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L’enfance de l’art : les expos, l’école et les autres

Dans :  Pour les élèves › Principes pédagogiques › 
Novembre 2001

 

 

Les expos, l’école et les autres 
Ce projet s’est peu à peu étendu hors des murs de la Chapelle mise à la disposition de l’association. Pour répondre à la sollicitation de quelques enseignants qui le souhaitaient, l’intervention des artistes sous forme d’ateliers à l’école Joliot-Curie et à l’école privée des Jardins, dans le cadre des projets pédagogiques,. Ces projets sont financés par l’association et se déroulent pour une part dans la classe , et pour l’autre dans une salle mise à disposition, où l’artiste et Patricia, éducatrice de jeunes enfants, peuvent travailler avec des petits groupes.

Le rôle de Patricia est de mettre en relation les enseignants et les artistes pour définir les objectifs, les contenus des ateliers et leur organisation. Elle encadre les ateliers à la chapelle et assure toute l'organisation matérielle. Elle dit avoir toujours eu une attirance pour la découverte de l’art et la création. Au départ de cette extraordinaire aventure, nous dit-elle, Emma s’occupait de tout, organisait et veillait à tout, car il a bien fallu démarrer ! Mais, très vite, s’est constituée autour d’elle une véritable équipe et un partage des tâches ."

"A présent, nous dit Emma :  je ne m’occupe plus que de l’organisation générale, de la constitution des dossiers et des demandes de subvention, et c’est énorme ! ”
Le directeur de l’école, Monsieur James, tient à remercier l’association pour cette aide extraordinaire : “L’école se doit de remplir pleinement son rôle de formation culturelle. Les expositions et les ateliers mis en place, les rencontres avec les artistes sont une occasion unique de se rendre compte que ceux-ci ne sont pas seulement dans le passé, mais qu’ils sont aussi contemporains et que l’art est bien vivant. ”
Si on demande à Emma Dutour d’où lui est venue l’idée de ce projet, elle répond avec passion : “ Petite, je me disais que la vie était ailleurs. J’habitais un petit village où rien ne se passait. J’étais entourée de livres et d’œuvres d’art dont les auteurs ne vivaient plus.    
Et pour moi, tout cela n’appartenait qu’au passé. Je n’ai découvert l’art contemporain qu’à dix neuf ans grâce à mon futur mari, et j’ai mis les bouchées doubles pour tout découvrir.
J’avais donc l’impression que tout ce qui était valable était loin, hors de ma portée. Plus tard, je me suis dit que je ne voulais pas que mes enfants aient ce sentiment. Je voulais qu’ils soient dans le monde, que l’ailleurs soit à leur portée. J’ai alors réalisé que cet ailleurs rêvé pouvait être accessible et se résumait pour une bonne part à la culture et notamment la culture vivante, c’est à dire à la découverte et à la pratique de la création artistique.
Quant à l’ accueil réservé par les enfants aux différentes manifestations, j’ai encore à l’oreille ces mots : ”C’était bien ton musée, Madame ! Quand est-ce qu’on fait encore de l’art contemporain ? ”
 
Début de l’article Les enfants et les expositions