
Très tôt, on a eu besoin de compter. Le système mis en place par les Romains était complexe et peu rationnel. Mais la civilisation romaine ayant dominé l’Europe occidentale, les chiffres romains ont survécu jusque dans notre vie actuelle! Les hommes ayant très vite éprouvé le besoin de compter, ils ont découvert des moyens très concrets : - Entassements ou alignements de cailloux, de coquillages, de brindilles… Cette pratique n’a pas totalement disparu de nos jours : - Sur les murs de leur geôle, les otages, les prisonniers, pour conserver la notion du temps qui s’écoule, marquent chaque jour de détention.
Chez les Romains, la main est un précieux auxiliaire pour les calculs très simples. Diverses méthodes sont employées mais, pour toutes, une valeur est donnée à chaque groupement de doigts.
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Pour des calculs plus complexes, une numération de type additif, découlant de la pratique de l’entaille sur un objet, intervient. Elle est très sobre, constituée de segments de droite : I pour un, II pour deux, III pour trois, IIII pour quatre et ainsi de suite Pour éviter les répétitions, des signes nouveaux sont créés en coupant ceux qui existent : De cette manière, avec davantage de signes, on réalise un gain de place et de simplicité. On obtient les sept chiffres romains connus :
Mais il faut remarquer qu’il n’y a pas de symbole analogue à notre zéro, pour indiquer l’absence de quantité dans le rang (unité, dizaine, centaine…) Ainsi : Ce système de notation numérique repose sur deux principes (cette convention a été établie vers la fin de l’Empire romain) : |
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- Tout signe placé à la gauche d’un autre de valeur supérieure à la sienne se retranche : IV au lieu de IIII ( 5-1 =4) - Tout signe placé à la droite d’un autre de valeur supérieure à la sienne s’ajoute : VIII ( 5+ 3 = 8) Pour les autres grands nombres, les Romains, pour plus de commodité, ont instauré des règles telles que :
- L’encadrement d’un nombre par un rectangle incomplet le multiplie par 100 000 :
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Mais, à cause de la complexité de cette numération et de l’absence de zéro, il est quasi impossible de faire des opérations par écrit. |
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Exemples d’utilisations de chiffres romains à différentes époques :
⇐ Marquage des gueuzes de fer, extrait d’une planche de l’Encyclopédie (XVIII° siècle)
Cadran de montre actuelle ⇒ |
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Piste de recherche : relever des dates sur le linteau des portes de maisons, les heures sur les cadrans solaires |
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Page BTn : Calcul romain et abaques (Sciences et techniques gallo-romaines)