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Qu’est-ce qu’une « Écriture plastique » ?
Ce texte est issu d'un débat au sein du groupe Arts et Créations de l' ICEM lors d'un stage de production de la revue en février 2025.
Les images proviennent du stage de formation proposé par ce groupe en juillet 2024, à Morbecque(Nord).
 
On pense d’abord à la calligraphie dans toute sa diversité (latine, chinoise, arabe, contemporaine, etc. ) aux lettrines du Moyen-âge, mais aussi au palimpseste, au calligramme…
On évoque ensuite les écritures cachées (tricotées), l’écriture asémique, les lettrages du street art, etc.
  
Essais de définition
-Définition du mot écriture dans le dictionnaire Robert : "Représentation de la parole et de la pensée par des signes conventionnels". C’est donc une association entre la trace et le sens.
- Dans une brochure de l' AFL, Anne-Marie Christin rapporte que "Chez le peuple Dogon, la nuit venue, on dessinait un rectangle au sol et le matin, on observait les traces laissées là par les renards. Des marques comme tombées du ciel, des messages divins capturés par les hommes qui avaient conçu sur leur territoire une surface pour les enclore."
- L’ écriture plastique serait alors un ensemble de signes qui devient image, qui prend son sens par sa forme et non par ses mots, qui questionne la forme du lisible à l’illisible et interroge tous les moyens de sa mise en œuvre.
 
Les artistes qui en jouent :
Ben, Jean Courtaud, Marcel Broothers, Dautremont, Alechinski, Schwitters (art Mertz, langage inventé), Lévèque, Jenny Holzer, Renée Lévy, Coco Texedre, Vera Molnar, Dufresne, les « writers » de la rue, Barbara Kruger, Gérard Duchêne, Denise Lach, Jean Cortot, Marol et la poésie typographique, etc.
 
Pistes créatrices :
- écriture à l’eau sur le sol ;
- textes en anamorphoses ;
- changement d’échelle ;
- outils divers (néon, pinceau ou stylo au bout d’une baguette, écrire avec plusieurs crayons, roseau, branchages, plumes, fil de fer, tissu, sur les murs et dans l’espace) ;
- écrire coopérativement (crayon manipulé par 6 personnes, avec 6 ficelles) ;
- écrire avec ta main inhabituelle, les yeux fermés, écrire avec la main du voisin, sans lever le crayon, etc. ;
- Se libérer de « quoi écrire » en imposant d’écrire le mot « écrire » ;
- utiliser des support de surfaces différentes : toutes petites, très grandes, transparents, translucides, épais, fins ;
- Explorer le traitement de texte : une phrase, on écrit quelque chose avant ou quelque chose après, à tour de rôle ; jouer avec les polices de caractères, … ;
- fabriquer des tampons, des pochoirs de lettres, de mots ;
- utiliser l’imprimerie, revenir à Freinet ;
- prélever dans un texte une phrase ou un mot, et la transformer en écriture plastique en utilisant tout ce qu'on peut faire avec l'écriture : étirer exagérément les lettres en largeur, en hauteur, réduire la largeur sans réduire la hauteur et vice et versa, écrire dans un espace réduit ou immense, s'imposer une longueur et faire tenir dedans, bref s'amuser !
 
Rêve :
Aux Journées d'étude 2025, une salle avec toutes les imprimeries utilisées dans les classes, casses en plomb, légos, tampons, etc.
Ressources :
- St Herblain, collectif de graffeurs ;
- Musée imprimerie à Nantes ;
- Artemotécrit de Nicole Morin ;
- Techniques Freinet de Paul Gangloff.
 
 
Lors du stage de Morbecque en juillet 2024, les stagiaires ont été sollicité · es pour "écrire". Plusieurs ont répondu à l'appel :
- définition du fil rouge ;
- lettre à mon fil rouge ;
- qu'est-ce qui fait art ?
- Abécédaire du stage.
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Les fils rouges de Danielle,
 
de Delphine,
 
de Virginie,
 
de François,
 
de Vanessa,
 
de XXX
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