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LA VIE DE L’INSTITUT

Comme toutes les années, nous arrivons aux derniers numéros de l’Educateur avec le sentiment de laisser les chantiers en pleine activité, sans qu'aucun d'eux soit terminé, ce qui est parfois un peu désespérant. Mais non ! c'est aussi parce que nous avons le sentiment que tant de choses restent à faire dans tant de domaines que nous reparlons toujours avec dynamisme et témérité.

Il est bien évident que la description que je vais faire de l'atelier de sciences que j'ai installé n'est pas conçue pour servir de modèle à décalquer. Au contraire, j'aimerais que cela serve de point de départ à une discussion car sa conception même peut paraitre en contradiction avec l'idée qu'on peut se faire de la libre recherche. L'organisation qui me semble souhaitable de cet atelier n'est d'ailleurs pas conforme à celle que j'ai adoptée. Si je l'ai fait, c'est à la suite d'observations de réalités vécues dans la classe et qui m'ont conduit à faire des choix qui sont sans doute discutables. · Je ne serai pas plus explicite afin de ne pas préorienter la discussion que je souhaite.

Si avant d'aborder une recherche il me paraît indispensable de chercher à savoir où en sont les élèves sur le sujet choisi (voir article paru dans l'Éducateur n° 4), il me paraît tout aussi utile de connaître l'évolution de leurs représentations au cours de l'année au fur et à mesure qu'ils avancent dans la connaissance d'un sujet. Les élèves et moi-même peuvent ainsi évaluer ce qui est acquis et ce qui ne l'est pas.

Je prendrai pour exemple le cas d'une classe de 20 élèves de sixième travaillant sur un sujet précis, au cours de l'année 81-82.

Dans un premier temps je retracerai les différentes situations de classe vécues par ces élèves. J'analyserai ensuite les dessins et le vocabulaire connus, avant la recherche et en fin de recherche ce qui me permettra de juger de son efficacité. Puis je ferai une analyse de détail de la démarche de deux élèves de cette classe : Jean-Philippe et Laeticia.