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Peinture tactile
Eda, une élève non voyante de la classe de CP, intègre l'atelier « stores » à la première séance du troisième cycle.
L'objectif de cette séance est de donner la touche finale à la réalisation en apportant des détails par des coups de pinceaux très fins . Comme Eda ne peut participer à ce travail, je lui propose de faire une peinture libre avec une amie et son AVS (Assistante de Vie Scolaire).
Sur un chevalet, j'installe une grande feuille, elles commencent à peindre d'abord avec des pinceaux, puis avec leurs doigts. Après s'être lavé les mains, elles viennent commenter l'atelier "stores" qu'un ou deux élèves leur décrivent.
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Quand elles retournent à leur travail, la peinture a séché.
Eda recommence à peindre avec ses doigts et sent les bourrelets formés par la matière laissée. Elle se guide grâce à ce bourrelet pour continuer à peindre sans déborder sur la première couche déposée.
Pour la deuxième séance, je propose aux enfants de créer des zones fermées avec du ruban de masquage de trois tailles différentes que j'ai trouvé dans mon placard. Tous, Eda y compris, déchirent des rubans de différentes longueurs et les placent au hasard au départ, puis au fur et à mesure, en discutant entre eux, pour former une zone particulière. Apparaît un lacis de cloisonnements.
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Quand ils estiment que les feuilles de 2 x 3 mètres sont bien quadrillées, ils choisissent des couleurs. Chacun est responsable d'une zone ; ils se donnent pour consigne de ne pas peindre deux zones contigües de la même couleur.
Eda participe à cette réalisation et, en se repérant au toucher, peint comme les autres élèves au pinceau ou au tampon le grand panneau papier.
Quand le scotch à peinture est enlevé délicatement, les cloisonnements apparaissent blancs et nets.
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