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Du caviardage graphique au caviardage plastique

Novembre 2002

 

CréAtions n° 104 - Expériences tâtonnées publié en novembre-décembre 2002

Classe de 5°G 2001/ 2002, Collège d'Andernos (Gironde), Enseignants : Anne Soustelle, professeur d'Arts Plastiques ; Philippe Geneste, professeur de français.

 

 
 
Du caviardage graphique au caviardage plastique

 

    

Caviarder, c'est raturer, rayer, enlever en maintenant la trace de l'opération de soustraction.

   

 

Partons du point de départ de notre collaboration avec Anne Soustelle, professeur d'Arts Plastiques. Parce que l'expression est la clé de toute appropriation des savoirs formels ; parce que le discours est le pas premier vers toute démarche d'analyse. On est en atelier d'écriture, moment essentiel et régulier du cours de français. Ecrire, voilà la clé de voûte.

Le caviardage est une technique littéraire que nous avons reprise et développée depuis de nombreuses années. Simple, très décrispante pour les élèves par rapport à l'écrit, elle permet de libérer l'expression de tous.

De quoi s'agit-il ? D'une part, il s'agit de désacraliser l'écrit aux yeux des élèves. La première étape du travail a cette fonction. C'est pourquoi c'est avec une certaine solennité que s'opère l'acte d'arrachage de chaque page distribuée à chacun des élèves. Cette page est un matériau collectif, puisqu'il s'agit d'un livre réel, édité, publié. C'est l'écrit de quelqu'un d'autre, d'un écrivain, ici, Kipling.

C'est sur ce livre là, réel, que les élèves vont raturer. Ils vont s'approprier la page, la détourner - par l'opération répétée et de plus en plus réfléchie de soustraction- jusqu'à en faire un nouveau texte, jusqu'à en faire son texte à soi, personnel, subjectif, un texte que l'élève va signer.

 

 

écriture, peinture, collage
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