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Bruno Heitz en classe
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Bruno Heitz est un dessinateur, créateur de bandes dessinées et de textes illustrés. Il est l’invité intervenant pour animer une séance de travail dans chaque classe de l’école d’Aizenay et rencontrer le public pendant une journée sur le lieu de la fête.
Au cours de son intervention dans une classe de CP, j’ai apprécié la qualité des échanges avec les enfants. C’est un équilibre chaleureux fait d’écoute, de respect, d’un peu de morale et d’humour.
La première image de l’histoire proposée par Bruno Heitz est le portrait en pied de Jojo, personnage central de certains livres de Bruno Heitz. "Jojo part se promener ; qu’est-ce qui peut lui arriver ?" Les enfants proposent des mises en situation et discutent sur leur vraisemblance et leur développement ; l‘histoire de Jojo commence.
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Toto est un menteur :
un album créé par les enfants selon les dessins de Bruno Heitz
Classe de CP CE1 Enseignante : Véronique Lusset.
Il s’agit d’un petit garçon qui a tellement envie d’avoir un ami qu’il décide d’attirer un chien chez lui, en l’appâtant avec les saucisses prévues pour le repas familial. Hélas, ce sont dix chiens qui le griffent, le mettent en loques, éventrent son cartable et lui volent une chaussure. "Il est débordé de chiens", disent les enfants. De retour à la maison, il doit mentir pour cacher sa bêtise : "J’ai été attaqué par des jeunes". Ses parents ne sont pas dupes mais, tolérants, ils jouent le jeu tout en donnant une leçon à leur garçon. Ils lui font croire qu’ils vont lui offrir un gros chien, mais c’est un chien en peluche que Jojo découvre dans une boîte, pour son anniversaire.
Bruno Heitz sait présenter son personnage, Jojo, semblable à un copain de classe : il a envie, il vole, il ment, il a peur, il a mal, il regrette.
Bruno Heitz fait appel au vécu des enfants pour avancer dans l’histoire, pour choisir une situation. Dans cette classe les enfants étaient très ennuyés à l’idée que "le cahier de plan" soit abîmé dans la bagarre avec les chiens.
Quant au regard des parents de Jojo, Bruno Heitz y apporte tendresse, fermeté, morale et amour.
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Bruno Heitz dessine une nouvelle image après avoir échangé avec les enfants des propositions, des mimes, des mots, des détails explicatifs, des sourires. Quand il crée une image, il raconte le tracer de son dessin au fur et à mesure.
A la fin de la séance, toute la classe se remémore cette histoire en dix tableaux ; à charge pour eux de se l ‘approprier ensuite en écrivant le texte.
"Cette histoire est à vous”, dit Bruno Heitz aux enfants de la classe, "à vous de la redessiner et d’écrire un texte simple plutôt que des bulles". Ainsi il y aura sept nouveaux livres dans la bibliothèque de l’école Louis Buton d’Aizenay.
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"Allez, Toto, c’est l’heure de te lever… En plus aujourd’hui tu as piscine…
- Oh, non ! Je suis malade.
- Tu es malade ? Va prendre ta température.
- Je suis obligé ?
- Oui !
- Bon d’accord, je la prends."
Toto ne veut pas aller à l’école, il n’aime pas la piscine. Il met le thermomètre sur le radiateur. Le thermomètre monte à 41 !
Il appelle sa maman : "Maman, j’ai 41° de fièvre !"
Elle appelle le docteur : "Docteur, mon fils est malade, il a 41° de fièvre !
- Il faut l’emmener tout de suite à l’hôpital !
- D’accord, on y va… "
Ils vont à la voiture et Toto demande : "Maman, pourquoi emmènes-tu mon cartable et mon maillot de bain ?
- Si tu t’ennuies, tu pourras écrire et dessiner et si on te fait des examens, tu mettras ton maillot de bain, comme ça tu ne seras pas tout nu."
Sur le chemin, la maman de Toto renverse un cycliste. Elle a reconnu le maître de Toto.
"Ouh, la la, qu’est ce que j’ai fait ?… Ca va maître ?
- Pas du tout ! ça va pas la tête, madame ? Maintenant je ne vais plus pouvoir aller à la piscine !
- Je suis désolée, j’emmène mon fils à l’hôpital, il a 41° de fièvre.
- Alors, passez vite.
- Merci maître !"
Bientôt, ils arrivent à l’hôpital. Toto ne veut pas aller à l’hôpital. Alors il dit à sa maman :
"Je ne suis plus malade, je veux aller à l’école !
- D’accord, mais c’est bizarre cette température… Ce soir, au régime : épinards et boudin noir. Pour le moment, je t’emmène à l’école."
A l’école.
"Ah ! enfin Toto, tu n’es plus malade ? " demande le maître.
"Non, ça va mieux…
- Oh, c’est bizarre cette maladie ! Je crois plutôt que tu as menti à ta mère. Pour te punir, tu copieras 150 fois : je ne dois pas faire semblant d’être malade, ça stresse ma mère qui, du coup, conduit trop vite." |
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