A partir de ce moment, l'ambiance de travail est celle d’une véritable ruche. Les enfants sont répartis en deux groupes. Le premier continue à travailler sur le mime, les expressions, le schéma corporel. Il décompose les gestes et les mouvements des personnages.
Le second ébauche les personnages en pâte à modeler et construit le décor à partir du plan imaginé. Les élèves mesurent les distances, découpent, collent et fabriquent un système ingénieux de toit amovible qui permettra de réaliser les prises de vue dans la maison.
Les petits groupes varient souvent et prennent plaisir à partager leurs découvertes qui enrichissent la culture commune.
Un temps de présentation, appelé "surprise", se met en place et s'institutionnalise au fil du projet.
Chaque élève accepte de montrer aux autres ses tâtonnements, se réjouit d’apporter une surprise et d’en recevoir une. L’atmosphère bienveillante de ces temps pourtant très courts insuffle une véritable dynamique au projet. C’est dans la jubilation que le projet avance au fil des semaines.
Le texte est découpé en plusieurs épisodes. Chacun d'entre eux fait l'objet d'un storyboard très précis construit à partir des expressions corporelles vécues pendant les séances de mime.
Les enfants miment la situation, l'adulte note ce qui est retenu.
La structure très répétitive de l’histoire permet de faire l’économie de certaines scènes qui se répètent, comme celle des allées et venues de la petite vieille jusque chez son voisin.
Une fois les personnages et le décor réalisés, les élèves les plus à l’aise en lecture travaillent la diction du texte, un deuxième groupe prépare des bruitages avec les instruments de musique ou des objets de la classe et un troisième commence les prises de vue.
C'est grâce au mime, en se regardant les uns les autres sur la petite scène matérialisée, en se regardant dans une glace, que les enfants donnent des expressions à leurs personnages en pâte à modeler.
Le décor est installé à demeure dans une salle adjacente à la classe. L’appareil photo est posé sur un pied dont le repère est fixe. L’éclairage est naturel mais les prises de vue sont presque toutes réalisées à la même heure.
Avec Hervé, en suivant le storyboard, les élèves modifient les expressions des personnages et leurs mouvements avant de prendre le cliché.
L’histoire, narration et bruitages, est enregistrée avec l’aide technique de Marie-Noëlle. Les élèves sont tellement appliqués que deux prises suffisent !
Hervé réalise le montage sur son ordinateur avec le logiciel Windows Movie Maker. Il doit ajuster le nombre d’images par minute en fonction des prises de vue.
Enfin, le film est monté. Les élèves de la CLIS invitent les élèves des onze autres classes de l’école, de la petite section au CM2, à le visionner. Ils répondent à leurs questions et dévoilent quelques secrets du tournage en montrant les personnages et le décor.
C’est un véritable plébiscite ! Tout le travail d’une année est valorisé.
Ce projet a été le véritable fil conducteur de l’année.
Son aspect pluridisciplinaire a permis à chacun de trouver sa place, en apportant , en découvrant et en réinvestissant des compétences.
Cliquez sur la flèche pour voir le film.
Le film est montré dans le cadre d’une exposition des travaux de toutes les classes du RRS à la médiathèque et chaque élève repart avec son DVD !
