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février 2025 |
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n° 105 | ![]() |
On s'en sert beaucoup quand on étudie les textes libres des enfants. À chaque fois, il y a des mots du texte qui ressortent, souvent des noms. Alors, on cherche dans le fichier si on trouve le mot et on accroche ce mot-là ou on crée une fiche Photimot.
Ça fait plusieurs années qu'on a pris du temps avec les collègues pour réaliser des boites par fiche de TATEX. Et donc par période, on peut utiliser les boites qui sont déjà toutes prêtes avec tout le matériel dedans.
Photimot est à disposition sur une table d'observation, il est rangé dans la boite en carton dans laquelle il est vendu. Le rangement, ils et elles le font bien, parce qu'il est assez évident avec les couleurs.
Je n'ai pas une utilisation collective, institutionnelle de ce fichier, c'est vraiment elles, eux, quand ils, elles ont besoin de voir un animal par exemple.
Ils, elles les intègrent pour leurs histoires, leurs dessins et pour faire du dessin d'observation. Quand ils, elles ont besoin de dessiner quelque chose qui peut se trouver dans Photimot, ils, elles vont chercher l'image. Ils, elles dessinent grâce au modèle et ça donne des dessins plus aboutis qui rentrent dans des histoires. S'il y a une histoire avec un renard, par exemple, ils, elles vont chercher l'image du renard. Je ne m'en sers pas pour faire de la lecture ou quoi que ce soit.
Numération-opérations et lecture GS-CP en maternelle
En début d'année, ce n'est pas encore l'heure du fichier, même s'il est à disposition, il va rentrer dans le plan de travail en janvier, pour les grandes sections et certain·es moyennes sections qui veulent tester, c'est en liberté total. Donc, ils, elles ont leur plan de fichier et colorient le tableau au fur et à mesure qu'ils, elles ont fait des fiches.
Ils, elles ne sont pas obligés de faire toute la série de fiches pour les maths. Ils, elles peuvent directement faire le brevet s'ils, elles sentent que c'est un sujet qu'ils, elles maitrisent. Si le brevet est réussi, on passe à autre chose.
En lecture pareil, ils, elles font trois fiches, c'est la règle. Ils, elles entourent la réponse et puis ils, elles viennent avec leurs au bureau et on les corrige sur le coup.
Cela permet de faire des petits moments de lecture.
Je demande le premier mot et le dernier mot, nous sommes en maternelle.
Ils, elles savent comment utiliser le fichier de plusieurs manières.
C'est une classe à triple niveau. Je garde les enfants trois ans, donc quand ils, elles arrivent chez les grand·es, ils, elles ont déjà vu celles et ceux de l'année d'avant utiliser ces fichiers.
Et pour elles, eux l'accès à la grande section est là, par le biais de ces fichiers.
En janvier, quand le premier plan de travail va intégrer ces fichiers, on va faire une présentation collective, c'est-à-dire que je mets les deux fichiers sur le coin regroupement. On sort des fiches et on regarde un peu comment ça peut se passer. Mais la plupart du temps, ils, elles savent déjà bien parce qu'ils, elles ont vu les grand·es de l'année d'avant faire et ils, elles étaient curieux de ça dans tous les cas.
Côté pratico-pratique, ils, elles répondent avec un feutre Velleda sur les petites pochettes Odilon, hyper adaptées et qui s'effacent bien parce qu'elles ne sont pas granuleuses.
Les enfants utilisent beaucoup les Photimot.
Les deux sont en libre accès dans la classe, dans une boite au bon format.
Les élèves y vont quand ils, elles veulent et à différents moments. S'ils, elles choisissent comme travail de recopier un mot, ils, elles peuvent aller choisir dans la boite celui qu'ils, elles veulent et le recopier. Ils, elles peuvent, pour expliquer un mot, aller chercher dans cette boite pour le trouver et il y a la photo qui correspond.
Parfois, ils, elles ont juste envie de regarder donc ils, elles prennent une catégorie, ils, elles cherchent quelque chose puis ils, elles regardent toutes les fiches. En voyant l'image, ils, elles citent l'objet ou l'animal ou la chose qui est représentée sur la photo.
Il y en a qu'ils, elles ne connaissent pas, il y en a qu'ils, elles connaissent et je pense qu'ils, elles augmentent leur vocabulaire de cette manière.
Parfois, c'est quand on veut savoir comment a été créé un mot.
Ils, elles vont chercher dans la bonne catégorie de Photimot, le mot qu'ils, elles cherchent ou la photo qu'ils, elles reconnaissent et comme ça, ils, elles peuvent écrire le mot. Quand ils, elles veulent écrire quelque chose, parfois, je leur dis d'aller voir dans Photimot s'ils, elles trouvent le mot qu'ils, elles veulent copier, sinon je leur fais le modèle. Ça leur permet de chercher. S'ils, elles ne savent pas quoi écrire, je leur dis de choisir une fiche dans Photimot, ce qu'ils, elles ont envie. Ce sont souvent les engins.
Photimot est un gros répertoire de mots imagés qui est très utilisé dans ma classe pour le vocabulaire.
Au tout début de l'année, avec les CP, nous commençons par Lecture 1.1, qui correspond aux grandes sections CP et j'explique le fonctionnement de l'outil à un ou deux enfants qui après, elles et eux-mêmes, expliqueront aux autres enfants, sous mon contrôle.
Nous l'utilisons essentiellement pendant le temps de plan de travail pour que les enfants puissent vraiment le faire en autonomie.
Je laisse les enfants qui le souhaitent travailler à deux parce qu'il peut y avoir le côté rassurant pour certains, certaines qui ne sont pas très sûr·es de leur lecture ou même des comparaisons. Au début, ce sont beaucoup de comparaisons de mots.
Les enfants les utilisent vraiment très facilement, ils, elles prennent le coup de main très vite et, même si la grille réponse est un peu chargée dans un premier temps, ils, elles se repèrent assez facilement. Je leur demande donc d'entourer les symboles, ensuite j'entoure le chiffre de la fiche sur la feuille réponse. Quand ils, elles se sont trompé·es, ils, elles savent donc qu'ils, elles doivent revenir sur ces fiches mais je leur dis qu'ils, elles peuvent continuer d'avancer, ils, elles ne sont pas obligé·es de revenir tout de suite dessus. Enfin, c'est comme ils, elles souhaitent.
Par contre, au moment où ils, elles reviennent dessus, je leur demande de venir me voir pour qu'on regarde ensemble ce qui a posé problème et pourquoi ils, elles se sont trompé·es. Ceci pour être sûre que ce ne soit pas non plus mis au hasard et qu'il y ait eu une réflexion et voir s'il n'y a pas une stratégie qui est défaillante.
Ce sont des outils qui sont un peu clé-en-main est très facilement utilisable par les enfants.
TATEX en CM
Je l'utilisais avec mes CM, il y a quelques années. Ils, elles avaient dans leur plan de travail une ligne "Défis TATEX".
On avait un endroit avec tout le matériel nécessaire pour faire les différents défis. Souvent, ils, elles faisaient le défi à plusieurs et après, au moment des présentations, ils, elles nous expliquaient où ils, elles en étaient. On voyait ensemble ce qui avait posé problème, ce qui n'était pas clair et ce qu'ils , elles pensaient avoir compris grâce à ce défi-là, etc. Cela nous permettait de faire un point en sciences sur ce qui avait été travaillé à partir des expériences des gamins. Ils, elles expérimentaient et cela faisait un apprentissage pour le groupe.
Même si le défi n'était pas atteint, c'était intéressant aussi.
Donc, il y a les grilles de maths, les grilles de lecture et les grilles d'Odilon.
Éventuellement, je rajoute des choses au fur et à mesure.
En lecture, ils, elles prennent les classeurs, ils, elles les font dans l'ordre qu'ils, elles veulent à l'intérieur d'un seul classeur.
C'est autocorrectif, donc régulièrement, je regarde où ils et elles en sont et je leur demande d'aller chercher une fiche, de me la lire, etc. pour voir s'ils, elles arrivent à se corriger tout seul et non pas recopier la correction. Cela arrive au tout début de la mise en place du fonctionnement, c'est-à-dire que certain·es veulent absolument réussir et recopient entièrement, le corrigé. Quand je m'en aperçois, je leur demande confirmation et souvent d'elles et eux-mêmes, ils, elles reviennent en disant : "C'est vrai que si je fais ça, je ne progresserai pas." Je leur donne une nouvelle fiche Réponses et ils, elles redémarrent.
Pour les maths, je commence par leur faire passer les tests.
Quand ils, elles réussissent le test, ils, elles ne font pas la série. Donc, ils, elles passent différents tests, ce qui permet de ne pas avoir tous les enfants sur la même série en même temps.
Si c'est pendant les temps de travail individuel, cela permet que certain·es soient en lecture pendant que d'autres sont en écriture, en maths ou encore en géométrie.
Les parents récupèrent régulièrement le cahier d'entrainement avec toutes les grilles et cela leur permet de voir la progression des enfants. Dans le cahier, il n'y a que les tests. Les CM recopient systématiquement les fiches d'exercice ou écrivent les résultats dans le cahier, alors que pour les CE, ils écrivent directement sur la pochette de la fiche avec le feutre Velleda ou le crayon Woody.
Mes groupes sont toujours constitués d’élèves de niveaux très différents et ces fiches sont de formidables supports pour répondre aux besoins de chacun·e, pour une partie du temps de la prise en charge. Les illustrations, toutes très amusantes, lancent la discussion avec la totalité des élèves : elles apportent du vocabulaire de base qui sert à tou·tes. Pour les tout nouveaux et toutes nouvelles arrivant·es l’utilisation des fiches s’arrête là. Leur utilisation se poursuit pour les plus avancé·es et, là encore, elles sont fort bien faites : l’illustration et la phrase qui l’accompagne mettent en lumière la notion grammaticale / orthographique qui est étudiée et c’est limpide !
Les exercices proposés à la suite sont tout aussi pertinents, les textes sont très aérés, les phrases simples pour chacune des notions, sans surcharge superflue : les orthophonistes, je crois, apprécient, tout comme les élèves.
Ils et elles avaient un plan de travail annuel de sciences. Nous avons pris les programmes de l'Éducation nationale, des fichiers de sciences que nous avions à disposition, des sujets que nous trouvions intéressants et nous avons tout compulsé. Nous avons mis tous les domaines qu'il fallait travailler.
Dans leur plan de travail, il y avait : exposé, expérience, bricolage. Et après il y avait les différents thèmes de travail (vivant...). À la fin, il fallait qu'ils et elles aient travaillé chaque thème et chaque modalité.
Nous avons mélangé nos classes, la classe de Magali était le lieu pour faire les expériences. Après, ils et elles passaient dans la mienne où il y avait un travail d'écriture et de remise à l'écrit.
Et nous avons utilisé le fichier Sciences. Pour nous, dans les fiches, il manquait un moment pour cibler ce que nous avions appris. Et donc nous nous sommes dit que nous allions essayer de recueillir ça avec les élèves et l'objectif était d'écrire des articles scientifiques pour un journal scientifique publié par nos deux classes.
À la fois il y avait une partie compte rendu d'expérience, mais pas juste expliquer ce que nous avons fait. Cela obligeait à réfléchir à "C'était quoi l'enjeu ? Pourquoi vous avez fait cette expérience ?" Et parfois, ce n'était pas évident. Par exel y a une fiche où il faut faire une bulle de savon. Qu'est-ce que nous avons appris avec ça ? En dépassant le "Nous avons fait une bulle de savon", avec des CM2. Parce qu'en vrai, ils n'ont pas appris à faire une bulle de savon.
Donc nous avons fait un gros travail sur le concept que nous allons transmettre ou que les élèves vont devoir trouver. C'était très formateur pour nous.
C'était cool, ce n'était pas facile non plus et c'est le genre de modalités qu'il faut avoir sur une année en terme de mise en place, d'habitude de travail aussi.
Je ne fais pas l'auto correction, je corrige moi-même. Et ils, elles font par série. Chaque série est rangée dans une petite pochette. Ils, elles prennent une pochette et font la pochette.
Certain·es élèves recopient dans leur cahier tout l'exercice et d'autres font au feutre Velleda.
En début d'année, je travaille en atelier de maths.
Et donc il y a le groupe atelier que je guide pour apprendre à faire des fiches.
La lecture c'est aussi dans leur plan de travail. Ils, elles ont quatre fiches de lecture à faire dans la semaine.
Je n'utilise pas l'autocorrection car j'ai un problème avec l'autocorrection.
Au début de l'année, nous faisons une fiche tou·tes ensemble et après, ils, elles font chacun·e en fonction de leur niveau.
Je trouve beaucoup moins complexe d'expliquer une fiche de lecture que d'expliquer une fiche de maths.
J'utilise les fichiers PEMF numération-opérations 7 à 10 et Méthodomatiques pour l'instant, surtout en classe de sixième et de cinquième.
J'ai fait une présentation de chacun des fichiers et puis après, je leur ai laissé libre accès.
Ils, elles sont plutôt motivé·es. C'est assez agréable. Ils, elles ont envie de faire ce temps.
Du coup, j'ai décidé avec eux qu'on allait travailler sur les fichiers une heure par semaine.
Je leur ai présenté en classe entière, mais en sixième ils, elles sont quatre et en cinquième, neuf. Donc, on peut dire, en petits groupes.
J'ai le fichier Problèmes aussi que je vais introduire. Mais pour l'instant, j'ai commencé par des choses qui leur sont un peu plus familières, parce que je veux prendre un peu de temps pour faire un certain nombre de fiches avec eux avant de les lancer seul·es dessus.

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