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Colortho

Mars 2011
 Un outil de correction autonome de l'écrit entrant dans la démarche de l'observaton de la langue et de l'acquisition de l'orthographe

 
Mis au point par les groupes 44 et 49 de l’ICEM
 
Il est l’aboutissement de plusieurs années de travail collectif : observation des erreurs calligraphiques dans les textes de élèves du CP au CM et dans les classes spéciales.
-         classement de ces erreurs
-         recherche d’exemples-types mis sur fiches
-         expérimentation, complément du contenu
-         nouvelle expérimentation, regroupement de certaines fiches, addition de nouvelles fiches
-         soumission aux secteurs « Français » et « Outils » de l’ICEM
-         réduction du fichier
 
PRINCIPE
Le voici donc dans sa 2° forme en édition expérimentale
Nous l’avons utilisé comme outil de référence, ce n’est pas un outil d’entraînement.
Il est basé sur le principe d’analogie : l’enfant trouve sur la fiche un exemple qui lui permet de diagnostiquer son erreur et de la corriger. Chaque fiche induit une règle (dont on espère l’imprégnation après «n» consultations !)
Certaines séries comportent de simples constats (rouge: mots invariables – jaune: les sons – rose: les homonymes).
D’autres présentent des références analogiques (bleu : accords – vert : usage – brun : terminaisons de verbes)
 
DESCRIPTION
            Séquence rouge (« petits mots »). L’ordre alphabétique a été choisi délibérément. Sont mises en évidence les lettres muettes ou celles sujettes à erreur. Nous avons fait des séries de mots pour provoquer une recherche du mot désiré et permettre par imprégnation la connaissance des autres.
Ces mots existent presque tous dans le « J’écris tout seul » mais nous avons pensé qu’un regroupement permettrait une recherche plus facile, une meilleure imprégnation et la conscience du caractère invariable de ces mots (pouvant motiver un usage systématique selon la méthode de Jean Le Gal par exemple)
 
            Séquence jaune (« sons »). Il semble qu’elle soit surtout utilisée par des enfants ayant subi un échec en lecture plutôt que par ceux qui suivent un apprentissage sans incident. Cette constatation justifie à nos yeux la nécessité de son existence dans le fichier.
Sur chaque fiche sont illustrés des mots-clés dont le «son» est mis en évidence. On renvoie à cette fiche en cas d’erreur de « son », si dans un mot écrit par l’enfant, l’écriture correspond bien à ce qu’on entend mais qu’il y a une erreur d’orthographe (ex: un santié) on renvoie au dictionnaire en soulignant le mot en noir.
 
           Séquence bleue (accords). Elle ne couvre que les situations les plus usuelles. Pour les féminins par exemple nous n’avons traité que ce qui n’es pas audible et qui peut entraîner une erreur (nous n’avons pas mis «marchand – marchande» qui entre dans la série verte orthographe d’usage pour la difficulté de la dernière lettre au masculin)
 
           Séquence rose : nous n’avons considéré que les homonymes de même nature (les noms). Nous avons en effet constaté que bien souvent des erreurs apparaissaient après un travail systématique de mise en opposition de mots de nature différente (ex: son – sont). Nous pensons que ce genre de confusion, montrant une mauvaise connaissance du SENS des mots doit renvoyer à une autre séquence. (ex: si l’enfant écrit « j’ai mangé un peint » nous le renvoyons au dictionnaire. S’il écrit « il pin les murs » nous le renvoyons à la séquence verbes. S’il écrit « j’ai planté un pain » alors il a droit à la séquence homonymes !)
 
          Séquence verte : elle contient les plus courantes des situations d’orthographe d’usage. Il est bien sûr impossible de prévoir toutes les erreurs dans ce domaine. Et les exceptions (nombreuses !) ne figurent pratiquement pas. Elles nécessitent un renvoi au dictionnaire.
 
          Séquence marron. Nous n’avons pas distingué les groupes de verbes car ce n’est pas un outil de conjugaison mais un outil d’orthographe de la terminaison qui souvent ne dépend pas du groupe.
Nous avons classé les terminaisons. Cela permet éventuellement, par consultation de la fiche récapitulative, une utilisation par l’enfant au moment même où il écrit.
 
UTILISATION (à titre d’exemple)
Le texte est donné à l’adulte. Si celui-ci n’est pas disponible pour une correction immédiate avec l’enfant (peut-être préférable) il prend à un autre moment le temps (à peu près le même) pour souligner les erreurs avec de couleurs correspondant à celles des différentes séquences du fichier. Il y ajoute le plus souvent le numéro de la fiche à consulter en regardant les feuilles récapitulatives de chaque série.
L’enfant consulte les fiches et après une courte période d’apprentissage de l’écrit, arrive à se corriger seul (la période d’apprentissage de l’adulte est plus longue) il prend conscience du genre d’erreurs auxquelles il est le plus sujet ce qui motive un travail d’entraînement (aux fichiers A B C d’orthographe par exemple)
 
C’est un ouitl dont l’utilisation devient très vite rapide et efficace pour l’enfant. Il demande bien sûr du temps à l’adulte si celui-ci veut l’utiliser pour toutes les erreurs.
Mais :
-         le nombre d’erreurs décroit avec l’emploi de ce fichier et le renvoi aux fichiers d’entraînement
-          l’adulte ou l’enfant peut choisir à un certain moment de l’année de corriger avec ce fichier un certain nombre d’erreurs seulement (au CM c’est souvent la séquence marron, au CE la bleue ou la verte)
-         ou bien on peut décider aussi de ne corriger qu’une partie du texte
 
À noter que :
- certaines fiches permettent d’ajouter d’autres exemples pour compléter les séries analogiques
- la plupart des feuilles récapitulatives peuvent servir pour l’évaluation orthographique par l’enfant ou par l’adulte
- des élèves proposent une mémorisation systématique de certaines fiches
- l’outil ne prend toute sa valeur que dans une gamme d’outils et de techniques d’observation de la langue et de l’acquisition de l’orthographe.
 
Ainsi dans une classe de SES
-         les élèves notent sur un classeur les observations collectives des phénomènes orthographiques
-         les corrections individuelles à l’aide du Colortho entrent dans les rubriques de ce classeur
-         la constatation par chacun d’eux de tel type d’erreur répétée renvoie à des fiches des fichiers A,B,C d’orthographe de la CEL
-         les structures ayant nécessité une correction sont mémorisées à l’aide de la méthode de Jean Le Gal (cahier de mots)
-         Au moment où ils écrivent, ils consultent selon les cas
  • J’écris tout seul
  • Les 600 mots de Patrick Hétier
  • Les feuilles récapitulatives du Colortho
  • Leur classeur de français
  • Leur cahier de mots
-         Ceux qui veulent écrire tout seuls savent qu’ils passeront plus de tmeps à la correction
-         À un moment de la semaine intitulé « orthographe » on fait le bilan des corrections apportées dans les textes, des fiches réalisées, des observations notées sur le classeur, des structures mémorisées
 
Ont participé à l’élaboration de Colortho et à sa correction
Philippe Bon
JP.Boyer
Hervé Croguennec
Mireille Gabaret
Mhichèle
Martine Guillouët
Patrick et Monique Hétier
Pascale Henriot
Jean Le Gal
Jean Le Lan
AM Quimerch
Monique Salaun
Michel Moinier
 
 
 
Auteurs :