« Le Congrès, qui a discuté de la question, aurait sans doute émis un vœu, peut-être esquissé des directives. Mais un souci légitime nous en a fait abstenir. Nous avons craint que des gens mal intentionnés profitent de cette occasion pour arguer que nous nous immisçons dans le mouvement syndical, que nous noyautons le S.N. au profit de je ne sais quelle tendance politique ou syndicale.
Les journaux politiques sont tout occupés ces temps-ci par les discussions sur le fascisme qui monte. Les revues pédagogiques, celles du moins qui savent combattre pour la défense de l'école, s’élèvent aussi avec vigueur contre les mesures draconiennes du gouvernement d’Union Nationale.
Qu’on le veuille ou non l’affaire Freinet est aujourd’hui virtuellement terminée puisque nous n’avons pu obtenir ni mon maintien à St-Paul, ni la moindre sanction contre les coupables des événements dont nous avons été victimes.
L'affaire Freinet vient de poser brutalement et impérieusement au grand public, aux pédagogues et aux intellectuels — à l'administration aussi — un certain nombre de questions de principe qu'on n'aime pas discuter ordinairement dans les revues professionnelles et qu'il est nécessaire aujourd'hui de mettre au point afin d'en tirer les enseignements qui s'imposent pour l'évolution et le développement de nos techniques.