Recherche archives : un niveau scolaire, Le Nouvel Éducateur, 2003

Le collège expérimental Anne-Frank a une place, par son organisation alternative, dans le débat sur le collège unique (collège pour tous) qui se développe aujourd’hui. C’est un début d’analyse de pratiques  novatrices  que  soumettent  à  notre réflexion quatre professeurs de ce collège du Mans.

Vers une nouvelle organisation de la classe...
Stéphanie Leschiera est une jeune prof d’école de Strasbourg qui n’a pas hésité à organiser, puis à totalement réorganiser sa classe maternelle pour favoriser l’autonomie des petits. Ses objectifs clairement définis et son écoute des enfants ont contribué à lui faire oser des initiatives mieux adaptées à sa volonté de travailler en pédagogie Freinet.

En mai 1999, des parents familiarisés avec les pratiques pédagogiques inspirées de Freinet ouvraient une discussion à Nantes,pour étudier
la possibilité de créer un collège dans la continuité du travail effectué à l’école ouverte Ange-Guépin.

L’équipe pédagogique et les élèves du collège Anne-Frank ont reçu pendant deux jours Hervé Nunez du secteur Second degré de l’ICEM et Cat Ouvrard pour le Nouvel Éducateur. Comme le collège de Brest, celui du Mans n’est pas un collège « spécialisé ». En théorie du moins, car la réalité est différente et reflète l’échec de l’institution à accueillir et accompagner les élèves en difficulté dont un certain nombre se retrouve ici, après plusieurs années d’ennui, de passivité ou de révolte.

Le lycée public Jean-Lurçat, reçoit des lycéens qui ont déserté l’institution scolaire. Une structure spécifique composée de quatre pôles d’innovation différents cohabite avec un lycée « standard », selon l’expression de Gilbert Longhi, proviseur de Jean Lurçat. C’est cette structure spécifique et ses quatre pôles d’innovation qui accueillent « les décrocheurs » pour tenter de les remettre sur les rails.

Célestin Freinet, en 1964, écrivait : ... C’est une nouvelle gamme des valeurs scolaires que nous voudrions ici nous appliquer à établir, sans autre parti pris que nos préoccupations de recherche de la vérité, à la lumière de l’expérience et du bon sens. Sur la base de ces principes que nous tiendrons pour invariants, donc inattaquables et sûrs, nous voudrions réaliser une sorte de Code pédagogique.

Dans une classe de 21 grands, à l’école maternelle Anne-de-Beaujeu, à Villefranche-sur-Saône, Pascal Marié pratique la danse. Avec une danseuse, dans le cadre d’un projet APAC, ou seul avec ses petits élèves qu’il initie à l’écriture chorégraphique.