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Mathématiques et arts : Territoires communs

Septembre 2006

 

 

 
Le travail individuel, le travail collectif.

Les enfants disposent dans leur emploi du temps de plages horaires réservées au travail individuel. Ils peuvent occuper l’espace et le temps pour leurs créations, seul ou en petits groupes. Cette autonomie dépend du respect des lois de la classe, du respect du matériel mis à disposition, du respect du calme, conditions nécessaires à un travail sérieux.

Le travail individuel occupe la moitié du temps de la classe. L’autre moitié est occupée par le travail collectif, en particulier pour la présentation des travaux.

Les enfants montrent à la classe des travaux en cours, des travaux terminés. Ces moments extrêmement importants permettent de mettre au point nos grilles d’analyse, de donner des idées pour d’autres travaux, d’aider les enfants à court d’idées de profiter du fourmillement des pistes qui apparaissent alors. Tout cela est inscrit dans les plans de travail, affiché, noté dans le journal.

En mathématiques, le travail collectif sert également à aborder de nouvelles notions grâce à la coopération qui permet à toute la classe de se pencher sur une recherche terminée. Le travail collectif est d’une autre qualité que le travail individuel de création mais les émotions n’en sont pas moins présentes quand jaillissent des idées nouvelles comme des techniques opératoires inédites par exemple.

Démarche au cycle 2

Cette démarche de recherche libre au cycle 3 commence déjà au cycle 2 de façon plus collective.

Au mois de janvier, un enfant parle à l’entretien de la fête des rois : «Ma maman a acheté plusieurs galettes parce qu’on était nombreux. On était à 15.»

Il nous dit qu’une galette, c’est pour 8 personnes (C’est plus facile à découper).

 

On trouve qu’il faudra une galette et 7 morceaux, et non 2 galettes entières.

 

Le défi sera de trouver ce qu’il faut pour n’importe quel nombre de personnes.

 

Petit à petit on s’aperçoit que l’on peut coder un nombre avec nos galettes et que l’on peut créer, inventer de nouveaux codes de numération.

Mon code fonctionne! Si j’écris un nombre avec mon code et que je le donne à mon voisin de classe, il peut dessiner le nombre d’objets demandés.

Ces créations de codes de numération ont rendu les enfants plus disponibles pour la compréhension du code de numération socialement reconnu par tous. Ils ont vu qu’ils pouvaient créer en mathématique. Il y a eu par la suite beaucoup d’inventions de machines, de codes divers et d’opérations.

 
 
 
 

 

Vers la culture commune

Après toutes ces créations au statut mathématique validé par la classe, les enfants appliqueront ce qu’ils ont découvert aux opérations habituelles. Ces dernières apparaîtront sous un jour nouveau. Les machines donneront les opérateurs qui donneront à leur tour naissance aux fractions et aux nombres à virgule, au cycle 3.

Cette démarche de recherche libre en mathématiques alliant liberté et contrainte, émotion et rigueur est semblable à celle des activités artistiques.

Nous pensons qu’elle développe l’autonomie autant dans le comportement que dans le contenu, qu’elle permet d’agir sur son milieu, qu’elle rend disponible pour l’accès à la culture commune.

 

 

 

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Créations n° 123
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