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N° 09 - La correspondance scolaire

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Janvier 2008

En 1925, la classe de Célestin Freinet et celle de René Daniel entamaient pour la première fois une correspondance.
Aujourd’hui, plus de quatre-vingt ans plus tard, de très nombreuses classes pratiquent cette technique pédagogique, devenue habituelle, presque banale, recommandée par les textes officiels, mais aussi tellement pervertie par les pratiques officielles, normées et isolées d’un contexte global coopératif.

C’est ainsi que Célestin Freinet s’exprimait sur sa première correspondance : « J’ai senti là, tout de suite, les possibilités considérables d’un tel échange : les enfants n’écrivaient plus pour eux-mêmes mais pour leurs correspondants ; les devoirs scolaires changeaient alors de sens et bientôt de nature. Quel entrain, et quel enthousiasme pour la lecture, à leur arrivée, des imprimés de nos petits amis ! Nous vivions avec les paysans pêcheurs de Trégunc ; nous connaissions leurs travaux, leurs jeux, leurs préoccupations. Il ne s’agissait plus là d’un de ces vulgaires procédés pédagogiques prétentieusement qualifiés de « méthodes », mais d’une forme nouvelle de vie à l’école, âme et instrument de l’effort scolastique, auquel j’aspirais. »
Il ne s’agit plus d’une simple technique insérée à certains moments de la vie de la classe, mais d’une rupture complète avec les fondements habituels de l’école ancrés sur des faux-semblants. Au contraire, la correspondance scolaire met les enfants dans une position de communication authentique. Elle leur permet de s’engager dans un vrai travail, de s’ouvrir sur la vie. Les travaux impulsés par la correspondance ne sont plus des devoirs, des activités vides de sens mais des nécessités nouvelles, des activités motivées de façon dynamique, une activité humaine.

L’étude du milieu proche, comparé à celui des correspondants, prend une autre dimension. Elle permet aux enfants de porter un regard nouveau, un regard critique, sur leur propre milieu, tant du point de vue social, politique, écologique, esthétique. Elle est, de plus, le moyen privilégié de connaître les autres, de les comprendre, d’accepter les différences.

Il nous a donc paru important, dans cette édition, de réaffirmer l’importance de la correspondance scolaire, à travers les conditions de sa réussite et ses différentes composantes.

 

BACHY Marguerite, BIZIEAU Christian, LE MENAHEZE François, avec CD-Rom

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editions-icem[arobase]icem-freinet.org (Éditions ICEM)