Octobre 2024
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Freinet info n° 80
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Sommaire :
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... et les invariants pédagogiques
INVARIANT n° 27 :
On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l'Ecole. Un régime autoritaire à l'Ecole ne saurait être formateur de citoyens démocrates.
C'est une chose si naturelle qu'il semble que le simple bon sens imposerait à tous cet invariant. Les habitudes autoritaires sont, hélas ! si ancrées dans la vie des parents et des maîtres que, dans la presque totalité des classes et des familles les enfants restent essentiellement mineurs et soumis à l'autorité incontestable des adultes.
Le père est syndiqué, naturellement adhérent ou même militant d'un parti politique progressiste. Mais quand il revient dans sa famille il est trop souvent le maître qui, comme au Moyen Age, ne souffre aucune opposition à ses ordres.
Le maître se dit tout aussi évolué socialement, syndica1ement et politiquement, mais dans sa classe, il ne tolère pas qu'on contredise son autorité. Tout doit marcher à la règle, si ce n'est au bâton.
Et l'on s'étonne que les enfants qui échappent un jour à cette autorité soient incapables de se commander eux-mêmes, de réfléchir et d'agir ; qu'ils soient inaptes à s'organiser et que leur principale préoccupation soit, maintenant et plus tard, d'échapper à l'autorité !
Au siècle de la démocratie, alors que tous les pays, les uns après les autres accèdent à l'indépendance, l'Eco1e du peuple ne saurait être qu'une école démocratique préparant, par l'exemple et par l'action, la vraie démocratie.
Test :
Vous vous efforcez d'organiser la démocratie à l’École. [vert]
Vous faites timidement quelques essais qui n'affectent pas encore tout l'enseignement. [orange]
Vous en êtes encore à l'École autoritaire. [rouge]
C.Freinet
Pour lire le texte intégral : Bibliothèque de l'Ecole moderne n° 25
« Droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté »
par Jean Le Gal
La participation démocratique des enfants aux décisions qui les concernent est, aujourd’hui, un droit fondamental reconnu par la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations Unies, le 20 novembre 1989.
Dans le livre « Droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté », que Jean Le Gal met à la disposition de tous les éducateurs, il présente les dimensions éducatives et politiques de ce droit ainsi que les modalités de sa mise en œuvre.
Pour Une Démocratie Participative,
La Participation des enfants aux décisions dans la famille Pourquoi ? Comment ?
La participation des enfants aux décisions qui le concernent est aujourd’hui un droit qui est mis en œuvre dans des écoles, des accueils périscolaires, des espaces de loisirs… L’intérêt supérieur de l’enfant implique que cette participation démocratique soit promue, pensée et vécue en lien et en harmonie avec les familles. Voici quelques pistes théoriques et pratiques pour faciliter cette coopération éducative citoyenne.
Le conseil est une technique permettant la régulation et l'organisation de la classe coopérative.
En amont, chacun·e dans la classe a la possibilité d'une part de critiquer ou de féliciter les autres (y compris l'enseignant·e) et d'autre part de proposer des choses, au moyen d'une affiche ou d'un cahier prévu à cet effet. Parfois, pour ne pas engorger le conseil avec les situations de conflit, celles-ci sont gérées en amont grâce à d'autres techniques comme les messages clairs. Si la situation ne s'arrange pas ou se reproduit, le problème sera alors discuté en conseil.
Au conseil, plusieurs fonctions peuvent être tenues par des enfants en fonction de leurs capacités à exercer des responsabilités : présider la séance, distribuer la parole, prendre des notes...
Le conseil traite plusieurs aspects de la classe : les relations, l'avancée du travail, l'organisation matérielle, spatiale et temporelle de la classe, les projets. L'enseignant·e n'est donc plus seul·e à proposer et à décider.
Retrouvez ici toutes les ressources sur le conseil.
[...] Le « choc des savoirs » ?... Pour nous, c'est une mise en mouvement : c'est la curiosité, l'envie d'exprimer son idée, le désir de créer, l'enthousiasme d'une découverte, le plaisir de la partager avec d'autres.
Mais aussi le partage des difficultés, le travail sur les erreurs, l'entrainement, le sérieux de la tâche entreprise... [...]
(extrait de l'éditorial)
Le comité de rédaction
Dossier : Tous porteurs de savoirs
Dans la classe coopérative, chaque élève porteur de savoirs construit avec les autres la culture de la classe.
Des témoignages de pratiques du Premier degré et du Second degré.
Vie de l'ICEM
Écrire sur sa pratique : un projet pour notre Mouvement, retour sur la RIDEF qui s'est tenue au Mexique, sur un projet Érasmus...
Après les classes de CP et CE1, les évaluations dites « nationales » ont été étendues à la rentrée 2024 à tous les niveaux du CP à la seconde. Pour rappel, les évaluations nationales sont des évaluations conçues par la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance) et devaient être passées par tou·tes les élèves avant le 30 septembre. Elles se présentent majoritairement sous la forme de QCM dans un épais livret en papier à l’école primaire ou directement sur l’ordinateur dans le secondaire. Les enseignant·es doivent suivre un script pendant la passation qui impose la formulation des consignes et le temps imposé pour chaque exercice.
Les enseignant·es ne sont pas censé·es les corriger : dans le primaire, les enseignant·es entrent directement les réponses des élèves dans un logiciel ; dans le secondaire, ils et elles n’ont même pas cette tâche à effectuer. Le logiciel produit par la suite des graphiques de positionnement en fonction du taux de réussite. Initialement, elles s’inspirent de la pédagogie de la « réponse à l’intervention » canadienne. Il s’agit d’identifier des compétences prédictives de l’échec scolaire et d’agir rapidement sur une durée limitée avec les élèves ayant échoué les exercices.