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La pédagogie traditionnelle est aujourd’hui unanimement condamnés, théoriquement. Et nous aurons justement à voir, au Congrès, pourquoi la pratique pédagogique ne suit pas et en reste aux solutions retardataires condamnées, et ce que nous pouvons faire pour dépasser cette regrettable et dangereuse anomalie.

C'est, pensons-nous, avec un retard de quelque quarante années que la psychologie de groupe tente aujourd'hui d’influencer la pratique psychopédagogique mondiale. Dès ses premières expériences de Bar-sur-Loup, Freinet laissait ses élèves s’organiser en équipes de travail et, quelques années plus tard, Cousinet basait exclusivement sa pédagogie sur le travail par équipes.

 Connaître l'impact d'un exposé dans la classe, savoir comment les élèves perçoivent le professeur et son attitude en classe ou comment les lycéens se situent par rapport à une grève : à ces questions R. Favry répond par une technique rapide de sondage qui s'insère dans une recherche sur le tâtonnement des groupes.

 Travaillant dans ces classes en équipe avec J. et E. Lèmery, j'ai été amenée à faire une mise au point, sans doute provisoire, d'un travail de groupe commencé après quatre mois de contact avec les élèves de 6 e . Il répond en partie aux renseignements que Janou Lèmery attendait de ceux qui pratiquent ce style de pédagogie, et sont ainsi placés en face de problèmes particuliers. Ces réflexions se situent sur deux plans: sur le plan de la biologie d'abord, et cherchent à faire comprendre les principaux objectifs visés, sur le plan du comportement du groupe ou de ses éléments aussi, dans la mesure où il m'est possible de le cerner.

Notre pédagogie de groupe s'inscrit dans le cadre d'une pédagogie naturelle.
On n'impose pas aux enfants le travail par groupe, on le laisse s'installer naturellement.

FREINET C. (1965), « De la dynamique des groupes à la coopération scolaire et à l’autogestion », in L’éducateur n°11, 1^er février 1965, p1-6