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Le petit théâtre de poche

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Mai 2006

 

 

Deuxième partie : en Français et en Langues, invention de contes à partir des objets figurés


Aboutissement et concrétisation d'une étude du conte tout au long du 2e trimestre : il a fallu associer la liberté de la création à la rigueur de la construction d'un conte traditionnel, dans le cadre d'un exercice où l’élève doit s'inspirer de l'image sans en être le prisonnier.
Déroulement
- 6 séances d'une heure
- travail de groupe (7 groupes librement constitués par les élèves)
- élaboration de scénarii dans chaque groupe au cours d’échanges oraux à partir de l’appropriation des objets, des personnages, des animaux (les mêmes éléments peuvent apparaître plusieurs fois…).
- écriture des Contes
- 4 séances d’une heure
- travail de mise en scène et de présentation orale de ces contes (apprendre à le dire, sinon le lire, en tout cas, le faire vivre !). Le caméscope a été utilisé systématiquement pour que les enfants puissent faire leur autocritique.

 

Troisième partie : en Arts Plastiques, réalisation des scènes sous la forme de séquences d’images

 

Gérard Garouste – Saynète indienne n°2, 1996 (80x46,5 cm), eau-forte, pointe sèche, marouflage sur papier japon

 

 

 

 

La technique de Gérard Garouste


Gérard Garouste s’intéresse à l’estampe car elle est, dans l’espace du livre, complémentaire du texte. Il a ainsi illustré des grandes œuvres classiques, la Divine Comédie de Dante, le Don Quichotte de Cervantes, et l’exposition du prieuré en présentait un bon nombre de planches originales réunies pour la première fois.


Eau forte

Dans le procédé de gravure appelé "eau forte", le motif est produit chimiquement par un acide.
L'artiste dessine avec un stylet qui raye plus ou moins une planche vernie. Plongée dans l'acide (eau forte), la planche est rongée aux seuls endroits dessinés.
En jouant sur des morsures plus ou moins longues, on obtient des encrages plus ou moins gris.
Avant Rembrandt, l'eau forte ne fut guère utilisée que pour ses qualités de rapidité d’exécution.


La lithographie

Elle révolutionna l'estampe au début du XIXe siècle, ce fut le premier des procédés en aplat (nuances à l'intérieur de la surface).
La pierre calcaire sur laquelle on dessine absorbe l'eau et repousse la graisse, on dessine donc avec un crayon spécial qui refuse l'eau, puis il suffit d'humidifier et d'encrer, l'encre n'adhérant que sur les seules parties dessinées.

Notre technique
Le collège ne possède pas les éléments techniques minimums de l’estampe alors il a fallu trouver des moyens qui permettaient d’envisager des équivalences, si ce n’est sur les enjeux de la reproductibilité, au moins sur les principes «physiques», notamment le rapport gras/maigre, ainsi que les modes d’apparition des formes, la réserve, la couche.
Matériel
- pastels gras ou peintures à l'huile.
- encre (noire et/ou de couleur),
- outils plus ou moins pointus (même les doigts si l'on n’a pas peur de se salir : les nettoyer à l'essence de térébenthine),
- rouleau à peindre, papier à grain.

Procédure
1/ Faire une composition avec les bâtons de pastel sur la feuille à grain.

La composition doit être assez schématique car après avoir recouvert toute la surface d'encre, les détails ne seront pas ou peu visibles.
Attention: pour faire du noir, laisser la surface blanche: pour faire du blanc, recouvrir la surface avec du pastel blanc.
2/ recouvrir d'encre (maigre) avec le rouleau: l'encre se dépose en film plus ou moins opaque mais ne se mélange pas,
3/ attendre que l’encre sèche,

4/ gratter avec des outils plus ou moins pointus (mais ce n’est pas le grattage du loto, celui-ci doit servir la matière qu’il révèle. Il faut gratter avec raison).
5/ remettre du pastel à certains endroits ou de l'encre ; Gratter, remettre de l’encre... jusqu’à satisfaction
Cette technique est appréciée des élèves car, comme la gravure, elle a un côté qui semble «magique». Cela est dû il me semble à l’encre qui, en recouvrant toute la surface, semble détruire le travail pour mieux le révéler ensuite. Ce sont beaucoup d’exclamations qui accompagnent le passage de l’encre.

 

  Le Kamishibaï
Autrefois les conteurs japonais se déplaçaient avec le Kamishibaï dans les rues pour raconter des histoires aux enfants.
Très utilisé aujourd'hui dans les écoles de ce pays (pour relier le visuel et le verbal), il est généralement réalisé en bois, et sert de support à des fiches un peu inférieures au format A3 (Le format traditionnel est de 27,7x37cm).
Au recto, une image que voit le spectateur; au verso un texte lu par le conteur.
Le cadre du modèle traditionnel se découvre par l’ouverture de 3 volets arrondis: un servant de frontispice, les deux autres de support de côtés.
Une série de fiches images/textes constitue une histoire.
Chaque dessin au pastel élément de la séquence reçoit donc au verso la partie du texte qui lui correspond.
 


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