De l’espace protégé de l’école où l’imagination n’a pas de prix, où le rêve n’est pas soumis à la loi du marché où le théâtre est « ce grand jardin où il n’y a pas de fruits défendus », nous pourrions croire ingénument que la liberté de créer est le moteur essentiel de toute proposition culturelle ou artistique.
Même dans une école Freinet, on sacrifie à la tradition quand il s’agit de faire la fête. Ainsi, tous les ans en juin, les enfants des cinq classes de l’école ouverte Ange-Guépin présentent leurs créations, à la nuit tombée, dans une vraie salle de spectacle.
Avant d’être l’auteur et la comédienne que nous connaissons, Laurence Sémonin, incarnant le rêve de sa mère et de sa grand-mère, était institutrice dans le Jura.
Ses spectacles savoureux et drôles, la poésie et la sensibilité qui s’en dégagent et la sympathie qu’elle a gardée pour le mouvement Freinet nous invitent à lui donner la parole.