J 'ai été très intéressé par le parallèle que fait Zombra Mahamadou, dans L'Educateur n° 16, p. 29, entre la pédagogie Freinet et l'éducation traditionnelle africaine et la question qu'il nous pose à la fin de son article sur le modernisme et la tradition soulève un problème important qui n'est pas seulement de vocabulaire.

Mettre en place une pédagogie moderne rapidement lors de notre arrivée à Vacheresse, l'an dernier, exigeait une action rapide d'information auprès des parents, sinon nous pouvions nous attendre à des réactions négatives que nous analyserons plus loin.
 

Jacques Lacan, le psychanalyste français bien connu dirige, au Seuil, une collection qu'il a intitulée « le champ freudien ».
Cette expression me paraît transposable à notre domaine de préoccupations. Je pense, en effet que nous pourrions, nous aussi, délimiter un champ freinétien. Car, c'est à peine si nous avons commencé de découvrir toute la richesse et toutes les implications de la pensée de Freinet. Il semble bien d'ailleurs, soit dit en passant, qu'il pourrait y avoir, entre les deux champs précités, de nombreuses interférences.
Mais je veux insister sur un fait qui m'apparaît essentiel: nous ne croyons pas assez à ce que nous faisons, à ce que nous sommes, à ce que nous cherchons, à ce que nous croyons. 

Responsable  pour  l'heure  de  l'Institut  des  Sciences de  l'Education  d'une  Université  de  province,  je suis devenu  un  témoin  qui  se   veut  impartial,  qui  doit n'avoir   d'autre   critère   de   jugement   que   l'intérêt bien  entendu  des   éduqués,   de   l'Enfant:   dans  le respect  minutieux  de  sa  personne  du  moment,  mais aussi  dans  le  sens  de  son  épanouissement,  de   son insertion efficace et heureuse dans un monde changeant, exaltant  et  dur,  celui  de  l'An  2001...

Dans un département, des actions pour faire connaître la pédagogie Freinet. Théorie et pratique dans les classes.