Il y a un an, pour la première fois, je me lançais dans une expérience d'expression corporelle, de danse moderne libre. Elle était naturellement liée à un contexte pédagogique, faisant confiance à l'enfant. J'arrivai, au bout de quelques mois à des résultats satisfaisants... l'enfant s'exprimait, c'est certain, mais d'autant moins anarchiquement que je l'avais « baigné» dans une ambiance musicale; la télévision, présentant des ballets modernes, jouait aussi un rôle. Béjart et l'étude que nous avions faite de lui et de ses danseurs étant notre catalyseur. Les enfants avaient le rythme, le geste s'était assoupli. L'enfant jouait, vivait la musique, qu'elle soit concrète, électronique, classique, il donnait le meilleur de lui-même et ces moments-là étaient attendus par la classe entière, sauf deux filles. L'apogée, si je puis parler ainsi, je l'ai atteinte au mois de février. Mais, peu à peu, j'ai fait les constatations suivantes: les gestes sont devenus stéréotypés, on sentait le déjà fait, mais moins bien réalisé. J'ai varié la musique, rien de nouveau. L'année s'est terminée assez médiocrement à mon avis.