Recherche archives : CEL, Célestin Freinet, janvier 1949

Avec la nouvelle année, nous entrons dans la phase active de préparation de notre grand Congrès d’Angers, à Pâques prochain. Et dans cette préparation, nous ne saurions oublier le sens évident qu’attachèrent à ce choix à Toulouse et nos camarades Angevins qui nous offraient l'hospitalité, et la masse de nos adhérents qui l’acceptèrent d’enthousiasme.

L’autocar a vaincu notre petit chemin de fer à voie étroite qui passait deux fois par jour, tel un jouet mécanique, dévalant les pentes au rythme accéléré de ses deux wagons anachroniques, soufflant à la montée, poussif et lent, comme pour mieux regarder au passage les oliviers d’argent qui lui faisaient cortège.

« Il y a, en pédagogie comme ailleurs, écrit M. l'I. P. Petit dans la revue L’Education Nationale, des formules qui ont la chance de venir à leur heure, et le don de provoquer immédiatement une adhésion quasi-générale. »

Le citadin repenti est devenu paysan. Il a défoncé son terrain à la dynamite et, dans le sol fraîchement remué, il a planté des arbres déjà formés qui n’avaient plus qu’à reprendre racine et à produire.