Plusieurs centaines de photos, plusieurs dizaines d'enveloppes reçues ! "Faites de l'art postal" a rencontré un franc succès et certains souhaitent même  renouveler l'aventure !

Au Congrès d'Angers, les enveloppes ont été affichées, posées, dépliées, ouvertes, cachées, suspendues... et chacun a pu admirer les trésors de créativité déployés par les classes.
Pour ce numéro du Nouvel Éducateur, nous avons choisi de vous présenter des jeux avec les timbres.

Un vendredi, j’apporte différentes sortes de fils : corde, laine, nylon, cordelettes, fils de fer. Je demande aux enfants : « Que pouvons-nous faire avec ces fils ? » et note leurs idées.
    • Certains reprennent une chanson apprise l’année passée « Enrouler le fil, ... » ;
    • D’autres ont envie de faire des colliers ;
    • La dernière idée est de fabriquer des bonshommes en prenant des bâtons pour les jambes et les bras et de les décorer en enroulant du fil.

Le lundi suivant, un atelier bois et fil est installé : ceux qui le souhaitent s’essayent à enrouler fils de laine et cordelettes sur des bâtons.   

Quelques principes se dégagent des manipulations libres :
    • il faut tenir ou fixer le fil sinon il se déroule quand on lâche, sauf si on a bien serré. Les enfants se tournent spontanément vers le rouleau d’adhésif et c’est reparti ;
    • il faut toujours enrouler le fil ou faire tourner le bâton sur lui-même dans le même sens.
Lorsque la collection de bâtons recouverts de fils est suffisante, je leur propose une boule de terre pour former la tête. Certains en veulent une autre pour le ventre de leur bonhomme.

Pendant qu’un groupe s’installe et est pris en photo par la maitresse, les autres enfants restent assis dans le coin regroupement en spectateurs.

Ils peuvent ainsi observer les positions de leurs camarades et échanger sur la place des corps dans l’espace.

La séance suivante se déroule en salle de motricité. J’explique aux enfants qu’il s’agit de la suite du travail sur le corps que nous avons fait en classe mais que, que cette fois-ci, les sculptures seront composées avec leur corps, un matériel de motricité et une pelote de grosse laine.

Je présente et dispose dans l’espace différents modules : structure en bois, échelle, plots, ponts. Je les nomme tour à tour et demande qui veut utiliser celui-ci ou celui-là pour créer sa sculpture.

Au cours de la séance, la répartition des matériels se fait avec fluidité. Comme pour la séance en classe, quand un groupe d’enfants organise sa sculpture avec le module et la laine, le reste de la classe observe et cherche des idées.

J’ai été surprise de voir l’aisance avec laquelle les enfants se sont appropriés le matériel de motricité. S’ils étaient plutôt discrets et inhibés dans la classe, ils n’ont pas hésité à se contorsionner ici, et à jouer avec les modules, la laine et leurs camarades.

Peindre la cagette  

 Préparer la chaine :

- nouer le fil de coton autour d'une poignée de la cagette ;
- le tendre de cette poignée à l'autre ;
- tourner une fois autour de cette seconde poignée ;
puis recommencer.

Une variante du montage

cf. article Tapisseries
Nouvel Educteur n°242 "Gestes et matières"

Dans l'article Une aventure textile - Le Nouvel Educateur n°202 -, les tissages sont présentés au fur et à mesure dans le couloir, alignés sur un banc, ainsi naît l’idée du mur textile qui se transforme en totem pour l'exposition à la médiathèque.

Créations filées                                Une pratique, un outil 

Broder en liberté

Lors de la dernière RIDEF, le titre inattendu d'un atelier long au parfum d'oxymore, éveille la curiosité : « Free embroidery » (Libre broderie). Comment les contraintes techniques de la broderie pourraient-elles mener à l’expression libre ? Et quel lien avec la pédagogie Freinet qui nous réunissait dans ce beau lieu à la fois fonctionnel et dépaysant, d’une grande ouverture sur la nature environnante ?

Pour les séances suivantes, les deux animatrices ont prévu de nous emmener broder à l’extérieur : en forêt, en ville, sur la plage... Cela nous permet d’intégrer à nos créations des éléments nouveaux récoltés sur place mais aussi de nous laisser influencer par le paysage, ses odeurs, ses couleurs, ses bruits.
Le groupe qui maintenant s’est constitué a souhaité sortir des productions individuelles, aussi jubilatoires qu’elles puissent être, pour investir des créations collectives. Sur une longue toile, nous commençons à broder individuellement, librement et sans concertation préalable, mais en écho à ce que d’autres font à proximité, puis à ce que d’autres ont fait. Un deuxième projet voit le jour, plus construit car issu d’une réflexion commune préalable.
Les jours suivants, nous transportons donc notre atelier dans différents lieux pour y poursuivre réalisations individuelles et collectives. Nous éprouvions un grand plaisir à nous retrouver chaque matin et à créer ensemble. 

Certaines productions sont légères et colorées ; d'autres évoquent de prégnantes questions d'actualité. Loin des contraintes techniques, nous avons réellement vécu la libre expression, porteuse d’apprentissages humains, langagiers, artistiques et… techniques ! Nous sommes maintenant désireuses de partager cette expérience nouvelle de retour dans nos pays d’origine et de la décliner dans nos groupes respectifs.

Lors de notre séance de danse, je mets à la disposition des enfants des grands tissus et je leur demande de trouver des bonnes idées. Je les repère et les valorise, tous expérimentent.
- s’allonger sur le grand tissu,
- faire la robe de mariée,
-  s’enrouler, etc.

Comme, cette année, nous poursuivons le projet « photographie » les enfants réalisent de belles photos avec des tissus. Un enfant qui ne souhaite pas danser prend les photos.

Tout d’abord, ils cachent :
- les tissus les uns sous les autres ;
- la main sous le tissu.

Puis, ils
- étendent les tissus,
- les chiffonnent,
- en font des couvertures
- les superposent,
- les placent sur leur corps et en font une cape ou une jupe,
- réalisent des pavages,
- les secouent et les jettent par terre en boule,
- les cachent.