Résister pour une école du savoir, de la culture et de la citoyenneté pour tous
Notes prises pendant la
CONFERENCE DE PHILIPPE MEIRIEU SAMEDI 14H
« Résister pour une école du savoir, de la culture et de la citoyenneté pour tous »
M Meirieu remercie A Mathieu et Jean Le Gal pour leur compagnonnage depuis de longues années. Les textes de Jean sont mis en ligne sur le site Meirieu.com (entre autres). M Meirieu salue son ami P Frackoviak venu la veille témoigner de son soutien aux résistants du 44. M Meirieu fait de même.
Meirieu a choisi une entrée provocatrice pour cette conférence sur la résistance en Pédagogie.
Il faut renoncer au découragement.
Comment construire une école démocratique sans la déformation de nos propos.
On prête aux pédagogues des intentions désastreuses et les démentis n’ont pas d’effet.
Donc il faut attaquer sur le savoir, la sécurité, la culture, l’effort, la cours magistral et les fondamentaux.
Il faut prôner la culture contre la désintégration des savoirs.
Le laxisme c’est faire des évaluations qui mènent à l’exclusion.
L’autorité n’est pas l’autoritarisme, la répression.
Les savoirs ne sont pas des compétences techniques
Oui à la culture, contre la désintégration des savoirs.
Ecrire permet de penser. Il faut élaborer avant de communiquer.
C’est une libération de l’esprit, de la mémoire.
Ecrire c’est s’inscrire dans l’éternité.
Les questions que l’on se pose sont légitimes, elles sont opposées à l’utilitarisme à court terme. Tous ce qui libère et ce qui rassemble est légitime à enseigner. La culture relie les hommes entre eux.
Il faut restituer dans les programmes ce qui est intéressant pour l’Humanité.
Oui à la sécurité = hors menace pour les élèves. Le cadre les met à l’abri des errances des autres et des siennes. Le cadre impose la loi et interdit la violence.
Il faut être traditionaliste dans la sens où* la tradition est émancipatrice pour les humains.
Il faut une pédagogie de l’exigence mettant en œuvre des situations d’apprentissages complexes.
L’école actuelle est l’école de la sélection. C’est la facilité et cela montre une démission du service public.
Il faut une école de l’effort.
Le libéralisme n’est pas la liberté !
Il faut être partisan du cours magistral dans le sens d’un cours qui dit des choses qui concernent les élèves.
Il faut articuler les temps de découverte, de tâtonnement avec le récit de la connaissance des hommes. La part du maître est essentielle.
Le dressage n’est pas la discipline !
Il faut prendre le contre-pied des critiques qui nous sont faites : ne pas baisser la tête et radicaliser notre propos.
Pour présenter ma pratique sur le groupe Facebook autour de la pédagogie de Célestin et Elise Freinet, j'ai créé une série de messages que j'ai retranscris sur notre site.
Ce que j'ai cru comprendre, c'est que l'organisation en pédagogie Freinet oscille entre deux extrêmes qui semblent incompatibles au premier abord : une souplesse qui permet d'accueillir la vie au sein de la classe, et une organisation millimétrée pour que chacun puisse progresser au maximum.
La participation démocratique des enfants aux décisions qui les concernent est, aujourd’hui, un droit fondamental reconnu par la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations Unies, le 20 novembre 1989.
Dans le livre « Droits de l’enfant à l’école. Pour une éducation à la citoyenneté », que Jean Le Gal met à la disposition de tous les éducateurs, il présente les dimensions éducatives et politiques de ce droit ainsi que les modalités de sa mise en œuvre.