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Avec les articles précédents (L'Educateur nos 1 à 8), nous avons fait une promenade discursive autour des idées générales concernant l'Ecrit et ses pédagogies. Nous proposons d'aborder maintenant les conditions techniques de l'« écrilecture » à partir d'une pratique expérimentale : celle de l'école Mireur, à Draguignan (83).

Entre lecture vivante et lecture scolaire, il y aurait toute la différence que pouvait faire Paul Delbasty entre travail 1notivé et boulot. Quelles conditions, pour que lire puisse devenir un acte volontaire ?

Méthode naturelle ne signifie pas abandonner les enfants aux aléas de leurs incapacités-impossibilités. Au contraire, elle signifie forger les
conditions idéales à une approche saine et conforme aux désirs et possibilités de l'enfant : une approche réussie, qui intègre la lecture dans le processus général du tâtonnement expérimental. Cela commence par une intention.

La « Méthode Naturelle de Lecture » s’appuie sur une « Méthode Naturelle d’Écriture » :l’étude de la lecture n’est pas séparable de celle de la production de textes. Chaque enfant arrive en classe avec son histoire propre, son vécu, ses pensées.Cette vie qui entre dans l’école va rencontrer un groupe social, qui l’aidera à cheminer et à se développer. Cette observation de la classe de Brigitte Konecny (CPCE1-CE2) à l’école Freinet de Vence, s’appuie sur de courts extraits de transcription d’une vidéo. Elle montre un moment du cheminement d’un groupe.

Professeur à l’IUFM de Draguignan,Henri GO travaille depuis trois ans avec les enseignantes de l’école de Vence. Patiemment, il filme les classes au travail, réalise des entretiens, récolte de précieux instants de vie de classe qui témoignent d’une pratique de la Pédagogie Freinet in situ.