Quand ce numéro vous parviendra, vous vous préparerez à partir en vacances. Et c'est pourquoi nous serons plus brefs qu'à l'ordinaire. Nous avons, en cours d'année fait suffisamment de livraisons copieuses pour que vous jugiez, comme nous l’espérons, que L’Educateur a bien rempli sa mission et mérité que vous lui fassiez à nouveau confiance.
Maintenant que les travaux du Congrès sont provisoirement terminés, nous voudrions apporter notre point de vue actif sur un certain nombre de problèmes qui nous paraissent de toute première urgence.
D'importantes transformations sont en cours, non seulement dans la structure de notre système éducatif mais aussi — ce qui en est dans une certaine mesure la conséquence — dans la conception elle- même de notre enseignement.
A la veille de notre Congrès annuel je dois apporter ici, encore une fois, le rapport général de notre activité qui servira de base à nos discussions d’Annecy, et qui renseignera en même temps les nombreux camarades qui ne pourront pas être des nôtres au cours de ces grandes journées de travail et d'amitié.
Qu’on le veuille ou non l’affaire Freinet est aujourd’hui virtuellement terminée puisque nous n’avons pu obtenir ni mon maintien à St-Paul, ni la moindre sanction contre les coupables des événements dont nous avons été victimes.
Après un long mûrissement, fruit de quarante années d'expériences, nos techniques sont aujourd'hui invoquées partout où l'on considère objectivement la situation difficile de la pédagogie contemporaine, et la nécessité urgente de rattraper un retard qui risque de compromettre à jamais l'éducation démocratique.