Recherche archives : Le Nouvel Éducateur, PEMF, septembre 1998

A partir d’un projet, des réseaux s’appuyant sur une pratique de la pédagogie Freinet se mettent en place et réalisent un outil en direction des enfants et de l’école. Chantier Outils, mode d’emploi...

La pratique et le concept de l’« atelier d’apprentissage » vient des États-Unis (« Workshop Center »). Il a été adopté en Allemagne dans les années 1980 : il s’agissait d’abord de Centres autonomes qui, plus tard, ont été rattachés à certaines universités progressistes, puis à des écoles, collèges et lycées.
Dès le départ, le Mouvement Freinet allemand s’y est fortement investi.
Herbert Hagstedt nous en présente quatre modèles.

Mes 41 élèves ont l’habitude de discuter toutes les questions qui concernent la vie des enfants de l’école  (l’organisation de la classe, les apprentissages, les activités au niveau de l’école...). Sur proposition d’un enfant, un conseil a été tenu, il portait sur l’inégalité des sexes en matière de partages de tâches et des responsabilités dans la classe et dans l’école.

«  Comment  voulez-vous  que  vos leçons puissent, elles, profiter instantanément à vos enfants ? Il faut bien que les éléments que vous leur apportez soient patiemment appréhendés, dissous, lentement filtrés, incorporés à la sève, et qu’enfin celle-ci monte, enrichie. A ce moment-là, d’ailleurs, vous ne distinguerez même plus dans la croissance la part spéciale de votre intervention. Mais l’essentiel n’est-il
pas que la croissance réponde à vos désirs quels qu’en soient les auteurs anonymes ?
L’école est pressée, trop pressée...
...Vos élèves n’ont point digéré vos aliments, la sève ne s’en est point enrichie.Vous n’avez fait que du travail en surface, non seulement inutile, mais dangereux puisque la nature aura à briser cette croûte rapportée qui gênera et déviera son épanouissement, et qu’elle en sera réduite, finalement, à chercher, malgré vous, les lignes normales et salutaires de sa croissance...
...Nous nous rendons bien compte que nous sommes injustement impatients avec les enfants et que nous négligeons les besognes vraiment vitales et profondes... » C. Freinet

Yvette Ferrand s’engage dans sa classe, comme elle s’engage dans la vie. Comme point de départ, elle propose à ses élèves quelques images de son propre passé pour que, dans un projet global, les enfants découvrent la profondeur existentielle et historique de leur propre vécu.

Chaque année nous rendons notre emploi du temps à l’inspection, nous avons aussi obligation de l’afficher dans la classe. L’emploi du temps écrit rassure tout le monde et donne une apparente garantie de respect du travail, du contrat social : l’instituteur travaille, il a programmé les activités, il a établi ses progressions.
Les vraies questions sont-elles posées ? Paul Le Bohec lance le débat, chacun apporte sa propre réponse...

Nous commençons la publication de travaux de classes par une recherche mathématique qui a été réalisée dans la classe de Danièle Thorel, lors d’un stage d’enfants à l’école Roger-Salengro de Courcelles-les-Lens (Pas-de-Calais).
Cette initiation, dans un premier temps collective, doit permettre aux enfants de s’interroger sur des événements de leur vie qui peuvent présenter un aspect mathématique intéressant. D’année en année, les enfants gagneront en autonomie et ce travail deviendra par la suite individuel ou effectué en petits groupes.
La démarche pédagogique, notamment le travail sur les représentations, a été mise au point au sein du groupe départemental du Pas-de-Calais.