Notre classe, ça pourrait être un musée comme on sculpte!

Octobre 2004

 

 

CréAtions 113 - Patrimoine et création - publié en septembre-octobre 2004


Classe de GS – Ecole maternelle Erable de Viry-Châtillon (Essonne) – Enseignante : Laurence Peroumal – Intervenant : Florent Krief

« Notre classe,

ça pourrait être un musée comme on sculpte ! »

 

Des visites au musée jusqu’à la création en volume

 

Dans le cadre d’une classe à projet Artistique et Culturel (PAC), les enfants se sont investis dans une découverte active de la sculpture sous différentes formes. Ce projet, en partenariat avec Florent Krief, un professeur de l’Ecole d’Arts plastiques de la commune, a permis de multiples situations d’apprentissage : des visites de musées, d’expositions, d’ateliers d’artistes ; des moments de productions éphémères ; des apports techniques ; des réinvestissements personnels ; des créations individuelles, de groupes ou collectives : une finalisation sous forme d’exposition.

 

 

 

Sculpture et matière


Dans l’atelier de sculpture, Florent Krief nous montre matériaux, outils et techniques à travers des bas-reliefs en plâtre, une ronde-bosse à partir d’une armature en fil de fer, moulages et rondes-bosses en terre.

Puis, en classe, Florent initie les enfants à trois techniques : la ronde-bosse à partir d’une armature en fil de fer, le moulage d’un bas-relief en plâtre, le modelage d’un personnage avec t sans armature de bois, travail du visage, des mains et des pieds.

 

A chaque séance, il y a d’abord des échanges entre l’intervenant et les élèves avant de passer à l’apprentissage d’une pratique. Entre deux séances, les enfants réinvestissent en classe les techniques dans des projets personnels et ils enrichissent leurs productions grâce aux œuvres d’artistes observées dans les musées ou dans notre coin images de la classe.

Les enfants créent en volume avec plusieurs matières : papier, carton, terre, plâtre, tissus, fil de fer…
Sculptures éphémères, sculptures pour offrir… la motivation ne manque pas : les enfants réalisent ainsi un bas-relief puis ils modèlent un buste en terre blanche pour offrir à leur famille à partir d’un bloc de terre distribué à chaque enfant pour façonner le visage, en ajoutant ou en enlevant de la matière.

           



" Nous avons fait une boule en terre blanche avec nos mains. La maîtresse a serré pour séparer les épaules de la tête. Ensuite, nous avons fait la bouche : fermée ou ouverte. On a fait un creux, et pour les lèvres, on a fait deux colombins. Pour le nez, on a pris un bout de terre et on l’a collé avec de la barbotine ; avec un crayon, on a fait les narines. On a fini par les cheveux : courts, longs, mi-longs, des petites boules ou des colombins qu’on colle sur la tête et des traits avec des crayons, des ébauchoirs et des mirettes.
Après nous avons lissé avec de la barbotine et les doigts. On a laissé sécher avec un chiffon mouillé dessus. La maîtresse l’a mise dans un four pour la faire cuire et durcir. Ensuite, on a peint avec de la peinture brillante : du doré. "

 


 

 

 

L’intervenant a montré comment modeler un personnage avec des colombins et, au cours d’une séance suivante, nous essayons de faire un personnage assis ou en mouvement en réinvestissant cette technique.

L’expression individuelle de chacun se situe dans le choix de la position du personnage, dans son mouvement, dans ses proportions qui seront propres à chaque enfant et non dictées par l’adulte.

 

 

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