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« Il faudrait inventer un grand crayon pour qu’on écrive bien du premier coup » ( Colette – 11 ans)

Malgré les capacités créatrices de notre classe de perfectionnement en autogestion, nous n’avons jamais découvert le grand crayon magique  qui aurait permis à chacun de s’exprimer par écrit, au fil de sa pensée, sans se soucier de l’orthographe qui nous posait tant de problèmes.

En ce mois de novembre 1974, j’ai donc proposé aux enfants de rechercher, ensemble, une procédure efficace, rapide et simple, pour apprendre les mots dont ils avaient besoin pour écrire : « Savoir écrire nos mots ».

Au sein de l’Université, vouloir être un praticien-chercheur qui mène une recherche sur ses propres pratiques pédagogiques, y associer les enfants en reconnaissant au conseil de la classe coopérative le pouvoir d’y participer activement et donc parfois de bousculer le protocole d’expérience minutieusement établi, c’était se lancer dans une aventure hasardeuse.

« J’ai le sentiment précis de la direction dans laquelle nous devrions marcher, mais c’est à mesure que j’avance que je reconnais mon chemin ».Freinet

La recherche va durer cinq années et suivre un cheminement sinueux où vont intervenir études expérimentales, observations cliniques, expérimentations d’outils et de techniques…mais toujours dans le respect du principe de notre recherche participative :

«  Pour nous, avec nous ! ».

Chemin faisant, les enfants en grande difficulté de notre classe de perfectionnement ont montré leur capacité à être des enfants-chercheurs, co-créateurs des outils et techniques dont ils avaient besoin.

Chantiers pédagogiques de l'Est n°298-299 février-mars 1999

Mise en page : Lucien Buessler

Duplication : Monique Bolmont

Montage et routage : Francis Bothner

Gestion : Bernard Mislin