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Recherche générale : Orthographe, janvier 2012

5 résultats

Résultats

Le fichier d'orthographe niveau A

Dans :  Français › Techniques pédagogiques › 
Septembre 1981

 

Texte libre et orthographe

Dans :  Français › Français › Techniques pédagogiques › 
Janvier 1981

 

Auteur :
  • Éliane Hérinx

Améliorer l'orthographe ou écrire Crocan

Dans :  Français › Orthographe › Français › 
Décembre 1980

 

Auteur :
  • François Sébastianoff

BTR n°35 - Savoir écrire nos mots (suite)-A propos des BTR 21 et 31: les enfants et la recherche scientifique - Est-ce la bonne étoile

Dans :  Français › 
Mai 1979

 

Auteurs :
  • Georges Lerbet,
  • Jacques Heurtaux,
  • Jean Le Gal,
  • Jean Roucaute
  • et Pierre Péguin

BTR n°26-27-28 - Savoir écrire nos mots

Dans :  Français › 
Mai 1978

 Préface

S'il est une activité pédagogique qui désempare le maître, singulièrement le maître qui s'occupe d'enfants en difficultés, c'est bien l'orthographe. D'une part, elle se situe au plus haut niveau de complication objective, puisque l'erreur y amalgame l'imparfaite maîtrise des mécanismes de lecture, d'écriture à la méconnaissance des conventions orthographiques - certaines d'ailleurs se trouvant être purement arbitraires : à tel point que l'annexion du vocabulaire peut ne pas en­traîner l'orthodoxie graphique. D'autre part, l'orthographe suscite la plus grande intensité de dramatisation scolaire, donc de perturbation subjective, à tel point qu'on a pu parler de "dic­tée lugubre", "d'exercice sinistre", qu'on parle de "fautes". Tout y concourt, le ton de l'exer­cice aussi bien qu'un système de "correction" inepte, puisque, qui a quatre-vingt-dix réponses bonnes sur cent, a dix-huit sur vingt en calcul et zéro pointé en dictée.
Et pourtant l'orthographe, limitée d'évidence à l'ordre acquis des tournures grammaticales et du vocabulaire d'usage, est nécessaire. Elle parfait la communication, contraint à une réflexion et à un effort salutaires, dès lors qu'ils sont agréés par l'élève et dédiés à un correspondant. Nul ne peut contester le rôle social de l'orthographe. Négativement, c'est parce qu'ils redoutent une certaine forme de mépris ou de raillerie que tant d'ouvriers, ou de paysans, renoncent, non seulement à la communication écrite de type banal, mais aussi l'acceptation de responsabilités politiques, syndicales, coopératives et sociales... pourtant de leur vocation et de leur compé­tence. Positivement, toute lettre d'obligation, surtout à adresser à l'administration, devient un véritable supplice...
D'ailleurs, si le maître le veut bien, il n'est point de discipline scolaire où les progrès peuvent être aussi spectaculaires. Par quoi l'orthographe passe de l'ordre (si nous pouvons dire) des activités perturbantes à l'ordre des activités valorisantes. C'est particulièrement net quand il s'agit d'enfants en difficultés : si un trouble apparemment global entraîne des échecs sectoriels, il est à attendre un gain global d'une réussite même sectorielle.
Encore faut-il aboutir à la définition, à l'essai d'une pédagogie de l'orthographe. C'est ce qui manque le plus. Il est curieux de constater la disproportion entre les recherches vouées à la lec­ture et celles consacrées à l'orthographe. Lorsque ces dernières se développent, elles reposent généralement sur une totale confusion avec l'écriture. C'est le cas de la plupart des tests amé­ricains. C'est le cas aussi de la presque totalité des typologies d'erreurs orthographiques, ces typologies s'appelant le plus souvent, ce qui est significatif "classification des fautes d'ortho­graphe". De toute façon, les recherches connues s'en tiennent à ce dernier aspect du problème, presque qu'abstraitement saisi dans l'analyse de documents finis. Les chercheurs sont rarement des hommes de terrain, capables de voir le blé germer (ou ne pas germer) dans les sillons. Or, l'important est sans doute dans cette germination, si difficile et si lente. Au-delà aux typo­logies parfaites, c'est de pédagogie tâtonnante mais réfléchie d'abord incertaine, mais progressive, qu'il est question. Plus encore que de constat des carences, c'est de définitions, de conseils, qu'il s'agit. Comment apprendre ? Une telle pédagogie devra répondre à quelques règles impé- ratives :
1)    ne rien proposer (ou exiger) qui ne soit de l'ordre des acquisitions possibles (seuil mental) et désirables (utilité) ;
2)     procéder par la voie expérimentale (recherche des constantes, explication des variables, tâtonnements réussis et consolidés) ;
3)    utiliser toutes les occasions, motiver tous les exercices, réinvestir toutes les acquisitions (de la répétition au transfert).
Tout cela n'est possible qu'au prix de recherches précises et patientes, rationnelles et ingé­nieuses. Celles de Jean LE GAL, nées du terrain, prennent une valeur exemplaire. Il faut lui savoir gré d'avoir osé entreprendre une telle aventure, sur un tel domaine, avec ses élèves. Et d'avoir su tempérer l'enthousiasme nécessaire par une réflexion vigilante, une attention qui, en cette affaire, ne peut, elle, supporter l'exception.
Jean VIAL

 

 

Auteur :
  • Jean Le Gal