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Jean-Pierre Rosenczveig analyse, ici, la politique menée depuis trois ans par le gouvernement, en matière de justice des mineurs. Il en souligne les avancées, mais pointe également les insuffisance d’une politique qui se veut d’abord éducative sans se refuser la répression.

Ainsi cela recommence : trois ans "après Dreux", c'est le tour d'Orléans, et de pas mal d'autres villes qui s'engouffrent dans la brèche. Curieux quand même cette persévérance du propos, cette perpétuelle recherche du même effet d'annonce ; à croire, que décidément, ce type de décision relève d'une patiente tendance à la répression.

La violence à l’école, loin de pouvoir être traitée par une stratégie répressive, ne pourra l’être que par une mutation éducative

Jean-Pierre Rosenczveig, président de Défense des Enfants International– France (DEI), dresse l’état des lieux de la violence juvénile en France, avant d’analyser, dans la deuxième partie de cet article qui sera publiée dans le numéro de novembre, la politique menée depuis trois ans par le gouvernement.

UNE ALTERNATIVE A LA VIOLENCE CHEZ LES ADOLESCENTS 

La violence à l’école, loin de pouvoir être traitée par une stratégie répressive, ne pourra l’être que par une mutation éducative

Alain Guerrier choisit d’aborder le problème de la violence à l’école maternelle en faisant un parallèle entre ce que les acteurs disent, à huit ans d’intervalle, du comportement pratiquement identique de deux enfants. Il s’intéresse ainsi aux représentations des différents acteurs : ce sont des opinions, des points de vue, des perceptions sur des faits qui sont certes des comportements, mais traduits à travers des discours, à travers des langages... Son travail ne porte pas sur une quelconque définition de la violence, mais la somme de points de vue recueillis confirme l’idée que « La vérité d’un phénomène social résulte du sens que donne le sujet aux événements et aux actes. » (Éric Debarbieux)