Recherche archives : Pour les enseignants, EPS, PEMF, revue, 2003

Présentation du dossier du Nouvel Educateur de mars 2003

Le « chantier maternelle » de l’ICEM nous invite à envisager la motricité parmi les premières expériences corporelles du jeune enfant à l’école. Expériences qui prouvent, si besoin était, qu’on ne peut traiter la question du corps en Pédagogie Freinet sans parler de son implication dans le processus de conceptualisation.

Dans une classe de 21 grands, à l’école maternelle Anne-de-Beaujeu, à Villefranche-sur-Saône, Pascal Marié pratique la danse. Avec une danseuse, dans le cadre d’un projet APAC, ou seul avec ses petits élèves qu’il initie à l’écriture chorégraphique.

« On a gagné, les doigts dans l’nez, on a perdu, les doigts dans l’… ! ». Les vainqueurs qui hurlent et les perdants humiliés, on a du mal à supporter ça.
Les origines universalistes et pacifistes de la Pédagogie Freinet récusent l’idée de l’affrontement, de l’opposition, surtout quand elles sous-tendent une représentation éducative tournée vers l’émulation par la victoire de l’un sur l’autre. Les jeux coopératifs ont été créés en réponse à ces questionnements.

Alain Polin – ancien athlète de haut niveau et éducateur territorial, délégué de secteur USEP – a créé en 1999 avec Jean-Michel Hérent, professeur en lycée professionnel,une méthode composée d’un dossier pédagogique, d’un CD et d’un livret de suivi personnel pour l’élève. Alain Polin, qui juge sa méthode proche de la pédagogie Freinet, a fait parvenir ces documents au Nouvel Éducateur afin de nous faire
partager ses recherches et ses découvertes. Fera-t-il mentir Jacques Querry qui, dans La place du corps dans l’école, n° 24 des éditions ICEM,écrivait à propos des intervenants sportifs : « les objectifs moteurs ont la part belle tandis que les objectifs éducatifs, méthodologiques ou de gestion de la vie physique sont moins traités » ?

Martine Boncourt enseigne à l’école Rohan de Mutzig dans le Bas-Rhin. Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat : « La poésie à l’école élémentaire, l’indispensable superflu », qui souligne que toute poésie est subversive et que c’est précisément pour cette raison qu’elle devrait avoir à l’école une place de tout premier ordre.