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La « Méthode Naturelle de Lecture » s’appuie sur une « Méthode Naturelle d’Écriture » :l’étude de la lecture n’est pas séparable de celle de la production de textes. Chaque enfant arrive en classe avec son histoire propre, son vécu, ses pensées.Cette vie qui entre dans l’école va rencontrer un groupe social, qui l’aidera à cheminer et à se développer. Cette observation de la classe de Brigitte Konecny (CPCE1-CE2) à l’école Freinet de Vence, s’appuie sur de courts extraits de transcription d’une vidéo. Elle montre un moment du cheminement d’un groupe.

Claudine Letourneux témoigne ici du travail des enseignants RASED qui est d’aider les enfants en difficultés scolaires à retrouver confiance.

Si nous avons vu que le bain de lecture commence bien avant le CP, l’apprentissage et la familiarisation se poursuivent bien après. Le panorama suivant, sans être exhaustif, montre combien la multiplication des types de supports, des nécessités ou des plaisirs de recourir à l’écrit, en différents lieux avec des projets divers vise à aider les enfants à devenir des lecteurs experts au cycle 3.

Que lisent réellement les enfants, comment comprennent-ils leurs lectures, pourquoi un livre est-il choisi ou rejeté ? C'est parce qu'il est difficile
d'avoir des réponses précises à ces questions que le « carnet de lecteur », mémoire des lectures de l'enfant, a été expérimenté dans cette classe de CM2. On y apprend non seulement comment se construit un parcours de lecteur, mais aussi que l'écrit associé à la lecture est source de création et de multiples possibilités d'expression.

Après 25 ans de travail en Méthode Naturelle de Lecture Écriture dans les classes de CP ou de CP et CE1, Danielle De Keyser s’est engagée dans la lutte contre l’illettrisme.Pour elle, la philosophie de la Pédagogie Freinet lui semble s’imposer, mais elle doit l’expérimenter.Ce qu’elle fait depuis 14 ans un peu partout en France et en Belgique.

André Ouzoulias, professeur à l’IUFM de Versailles, est l’un des initiateurs de l’appel Sauvons la lecture . Il nous rappelle ici la complexité de l’apprentissage de la lecture. La crise de l’école ne saurait se résoudre par le retour en force de la méthode syllabique.

Sous couvert d’égalité pour tous, le retour à la syllabique renforce une école élitiste qui alphabétisera, peut-être,tous les jeunes mais en laissera une grande partie sur le bord de la route. Pour Jean Foucambert, réduire la lecture au déchiffrage préconisé par le ministre de l’Education nationale est une attaque contre la démocratisation des outils de formation intellectuelle.

Comment peut-on parler de méthode de lecture alors que LA Lecture n’existe pas.Pour Michel Mulat, l’étude de la lecture devrait être plus que toute autre réellement  pluridisciplinaire.

Introduction au dossier du Nouvel Educateur n° 177