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En Chantier n°6 : Une création autour d'une pièce de théâtre et sur le sida : Sidalidaire

 

Au départ il y a le livre de Bengt Ahlfors et Johan Bargum, Y a-t-il des tigres au Congo ? traduit du suédois par Philippe Bouquet aux éditions de l'élan.

« Le livre décrit deux écrivains qui cherchent à inventer une comédie, en faisant jouer deux personnages. Au fil de la discussion le thème du sida s'impose à eux. Pour réussir leur pièce, ils s'impliquent de plus en plus dans leur création. Ils s'impliquent dans leurs personnages, se mettent à la place des acteurs pour trouver les répliques qui sonnent justes, à moins que ce ne soit leur vie qu'ils finissent par décrire. Cette histoire nous parle » (Julie)

« On s'y retrouve » (Jessy)

                   

Les élèves de 3èmeA  en 2006- 2007 et de 3ème G en 2007-2008 ont écrit un abécédaire sur le sida à partir de leur lecture de la pièce. Leur production a pour titre Sidalidaire.

Les deux classes ont joué des extraits de la pièce Y a-t-il des tigres au congo devant chaque troisième de l’établissement. Ce travail théâtral a été mené avec l'aide de comédiens. Chacune des représentations (environ 20 minutes) était suivie d’un débat animé par la classe jouant avec la classe spectatrice. En 2007-2008, la classe a joué un extrait (15 minutes) au salon du livre de jeunesse d’Andernos-les-Bains, donc en représentation publique pure et non publique-scolaire.
Les élèves ont aussi assisté
à une conférence sur le sida dans le cadre des actions du CESC.

Philippe Geneste :

« L’abécédaire est le fruit d’un long travail de la classe de troisième A. À partir de l’étude de la pièce qui comprenait, des études de dossiers de presse d’actualités sur le sida que j’avais préparés. Les élèves ont réalisé de nombreux débats enregistrés audio-phoniquement) et, ensuite, ils ont écrits sur le sida. Puis, je leur ai demandé de choisir dans leur propre réflexions (chaque élève individuellement, donc) de choisir un aspect auquel ils étaient particulièrement sensibles et de le nommer : cela a donné les entrées de l’abécédaire. Ensuite, j’ai tout photocopié, tout distribué, il y a eu débat puis reprises des textes avec pour consigne de ne pas rallonger. Cela a donné les entrées et leur définition dans l’abécédaire final. Cet abécédaire a été distribué à chaque élève de troisième du collège (y compris, bien sûr les troisièmes SEGPA).

En 2008/2009, j’ai demandé aux élèves de troisième G d’illustrer plusieurs entrées par une citation extraite de la pièce ; puis on a choisi les citations qui correspondaient le mieux dans les cas où il y en avait plusieurs pour une même entrée. Lors des représentations, avant le débat, comme avec les élèves de troisième A, les élèves de troisième G ont distribué la brochure Sidalidaire avec les citations aux classes spectatrices.

Je me sers des productions des élèves identifiées clairement ainsi avec les classes. C’est ma modeste contribution à l’idée que les élèves sont capables de produire des documents intéressants à partir desquels de nouveaux travaux peuvent être menés. C’est l’idée de la bibliothèque du travail, du texte support de l’imprimerie à l’école actualisé et mis en pratique ici, dans le cadre non coopératif, malheureusement, d’un collège très ordinaire, donc hiérarchique à l’intérieur d’un cours. Mais c’est essayer de mettre en accord ses idées et sa pratique par la pratique pédagogique. »

 La couverture de l'abécédaire :
 

SIDALIDAIRE

AMOUR

Le sida bouleverse notre vie car il n'y a plus de vie de couple (Cynthia). Avec la chanteuse, n'oublions pas que le sida c'est mourir d'aimer, sid'amour à mort, d'amour sidamné (Barbara)

ANGOISSE

Plusieurs types d’angoisse hantent la personne atteinte du sida. Parmi elles, il y a l’angoisse liée à l’annonce à faire à son aimé ou aimée :

« Je viens d’apprendre… » (p.18 Candice)
« A- Qu’est-ce-ce que tu fais ? Tu lui dis tout ? / B- Comment le fais-tu ? Qu’est-ce que tu dis ? Tu restes sur le pas de la porte et tu dis ; « j’ai le sida » ? » (p.16/17_Nancy)

CONTAMINATION

Avec le sida, notre société est face au phénomène de la contamination qui engendre la peur [voir ce mot]. (Maxime). On pense à la peste du moyen âge et aux peurs qu'elle a engendrées, aux amalgames de maladies qu'elle a suscités pour exclure des malades (Collectif).
On pense, aussi, à d'autres problèmes comme ceux de la toxicomanie et les seringues usagées, ce à quoi renvoie l'évocation de la drogue par un des personnages de la pièce (Collectif). La contamination est synonyme de repli : les personnes contaminées ne sortent plus, les regards les isolent, même, parfois, le regard de la famille, comme l’aborde le texte (Samuel). Parfois, aussi, c'est si dur, que la personne malade croit sentir se poser sur elle les regards qui la jugent. Du sida naissent des fantômes (Gabriel).

« Et je viens d’apprendre qu’elle m’a communiqué le SIDA » (p.18 _ Antoine A. & Mathilde)
« Elle [le docteur] te demande (…) si tu te drogues ». (p.12_Antoine L.)

CORPS

Le sida doit nous faire réfléchir à notre corps. La personne qui a le sida voit son corps se dégrader, des boutons, la perte de kilos … (Vincent).
« Le docteur est une femme dans la trentaine. Ça te gêne un peu, tu aurais préféré parler à un homme ». (p.12_Antoine C.)

« Ça ne s’attrape pas par simple contact. Ca se transmet par les sécrétions corporelles, les relations sexuelles et les transfusions sanguines, mais pas par simple contact ! ». (p.4_Valentin N.)

DEPISTAGE

La pièce montre qu'on a des réticences à aller faire des tests de dépistages. Le personnage n'est pas à l'aise quand il est à l'hôpital (Elodie M.). La pièce montre bien que si le personnage ne veut pas, au début, aller passer les tests de dépistage, c'est parce qu'il ne sait pas comment il dira à ses proches que les tests se sont révélés positifs, donc qu'il est séropositif (Sébastien).
Pourtant, On n'est jamais mieux renseigné que par un dépistage (Lucie). On ne peut trouver une solution qu'en agissant (Sandra M.).

« Le docteur te remet une ordonnance pour le laboratoire. On te fait une prise de sang, c’est tout. » (p12_Tomek)
« Elle [le médecin] dit : « le test est positif ». Pendant un instant tu la comprends de travers. Tu te dis : positif, ça doit vouloir dire que je suis en bonne santé. Mais comme si elle avait pu lire dans tes pensées, elle ajoute : « Vous avez donc été contaminé » ». (p.16_ Lucie)
« A:[...] tu va subir le test? / B: jamais de la vie / A: pourquoi pas? / B: elle a très bien pu me contaminer / A: sans aucun doute » (p.10 – Antoine P.)

DIRE

Si on le dit, alors on peut en parler. Ça semble bête, mais c'est vrai. Dans le livre, c'est en se disant leur vie que les écrivains-personnages arrivent à parler du sida (Collectif). En revanche, il y a un personnage qui n'arrive pas à se dire, il ne parle à personne de sa maladie. Feriez-vous comme lui ? Il s'enferme dans son égoïsme à cause de sa souffrance au risque de transmettre le sida ? Profiteriez-vous de ce répit d'années où le sida est invisible sur vous pour votre bonheur et votre besoin d'Amour ? (Marine A.)
Au début de la pièce, les deux écrivains se disputent, et c'est drôle mais plus ils parlent moins la pièce est drôle, leur conversation devient un peu tendue et le ton des dialogues un peu tragique (Léna), parce que ce qui est à dire ne se dit pas facilement (Léna, Sarah R.).

« A : Qu’est-ce que tu lui dis (...) ? / B : Eh bien je lui dis tout. / A : Comment ça ? Tu te tourne vers elle et tu lui dis : j’ai le sida. / (…) / A : Si encore c’était le cancer… Le cancer c’est la Tragédie avec un grand T, tout le monde se mobilise, personne n’est coupable, même si on l’a attrapé en fumant trop (…) Mais le sida… Comment on annonce ça… » (p.18 et 22 _ Paul)

DISCRIMINATION

Il y a un professeur qui est contaminé par le virus et lorsque les parents d'élèves l'apprennent, ils ne veulent plus que leurs enfants l'approchent. (Sandra P.)
Le livre montre que la relation avec les proches est bouleversée par l'irruption du sida. (Marine R.)
On se trouve complètement rejeté de la société parce qu'on est considéré comme un danger public, les gens ne veulent plus avoir de contact avec vous (Cynthia), ils vous tournent le dos, le patron cherche à se débarrasser de vous, les collègues de travail vous évitent (Cyril), des amis vous tournent le dos, des copains, des copines ne vous regardent plus (Mickael). Ça vient du fait que les gens sont mal renseignés (Cynthia), ça ne s'attrape pas par les postillons ni le toucher quand on serre la main de quelqu'un ou quand on échange un objet quelconque (Collectif)
La discrimination est une humiliation (Sandra M.) et le simple regard des autres devient alors une douleur (Océane).
La discrimination exclut la personne porteuse du V.I.H. de la société. (Violaine) avec hypocrisie car il n'y a pas de frontière au sida. Une personne violée a été contaminée, vous la rejetez ? Une personne transmet le sida alors qu'elle ne se savait pas séropositive, vous la rejetez ? (Océane) Imaginez le sentiment des personnes porteuses du virus, les personnes malades du sida, mettez-vous à leur place et vous verrez qu'être rejeté c'est horrible, c'est une souffrance morale qui double la souffrance physique (Marine A.)

« Vous avez choisi la franchise dans cette affaire et c’est un choix qui vous honore, mais le fait que la chose ait, ainsi, été rendue publique a causé certaines réactions… » ( p.27 _ Lucy)
« Quand tu passes dans les couloirs, tu as l’impression d’entendre des commérages et des rires étouffés dans ton dos. Et puis, un matin, en rentrant dans une classe de seconde, tu trouves marqué au tableau : un bon homo est un homo mort. Qu’est-ce que tu fais, alors ? » (p.25 _ Sophie & Antoine G.)

ÉCOLOGIE

Il y a un argument, dans un passage du dialogue de la pièce de théâtre qui est intéressant : pourquoi les singes seraient-ils à l'origine de la transmission du virus chez les hommes ? La réponse d'un des personnages c'est de dire que les hommes ont détruit la forêt vierge où les singes vivaient tranquillement, alors les singes se sont rapprochés des habitations des humains. Ca veut dire, un peu, que ce sont les hommes qui sont responsables autant que les singes. (Elodie M.)

ENFANTS DU V.I.H.

Le livre évoque la difficulté de vivre des enfants nés avec le VIH. C'est aussi une réalité du sida. Il concerne la naissance, la vie, et pas la transmission à proprement parler. (Sandra P.)
La souffrance de l'enfant éloigné de la mère à l'hôpital qui agonise, la souffrance de cet enfant qui ne la reconnaît plus, la souffrance de la mère séparée de l'enfant qui… (Océane)

HOMOSEXUALITÉ

En 1988 on incriminait les homosexuels. C'est sûrement pour cela que le livre parle du sida dans le cadre de l'hétérosexualité, pour combattre ce préjugé. Dans la pièce, c'est un homme qui vit avec une femme qui a le sida (Sébastien). Aujourd'hui, malgré ce qu'on sait, c'est-à-dire que l'homosexualité n'est pas plus en cause que l'hétérosexualité, ce stéréotype perdure. (Marine R.), alors que personne n'est à l'abri du virus (Cyril)

« B : Pourquoi faut-il qu’ils soient homosexuels, d’ailleurs ? N’importe qui peut être contaminé » / « A : Les gens croient que ça ne concerne que les homosexuels » (p4 _ Valentin A.)

MONDE

Le sida est une maladie répandue dans le monde entier (Lucie).

MORT

Avec le sida, on parle, obligatoirement de la mort (Collectif) mais c'est aussi le cas d'autres maladies qui ne font pas le même effet (Mickael).
Ne rien dire à son compagnon ou sa compagne, ne rien dire à ses proches c'est leur faire courir un danger de mort. Il faut donc arriver à vaincre le mur des discriminations qui s'élève dès qu'on prononce le mot S.I.D.A. (Cynthia)
Dans la pièce, quand la femme meurt, le personnage qui lui a transmis le sida sent une responsabilité écrasante. La mort, ce n'est pas que la sienne, c'est aussi celle de l'être qu'on aime à qui on transmet le virus. (Violaine).
Parce qu'il entraîne la mort, le virus du sida peut briser des vies. Il peut aussi briser des vies dans le sens moral car on se dit qu'en un rien de temps (dans le livre, le temps d'une relation amoureuse) on a brisé sa vie et celle de ses proches qui en font partie (Elodie P.)
Avec le sida, la mort c'est une conséquence de la vie (Jordan R.) et la comédie de la vie se fait tragédie (Léna)

« Il y en a qui meurent parce qu’ils boivent trop ou qu’ils se droguent (…) d’autres qui se font renverser par des voitures (…) Il y en a qui meurent à la guerre (…) Il semblerait même qu’on va mourir nous aussi. » (p.7_Juliette)
« B : Parce qu’il s’est bien passé quelque chose. Et quelque chose continue à se passer en toi. Ton sang héberge un hôte indésirable dont tu ne pourras jamais te débarrasser, même en fermant les yeux pour ne pas le voir (…) / A : Etant donné que je porte en moi la mort… » (p.29 _ Bastien)

OPINION

Le livre renseigne et je dis cela parce que beaucoup de gens se disent renseignés sur les personnes séropositives or on s'aperçoit que ce n'est pas vrai. (Lucie)
L'opinion publique raisonne beaucoup en termes de faute. Par exemple dans le livre, un homme trompe sa femme et il attrape le sida parce qu'il a eu un rapport sexuel avec une autre femme. Là s'enclenche tout un discours du type, « il a été puni de son acte ». Or penser comme cela, installe des attitudes de discrimination (Sandra P.)
L'opinion, on la trouve dans les sous-entendus qui font si mal aux séropositifs, qui les humilient (Violaine).

« A : Et tu crois que les gens… / B : les gens ont peut-être moins de préjugés que tu ne le penses / A : Quand il s’agit du Sida, les gens ont peur, ils se comportent de façon irrationnelle » (p.24 _ Louis)

PEUR

Le regard de la société, les préjugés ça engendre la peur. Pour une personne séropositive, ça veut dire qu'il y a des questions qui ne cessent de revenir dans la tête : dois-je raconter comment je crois que j'ai contracté le virus ? Tout garder pour moi ? Ne le dire qu'à mes proches ? (Charlotte) Pourquoi ne pas avoir pris le temps de me protéger ? Pourquoi avoir cédé, comme ça, à mes désirs ? (Samuel).
La peur, c'est la peur de la vérité, la peur de savoir la vérité. (Charlotte). Alors la peur, elle peut nous empêcher d'aller à un dépistage. La peur est dangereuse (Romain)
La peur rend l'entourage de la personne qui a le sida incontrôlable (Romain). L’idée de faute (souillé, impur, à cause de, coupable, innocent sont des mots qui reviennent dans les discours de l’opinion sur le sida) engendre la peur. Elle développe l’égoïsme (Samuel). Aussi, la peur actionne l'étau qui se resserre sur vous. (Romain). Alors que la peur de la personne qui a le sida, elle, elle est normale, on a peur de ce qu'on ne connaît pas (Jessy). On manque encore de connaissances pour pouvoir soigner le sida (Lucie)

« En Californie, on prépare déjà une loi qui exclut de leur travail les personnes contaminées et prévoit leur internement » (p.27 _ Harold).
« Pourquoi ? Parce qu’il a peur de la contagion » (p.4 _ Thomas)

PREJUGÉS

Voir au mot stéréotype.

« J’ai lu dans le Dagens Nyheter un article sur une mère qui n’osait pas ouvrir les lettres de son fils malade sans mettre des gants en caoutchouc » (p.4_Marion D.)
« On n’est pas là pour aider à propager des préjugés » (p.4 _ Valentin N.)

PRÉSERVATIF

Dans la pièce chaque personnage a le sida parce qu'il a fait l'amour sans préservatif. Le préservatif c'est une protection, toujours, une protection de notre vie sexuelle. (Vincent) C'est pourquoi il nous faut valoriser l'attitude de protection lors des relations sexuelles (Jessica)

Ne soyez pas suicidaire, préservatifiez-vous (hors-texte de travail écrit par Laël)
« Il va falloir que je m’habitue à mettre à nouveau un préservatif » (p.22 _ Clément)
« Une membrane de caoutchouc de 0,035 millimètres d’épaisseur » (p.22 _ Anabel)

PRÉVENTION

Le livre d’Ahlfors et Bargum est une création artistique. Pourtant, le lire c'est aussi comme un acte de prévention. La prévention, c'est pour inciter à faire plus attention à nos actes. Alors, après la lecture, c'est bien ce qui se passe parce que la pièce de théâtre elle nous fait réfléchir (Chloé). Il faut mêler la prudence à la sexualité pour qu'une nuit ne détruise pas une vie, la vôtre, celle des autres (Pierre).
L'ignorance de l'homme est souvent sa bêtise (Jessy) alors autant réfléchir (Collectif).
Pour dire ce qu'est le sida, la personne malade pourrait, c'est évoqué dans le livre, écrire un journal. Ca montrerait pourquoi se protéger et ne pas prendre à la légère le risque est important. Et puis, cela montrerait aussi, pourquoi il est important d'être avec la personne malade, de ne pas la rejeter. C'est ça, aussi, respecter la personne humaine. (Sarah R.)
Ce que nous dit le livre c'est qu'il faut s'imaginer soi-même dans une situation pour pouvoir réfléchir à cette situation. Les écrivains s'imaginent que c'est eux qui ont le sida, que c'est eux qui doivent l'annoncer à leur famille à leur entourage. Bref, rien ne diffère de leur vie normale, ils ont juste rajouté le sida dans leur vie quotidienne pour l'écriture d'une comédie. (Léna)

« B : Moi je trouve ça bon pour une farce de bas étage. / A : Et la vie qu’est-ce que c’est ? » (p.4 _ Islem)

SEXUALITÉ

Elle fait partie de la vie, elle est essentielle à la vie, comme l'amour est un sentiment essentiel à la vie (Collectif). Et la pièce permet de comprendre ce qui se joue dans une relation sexuelle, pas seulement la question du sida –c'est bien sûr dans la pièce- mais la relation entre les personnes, l'amour, la question du respect de l'autre, de soi peut-être aussi. La vie sexuelle fait partie de la vie sociale en quelque sorte (Alexis).
Parmi les conséquences du sida, il y a les difficultés que la personne rencontre dans les relations sexuelles. La pièce en parle et dit que, même avec un préservatif, la sexualité fait peur. Comme quoi, le sida ne concerne pas que les personnes qui ont le sida, mais tout le monde (Jordan R.).
Quand on découvre qu'on est séropositif à cause d'une aventure sans lendemain, dont on se dit qu'elle n'aurait jamais dû avoir lieu, bref, quand on découvre qu'une histoire est arrivée, voilà tout, on se dit qu'elle ne serait pas arrivée si on avait réfléchi une seconde. (Océane)

« Et comment comptez-vous faire, sur le plan sexuel ? » (p.22 _ Edwin)

SIDA

Syndrome d'immunodéficitaire acquis
Affection transmissible par voie sexuelle et sanguine, caractérisée par la disparition des réactions immunitaires de l'organisme

« Le virus a atteint son cerveau. Toi, pour l’instant tu ne ressens aucun symptôme (…) Tu vas t’asseoir à son chevet et tu lui dis : bonjour (…) Elle reste les yeux dans le vide, tu sais qu’il lui faudra un bon moment pour bouger lentement le regard dans ta direction » (p.30/31 _ Edwin)

STÉRÉOTYPE

Le livre est intéressant en ce qu'il montre un stéréotype de l'opinion commune sur le sida : les deux personnages font se passer l'histoire en Afrique. Or l'Afrique n'est pas le seul continent touché, ni aujourd'hui, ni en 1988 quand le livre a été écrit. On voit, ici, qu’Ahlfors et Bargum pointent une dérive xénophobe, discriminatoire, donc, dans l'approche du sida. (Sandra P.). Les gens ont trop de préjugés (Jérémy).
En 1988 on incriminait les homosexuels. Aujourd'hui, malgré ce qu'on sait, c'est-à-dire que l'homosexualité n'est pas plus en cause que l'hétérosexualité, ce stéréotype perdure. (Marine R.)

VÉRITÉ

Est-ce que ce n'est pas quand on le dit que ça devient vrai ? (Collectif)
Je dirais que c'est, de façon générale, le problème d'une confrontation à la vérité. (Charlotte)
Dans le livre, j'admire la franchise du personnage qui confie à sa femme pourquoi il a contracté le virus du sida. Il lui raconte tout et je trouve cela admirable. (Sarah R.)

VIE

La vie des personnes séropositives est difficile. Elles rencontrent de nombreux obstacles (Sarah R., Jordan R., Collectif)
On n'a qu'une vie, chaque minute, chaque instant, chaque instant à vivre, chaque minute à vivre, chaque vie est à vivre (Sandra M.). Avec le sida, malgré tout, la vie continue, mêmes combats, et la force à y donner, même courage, même espoir, même amour, même envie de sa battre (Jessica)
La personne séropositive doit s'adapter à vivre la vie courante avec sa maladie. C'est une difficulté qui est une conséquence du sida et que la discrimination envers les malades passe sous silence (Jordan R.). Il y a une douleur à vivre avec la séropositivité (Océane). Pourtant c'est la vie, c'est du temps à vivre que le malade doit s'employer à vivre (Marine A.). Ne pas penser sans cesse à ce qui reste à vivre mais penser à la vie à vivre (Marine A.).

«Y A-T-IL DES TIGRES AU CONGO ?»

Ce titre de la pièce d’Ahlfors et Bargum est, en fait, une réplique (Samuel), on pourrait dire que c’est une réplique à la maladie, une interrogation sur la maladie (Collectif). Ce titre, c'est un peu comme si le sida était une bête féroce qui te traquait, qui te menaçait, qui voulait te dévorer (Jordan L.G. & Collectif).

« B : Il y a des tigres au Congo ? » (p.3 _ Léa) ; « A : Il n’y a pas de tigres, au Congo » (p.32 _ Marion C.)
 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org
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