Recherche générale : échanges de savoirs

« Personne ne sait tout, mais tout le monde sait quelque chose. Chacun s’enrichit des connaissances des autres. »

Introduction au dossier du n° 173 du Nouvel Educateur.

Jeune enseignante, venue à l’Éducation nationale et au mouvement Freinet à l’occasion d’une formation proposée par le Mouvement des Réseaux
d’Échanges Réciproques de Savoirs (M.R.E.R.S) en juillet 1994, Juliette Gasselin n’a jamais oublié les valeurs et les pratiques qui animent ces réseaux.
Elle travaille depuis 7 ans à l’école de Montbernard (31) en RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) en cycle 3. Elle est seule dans sa classe, les deux autres classes-écoles situées à quelques kilomètres de la sienne,accueillent les deux autres cycles.



Geneviève Allali est professeur de français, langue seconde, dans la classe d’accueil (CLA) du collège Georges Rouault, à Paris 19e, qui compte environ 500 élèves,majoritairement d’origine étrangère et de milieu social défavorisé. Elle accueille dans sa classe 24 élèves étrangers nouvellement arrivés en France, de tout âge, de toute nationalité. Ces jeunes arrivent dans le cadre du regroupement familial,certains sont des mineurs isolés. La diversité des élèves l’a amenée à réfléchir sur différentes pratiques pédagogiques.
Elle a rencontré l’IPEM et Claire Heber Suffrin.



« Tout apprentissage exige [le] voyage avec l’autre et vers l’altérité ». Le pédagogue est l’accompagnateur et la pédagogie le véhicule, mis au service de l’élève, qui facilitent ce voyage fondé sur la confiance.



Claire Heber-Suffrin a été institutrice et maître formateur à Orly (94) de 1964 à 1976.
Confrontée aux difficultés d’apprentissage et à la souffrance de ses élèves, elle réalise combien ces derniers détiennent de savoirs non reconnus par l’école. De cette constatation découle toute la philosophie des Réseaux d’Échanges de Savoirs :
« Chacun sait quelque chose et chacun peut transmettre son savoir. »