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Mondes imaginaires : imagination, pensée et liberté de choix.

 

Mondes imaginaires : imagination, pensée et liberté de choix.

 

Exercice du pouvoir créateur

 


Ce monde dans lequel je vis, je l’aime.

Il n’y a que cette force qui est valable ici-bas.

Je l’aime. Je le trouve beau.

La nature, par les fruits qu’elle nous apporte et la protection qu’elle nous offre est un lieu de vie extraordinaire.

La nature humaine aussi. L’homme est capable du pire comme du meilleur. Il a toujours le choix. C’est ça qui est exaltant.


 

« Créez un monde dans lequel vous voulez vivre. »

Oui, pourquoi pas. Imaginons.

À vrai dire, je n’imagine pas de vivre ailleurs que sur Terre. Le monde que j’imagine est peuplé des mêmes hommes et des mêmes richesses. Toutefois, ce qui se dessine c’est une autre organisation sociale basée sur l’union de l’homme avec son milieu (dont il croit ici être supérieur alors qu’il est en réalité une partie infime), l’harmonie et la paix entre les êtres.

Ce chemin n’est pas des plus faciles.

Il est multiple. Il interroge tous les domaines de la vie en société (gouvernance, justice, travail, rémunération, rapport à la nature, éducation, santé, énergie, alimentation, protection…).

Il est complexe car il veut s’inscrire hors des dominations. Quid de ceux qui ne veulent pas adhérer au modèle sociétal mis en place ? La justice qui la rend et sous quelle forme ? Qui prend en charge l’éducation ? Quelle forme revêt-elle ? Et la violence que porte chaque homme en lui : qu’en fait-on ?

Ce questionnement se décline à l’infini et apporte un flot d’autres questions auxquelles je n’ai pas de réponse.

Seule, j’atteins rapidement les limites de mon imagination et donc de ma pensée.

C’est là que la coopération rentre en jeu.

« En jeu », l’expression est à souligner. Il ne s’agit pas de se prendre au sérieux. Nous ne sommes que des hommes, fragiles êtres balayés au moindre coup du sort.

Mais, jouons le temps d’une partie à donner le meilleur de nous-mêmes pour que notre vie ne soit pas vaine. Allons-y dans la joie et l’allégresse et améliorons le monde en donnant la possibilité à chacun de développer ses compétences humaines.

Prenons ce jeu au sérieux et imaginons de nouveaux modes de fonctionnement.

La folie c’est de croire qu’en continuant à faire ce que nous avons toujours fait nous obtiendrons quelque chose de nouveau.

L’imagination est le seul remède à la folie.

Parce que j’imagine, je pense. Parce que je confronte ma pensée au collectif, j’en repousse les limites.

Certes, je peux trouver les ressources et la force d’agir seule. Cette action a toute sa valeur et sa place. Il est vrai aussi que la force du collectif en décuple la portée.

Chaque être humain porte en lui les germes du monde de demain. Créer des mondes imaginaires n’est qu’une des techniques de la pédagogie Freinet qui permet à l’individu de développer son élan de vie et son pouvoir créateur.

Il ne devient pas Dieu tout puissant pour autant. Simplement un être pensant qui se nourrit du collectif. Grâce à sa pensée divergente, il pense alors l’impensé et l’impensable : il chemine alors plus en avant sur la voie. Il arpente la vie, perçoit son milieu, en découvre les mécanismes, fait corps avec le collectif et retrouve son pouvoir d’agir en exerçant sa liberté de choisir.

Marion Pénichou

 

3 décembre 2023- Stage FREM-PACA : les mondes imaginaires