La circulaire du 19 octobre rappelle la primauté du calcul et du français : idée foncièrement juste en soi. Et certains d’en conclure aussitôt à l’urgente nécessité d’un retour aux méthodes les plus traditionnelles, qui ont si bien « fait leurs preuves ».
Comme s’il existait un lien de cause à effet !
« Sans aucun doute, nous sommes trop emportés par le désir d'aller plus loin et d'aller plus vite. Puisque tout est élucidé et codifié, à quoi bon les hésitations, les tâtonnements, même s'ils sont le signe de la pensée ?
... « Oui, mais l'attention et l'effort ! « L'école moderne française » ne manque pas de solides justifications et peut se flatter de brillantes réussites, nous n'en disconvenons pas. Mais que faites-vous de la concentration de l'attention et du goût de l'effort ? N'est-ce pas là incurablement le point faible de telles méthodes ?
Pour savoir parler, il faut connaître des mots puisque la langue est formée de mots ; donc commençons par nommer tel ou tel objet ; et ensuite seulement demandons à l'enfant d'assembler ces mots dans des phrases.
Faites comme moi l'expérience et demandez à un certain nombre de traditionnalistes ce qu'évoque pour eux le nom de Freinet.
Le plat vous est servi chaud immédiatement : « Freinet ?... allons donc, c'est le texte libre ! » A moins qu'un autre menu n'affiche : « ... Mais voyons, c'est Lui qui a eu l'idée de l'imprimerie à l'école ! »
Que l'œuvre de Pavlov soit à l'origine de découvertes marquantes dans la recherche fondamentale (problème des rapports entre le langage et la pensée...) et de techniques particulièrement avantageuses dans des domaines aussi capitaux que la médecine (accouchement sans douleur, cure de sommeil...) ou la psychiatrie (rééducation de la parole...), nul ne le conteste aujourd'hui. Ce qu'on sait moins, c'est qu'elle a des incidences directes sur la pédagogie.