Septembre 2024
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Freinet info n° 79
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Sommaire :
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Voici les premières revues de l'année 2024-2025.
Pour équiper votre classe ou abonner vos élèves,
En savoir plus sur les revues de l'ICEM.
Les revues publiées par l’Institut Coopératif de l’École Moderne sont conçues et réalisées par des élèves avec leur enseignant·e sur des temps de classe. Elles sont pour les lecteurs et lectrices une source d’inspiration pour réaliser de nouvelles expériences et d’expérimentations qui peuvent d’ailleurs être proposées aux équipes des chantiers Jmag, JCoop, ou BTJ. Imprimées en couleur sur un papier de qualité, elles sont attractives et résistent aux manipulations fréquentes.
Les revues sont des documents qui constituent le fond documentaire des classes engagées en pédagogie Freinet. Les élèves y trouvent des renseignements qui répondent à leurs questionnements. Écrits par des enfants, les sujets et les textes répondent à leurs propres questionnements.
En nombre dans les classes, le plus souvent sur une étagère dédiée, elles permettent aux enfants qui s’en emparent de développer leur esprit critique. Ces fonds documentaires ont été pensés par Célestin Freinet pour remplacer les manuels scolaires. Les manuels sont des ouvrages pensés et écrits par des adultes. Ils visent à transmettre des savoirs « reconnus » et, parce qu’ils semblent présenter une vérité unique, ne permettent pas aux enfants de penser et construire leur pensée en autonomie. En effet, « le manuel fatigue nécessairement par sa monotonie; il est fait pour les enfants par des adultes; il est un moyen d'abrutissement; il continue à inculquer l'idolâtrie de l'écriture imprimée ; il asservit aussi les maîtres en les habituant à distribuer uniformément la matière incluse à tous les enfants; on moule déjà l'enfant à la pensée des autres et on tue lentement sa propre pensée; il faut donc détrôner le manuel scolaire.1 » Freinet dit du manuel que c’est un « livre mort », l’opposant alors au « texte libre », celui écrit par l’enfant, comme c’est le cas dans les revues produites par l’ICEM.
Les collègues qui abonnent leurs classes aux revues, les laissent en accès libre aux élèves qui y trouvent de la recherche documentaire mais aussi des histoires inventées, des rubriques actives (cuisine, jardinage, expression plastique, bricolage, etc.). Il n’y a pas de moment qui soit préférable pour les feuilleter : seul·es ou à plusieurs, en petit groupe ou en classe entière. Beaucoup d’enseignant·e·s les lisent avec les élèves. Les revues sont alors des lanceurs d’activités et de débats.
D’autres laissent les élèves les découvrir seul·es, certain·es les proposent au prêt, ce qui permet aux enfants de les lire à la maison, en famille.
Il n’est pas utile d’en faire une exploitation systématique pour éveiller la curiosité des enfants. Néanmoins, valoriser les réalisations en les disposant sur une table musée, les prendre en photos pour le blog de classe ou le journal, permettre aux enfants de les présenter est valorisant et stimulant et participe à développer leur curiosité naturelle.
Même si le temps file, même s’il en manque toujours pour tout faire, choisir d’éveiller la curiosité enfantine avec des abonnements à des revues conçues par elles et eux, pour elles et eux est une richesse dont il serait dommage de se priver.
Concrètement : laisser les revues en accès libre à tous les moments de la journée, les partager sur les temps péri-éducatifs, proposer et valoriser les réalisations faites en s’inspirant de ce qui est dans la revue et raconter aux élèves le processus de cette revue conçue par des camarades… leur rappeler qu’ils et elles sont auteur·es, et non uniquement des exécutant·es passifs et passives, éveiller leur curiosité, valoriser leur créativité, bref les accompagner vers l’émancipation…
Pour vous constituer un stock de revues dès la rentrée, ou compléter celui que vous avez déjà : https://www.icem-vente-en-ligne.org/catalogue-des-revues
École et Écologie. Le dérèglement climatique. Comment en parler et agir avec les élèves ?
Françoise Diuzet
Parler du dérèglement climatique avec les élèves n’est pas facile. Cela suppose d’avoir des connaissances scientifiques sur le sujet. Cela suppose aussi de trouver comment aborder ce sujet avec les élèves sans susciter de l’anxiété voire de l’angoisse et de trouver des moyens d’action.
Un groupe d’enseignant·es se réunit dans ce livre pour aborder ces questions de façon coopérative à partir de documents et de lectures. Chacun·e exprime ses connaissances, ses interrogations, ses doutes et c’est une réflexion collective qui se construit au fil de cinq rencontres. Des questions essentielles servent d’appui dans les échanges : quelles connaissances aujourd’hui, quelles notions essentielles, quels moyens et situations, quels choix et priorités ? Comment agir dans les écoles et autour d’elles pour s’informer, inventer et créer du possible face à ce dérèglement climatique ?
Cet ouvrage donne matière à des échanges et à des documents de synthèse de natures différentes qui montrent comment ce sujet peut être questionné avec les élèves de la maternelle au collège. Des paroles d’élèves prennent place. Des actions concrètes et des pistes d’action sont évoquées.
Un engagement enseignant et citoyen se construit conforté par des lectures d’apports scientifiques. Ce livre peut permettre un travail de réflexion coopérative dans tous les groupes qui sont intéressés par le sujet du dérèglement climatique.
Une coédition des éditions ICEM et des éditions du Cafard.
Biennale internationale de l'Éducation nouvelle
Elle aura lieu à Nantes du 30 octobre au 2 novembre.
Les débats
Nous le savons, au sein même de nos mouvements, il y a aussi des questions, des réflexions qui se discutent par endroit sans réelle mutualisation. Il est aussi des utopies, y compris des utopies oubliées, des expériences à vivre seul.es ou avec d’autres, des essais, des expérimentations, tout cela fait partie de nos patrimoines communs, de l’histoire même de nos mouvements. Il est aussi des sujets d’actualité, des enjeux politiques et éducatifs sur lesquels nous réfléchissons au sein de nos organisations respectives. Nous proposons de mettre dans le débat organisé et socialisé de ces biennales des réflexions, des propositions, des questions sur les 5 thèmes spécifiques à cette Biennale.