? Quels éléments manque-t-il ?
Ainsi, ils peuvent être déplacés s'ils ont été mal placés.
En complétant l'inventaire, de nouvelles questions émergent et peuvent donner lieu à des recherches. Celles-ci permettent d'enrichir les dessins déjà placés. Les connaissances, les recherches documentaires et les enquêtes de terrain font l'objet de textes positionnés sur la carte subjective après propositions d'enfants.
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Questionnement des relations entre les éléments
Pour élaborer la carte subjective, les élèves développent une posture de questionnement par rapport au monde qui les entoure. Ce ne sont pas des questions universelles, mais bien des questions précises dans ce lieu et à cet instant.
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Quel rôle cet élément joue-t-il ici ?
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Quelle est sa relation avec les autres éléments observés ?
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Depuis quand c'est là ?
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Comment c'est arrivé là ?
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Y a-t-il une intention ?
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Qui vit ici ?
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Comment vit-il ici ?
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Les limites de l'outil
C'est une vue synthétique qui s'apparente à une carte conventionnelle, mais sans en respecter les normes (échelle, légende ...).
Cela ne permet pas de penser les différentes strates du monde (sous-sol, surface, air). On se concentre sur les éléments qui sont posés au sol.
Il y a une prédominance d'éléments permanents par rapport aux éléments changeants, notamment le vivant.
La part de créativité est limitée. La représentation demandée est un dessin d'observation, précis et au crayon.
Cet outil prend du temps dans sa réalisation. Il n'est jamais fini. Au fil de l'année, les élèves structurent de manière de plus en plus précise
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Exemples d'expériences en classe