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CR chantier pédagogie sociale du 24 mai 2015

 


COMPTE RENDU DE LA REUNION DU CHANTIER DU 24 MAI 2015
Séance du matin :
Présents: Laurent, Hélène, Tito, Jean-Luc, Jean-François
Excusés : Abdel, Victoria, Joana, Maël, Patricia,
La séance commence à 10h30. 
Initialement, la journée devait être consacrée à l’examen des premières définitions des termes de l’ABCDaire dont le projet avait été lancé lors du dernier stage de Buno ( ?) maiscompte tenu du grand nombre d’absents, il est décidé de préciser les conditions dans lesquelles une recherche-action peut être mise en place.
Jean-François rappelle en effet qu’il avait été contacté par Laurent, à la fin de l’été dernier, pour participer à une RA dont le cadre devait être posé en janvier. Une réunion avec Hughes Bazin (du LISRA), à laquelle il n’avait pas été invité, lui semblait avoir déterminé ce cadre dès l’automne mais tout semblait toujours très flou.
Laurent précise que la séance de travail avec Hugues n’avait en fait rien défini et que le projet reste à mettre en place. Il commence par rappeler les trois niveaux actuels de travail de l’association :
a)      l’association produit un travail de promotion, de réflexion, de théorie de ses pratiques. Son équipe comprend des profils très différents, allant de salariés issus des milieux Rom, des stagiaires étudiants en travail social et des bénévoles… Tous se vivent comme « pédagogues sociaux » mais le besoin de formation est important –ce que les membres n’acceptent pas toujours.
Jean-Luc rappelle qu’il animerait volontiers une séance de photo-montage , méthode particulièrement utiles dans ce type de situation.
b)      Intermède Robinson organise aussi des stages de formation à la pédagogie sociale depuis 4 ans : la demande est forte mais, faute de disponibilité, les actions sont moins nombreuses d’année en année (3 en 2013, 2 en 2014, une seule cette année)
c)      Le chantier de pédagogie sociale existe depuis six ans. Il se réunit chaque mois : ces réunions associent aux salariés ( ?) et bénévoles de l’association, des personnes proches. Elles sont l’occasion d’échanges sur les pratiques de chacun. Depuis un ou deux ans, les chantiers sont axés sur une production théorique, alors qu’ils avaient une vocation d’accompagnement plus psychologique jusque là, orientation qui n’était finalement pas bénéfique à l’activité).
Intermède Robinson a toujours eu une production importante de textes : le chantier de pédagogie sociale publie régulièrement sur l’un des sous-site du mouvement Freinet. (site IC EM) onglet « groupes et chantiers »-pédagogie sociale.
 
(attention, la page affiche les articles dans un ordre non chronomogique)
C’est dans cette dynamique que l’idée de lancer une recherche-action. Plusieurs pistes ont été lancées. Hugues Bazin a réuni les permanents à Paris mais ils n’ont pas souhaité poursuivre. De mon côté, j’avais esquissé quelques pistes (avec un texte, « la charte » que je proposais, que j’ai mis en ligne sur le site du Lisra, mais qui n’a pas eu de suite)
 
Laurent pensait à deux thèmes en lançant une RA, voici près d’un an :
1-      Examiner les effets de la précarité sur les enfants. Nous sommes bien placés pour voir la réalité des situations d’un point de vue que les institutions ne peuvent saisr.
2-      « Collectivement, nous nous interrogeons sur la question de savoir comment passer, au sein de l’association, avec nos publics d’une dépendance positive à l’émancipation. On trouve toujours des gens pour se faire porter – par contre, pour porter, c’est une autre affaire »
Sur ce point, les participants ont échangé de nombreux exemples : Tito en relatant le refus opposé par des parents de l’aider ; JF évoque la situation du groupe ATD à Limoges. L’échange s’engage sur cette question, Laurent notant que la situation est malgré tout différente selon les quartiers (effets liés aux politiques locales, au degré de dégradation de la situation sociale… autant de pistes à explorer). En d’autres termes : comment rendre réversible ce qui semble irréversible ?
JF pense que le problème tient à ce que l’affectif est une dimension indispensable à la relation instaurée avec les publics concernés, mais il peut se révéler
Laurent souligne le fait que la démarche d’Intermède part du principe qu’il ne s’agit pas de demander aux autres de changer mais de penser la conscience du pédagogue social relativement à sa propre autonomie. C’est pour cela qu’il n’y a pas de violence, pas de passage à l’acte à Intermèdes.
L’échange porte un temps sur la différence de conception du rapport des pauvres à la culture entre ce que pratique intermède et ce que promeut ATD avant d’aborder la question de la définition même de la pauvreté … autant de thèmes qui supposeraient d’être approfondis.
Avant de passer à table, Laurent reformule l’orientation qu’il penserait utile de garder pour une Recherche- action :
Comment passer de la dépendance positive à l’émancipation 
 
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Séance de l’après midi :
Présents : Laurent, Hélène, Tito, Jean-Luc, Jean-François, Gabriel, Adrien, Romarie, Nadia
Avant de reprendre le débat, présentation de la vidéo réalisée par le groupe de Grenoble.
Rapide tour de table de présentation.
Les échanges (très animés mais impossibles à synthétiser dans le cadre du présent compte tendu) se poursuivent ensuite autour de la question de la dépendance : mise en perspective de cette notion avec celle de « dépendance réussie » : Nadia insiste sur son caractère incontournable dans la première relation à l’enfant ; la question de la contre-dépendance et de la réciprocité (nécessaire ou nocive ?) est aussi rapidement abordée ; le débat s’élargit aux problèmes de la famille ; Jean-Luc pense qu’il faudrait chercher à « mesurer le projet du pédagogue social et le confronter à celui de l’accompagné ».
Jean-François pense que seul un recentrage sur les situations concrètement observées sera productif dans le cadre d’une recherche-action ; plus fondamentalement, il estime qu’il faut définir les modalités d’observation à mettre en place afin de permettre aux différents « acteurs » engagés d’engager l’analyse de la situation à partir de leur propre position dans le projet collectif que représente cette recherche-action.
Pour continuer à structurer la mise en place de la RA
1-      établir les premières échéances de travail
a)      Les participants à la présente réunion décident d’échanger leurs propositions de formulation du Thème de projet de RA et d’en établir une version à diffuser pour le 23 juin 2015.
b)      Réunion du chantier élargie à tous ceux qui, informés de ce projet, voudront y participer : 20 septembre 2015
2-      Il faudra préciser, le 20 septembre, la composition du groupe de recherche (et, éventuellement, une répartition des tâches)
- salariés de structures de pédagogie sociale (Intermède et ??)
- bénévoles (de ces structures ou externes)
- personnes associées aux activités des structures de pédagogie sociale (parents, enfants)
3-      Durée de la RA : proposition JF : 2 ans ; octobre 2015-octobre 2017 (à débattre)
4-      Modes d’action et d’investigation (proposition à débattre, préciser etc) :
-activités d’Intermèdes (voire, des autres associations de pédagogie sociale associées) concernées
-observations/entretiens/questionnaires … (par ex… mais à définir)
-réunions méthodologiques (fréquence, objet…)
-investigations documentaires (bibliographie partagée, recherche de documentation…)
5-      Productions : documents internes ; publications collectives (fixer les échéances)
 
La séance est levée à 17h30.