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Il pleut sur nos peintures, il pleut sur nos dessins ! suite

 

 

 Les dégradés

 

Chaque enfant choisit une couleur primaire et a pour consigne de peindre une dizaine de petits papiers (1/4 A5) en variant le plus possible les nuances.
Les enfants ont maintenant bien compris l’importance de la quantité d’eau ajoutée.
Les papiers sont mis à sécher.
Ils s’en donnent à cœur joie : mélanger les peintures, mettre autant d’eau qu’ils veulent, expérimenter des techniques.

S’ils commencent par mélanger les peintures au pinceau, sagement sur leur feuille, rapidement, certains s’emballent, rajoutent directement de l’eau sur leur feuille, passent et repassent leur pinceaux dans un sens, dans l’autre, font tomber des gouttes, etc ;

puis arrive ce qui devait arriver : le gobelet d’eau se renverse!

Le mélange sur la table est encore différent. 
Ils abandonnent les pinceaux pour peindre directement "à la table" et découvrent alors une technique d’impression, le monotype.

 

En soulevant les papiers, chaque trace est différente et de plus en plus claire.

"On voit plus rien ! Ça devient de plus en plus blanc !
- Ça devient rose !
- C'est vert, le bleu et le jaune se sont mélangés!
"


Les enfants connaissent le mélange des couleurs pour l'avoir déjà expérimenté et pourtant c’est toujours un émerveillement!


Ils se sont approprié l’eau comme médium au même titre que la peinture et libèrent leurs gestes.

Nous nous retrouvons avec un très grand nombre de petits papiers anonymes de toutes les couleurs, dans les mêmes tons.Ils n'ont pas été utilisés immédiatement mais serviront un jour pour une activité d'art visuel.

Le lendemain, les élèves se regroupent par «couleur», étalent les bouts de papier rose, jaune ou bleu et cherchent collectivement comment les ranger. Trouver les plus clairs - presque blancs - et les plus foncés ne pose guère de difficulté.
Mais comparer et juger si telle couleur est plus claire qu’une autre est plus délicat lorsque les nuances sont proches.

Je demande aux enfants d’écarter les couleurs pratiquement identiques et de ne garder que huit papiers. Des discussions s’engagent, ils sont très impliqués et arrivent, dans chaque groupe, à un accord sur le nuancier.

Les papiers choisis et rangés sont ensuite découpés en quatre, partagés.
Puis chaque enfant les colle dans son cahier.


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