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Peinture libre p2

Dans :  Arts › Principes pédagogiques › 

 

 

Peinture libre (suite)

  Plus tard, ils utilisent mains ou pinceaux et une seule ou plusieurs couleurs.

 

     
     

 

Une petite fille de trois ans est dans sa période bleue.

Elle recouvre consciencieusement sa feuille, ça lui prend dix à quinze minutes.

Elle s'aperçoit aussi que bleu et rouge primaire, ça fait violet.

Puis vite elle remet une couche de bleu.

 

Quand un enfant déclare que c'est terminé, nous nous reculons et nous observons la feuille à deux, puis avec toute la classe.

Le lendemain, nous observons ensemble les productions, les commentons, elles sont ensuite affichées dans le couloir.

Je les prends en photo et les mets en diaporama sur un ordinateur que j’ai dans la classe.
Parfois, je leur montre la reproduction d’une œuvre d’un artiste.

Puis j’introduis bouchons, éponges, pinceaux, rouleaux. Je suis présente, j'encourage les enfants mais ne donne pas d’autres consignes que d’utiliser le matériel proposé.

Certains n’utilisent qu’une couleur tandis que d’autres les mélangent, ils couvrent ou non la feuille, tapent, griffent, frottent.

L’expression libre n’est pas cantonnée à la peinture. Dans ma classe, il y a un grand tableau avec des craies en accès libre, je vois apparaitre les premiers bonshommes, les verticales, les spirales ou boucles. Là aussi, j’essaie de prendre des photos.

A l’accueil, des feuilles sont punaisées sur le chevalet, des craies grasses sont à disposition pour qui veut.

À partir du mois de novembre, chacun a un petit carnet de dessins qu'il utilise lors de séances encadrées au cours desquelles il apprend à dessiner page après page. Plus tard dans l’année, il pourra le prendre librement.

En novembre-décembre, nous dessinons et nous nous consacrons à d’autres projets. Lorsque je fais le bilan de cette période, je m'aperçois que j’ai mis un peu de côté la peinture libre. Je l'organiserai à nouveau en janvier-février.

Depuis le stage, je propose plus de temps d’expression libre individuelle et surtout de tâtonnements et de recommencements. Je constate que les enfants y prennent beaucoup de plaisir et que certains, intimidés au début, s’enhardissent au fur et à mesure.

Je me pose aussi beaucoup de questions sur la nécessité ou non de faire évoluer, de poser des consignes ou des contraintes, de montrer ou non comment dessiner, peindre.

Pour favoriser l’apparition de formes dessinées, j’essaie en parallèle d’avoir des séances d’observation de la nature. Nous avons élu un arbre et chaque mois, nous l’observons, nous le prenons en photo. Dans la classe, il y a des plantes, des poissons que nous essayons de représenter.

Je ne fais pas d’exercices de graphisme formel.

J’invite celui qui a réussi à tracer un bonhomme, une spirale à le montrer aux autres au tableau et à expliquer comment il fait.

Enfin, j’essaie de faire le lien avec les parents, je les invite à regarder les productions affichées dans le couloir, à féliciter leur enfant.

Tout est d’ailleurs distribué à la fin de la période pour un retour à la maison

 

Un grand merci à Jean Astier* qui m'a permis de me lancer vraiment.

 

* Peindre à la manière de ... soi-même

* Le dessin en maternelle

 

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