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Petite enfance, grand besoin de soins et d'attention

 

Journal du Droit des Jeunes, n° 314, avril 2012

Nombreux sont ceux qui insistent pour que l’Éducation nationale s’empare de l’accueil de la «grande petite enfance», par la fréquentation de l’enseignement maternel dès l’âge de deux ans, dans des «classes passerelles» Quel accueil pour les moins de trois ans ?

Réagissant contre le décret du 8 juin 2010, dit «décret Morano», le collectif «Pas de bébés à la consigne» s’était élevé contre l’extension des capacités d’accueil et le regroupement d’assistantes maternelles et la création des «jardins d’éveil», alternative à la régression de l’entrée des 2-3 ans en maternelle, portant l’encadrement d’un adulte pour douze enfants au lieu de huit. Dans ses questions aux candidats, ce groupe insiste pour une amélioration constante de la formation des professionnels et une plus grande exigence de qualification à l’embauche(1).

Et surtout, nombreux sont ceux qui insistent pour que l’Éducation nationale s’empare de l’accueil de la «grande petite enfance», par la fréquentation de l’enseignement maternel dès l’âge de deux ans, dans des «classes passerelles», telles que celles décrites dans nos colonnes par Élodie André.

L’enseignant y est accompagné par un «éducateur de jeunes enfants», garant du respect de son âge, de son intégration dans la collectivité, dans des objectifs qui ne se résument pas aux «apprentissages», mais à la socialisation, à son éveil, à l’acquisition de son autonomie; bref, à son bien-être.

On rejoindra Hubert Montagner dans ses recommandations : d’exclure tout «programme rigide, (…) en respectant toujours leurs dimensions d’enfant joueur, d’enfant rêveur, d’enfant acteur, d’enfant «câlin», d’enfant affiliatif, d’enfant explorateur, d’enfant turbulent, d’enfant conflictuel … quelles que soient les particularités de leur développement corporel, physiologique et mental, et quelles que soient les singularités de leurs façons d’être, leurs façons de faire, leurs perceptions de l’environnement et leurs modes de pensée (…)».