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Le blog de Catherine Chabrun

logo blog Préparons pratiquement le nouveau Plan d’Études Français !, 15 décembre 1936

Le travail de pionnier réalisé depuis dix ans est à poursuivre et à développer pour susciter l’engagement de l’immense masse des éducateurs et entraîner toute l’École française qui doit devenir efficiente, plus adaptée à la société contemporaine et les techniques expérimentées le permettent.

Il est important que le mouvement se présente comme celui qui peut aider les enseignants en volonté de changement pédagogique pour éviter qu’ils n’abandonnent définitivement devant les premiers obstacles.
Freinet rappelle que le problème de l’acquisition n’est pas sous-estimé, mais les procédures mises en œuvre ne permettent pas aux connaissances de s’accrocher à l’individu et donc s’évaporent très rapidement.
L’établissement d’un « Plan de Travail » s’avère indispensable avec pour l’élaborer une grande consultation auprès des anciens élèves et des parents, sans oublier les acteurs de la société (grands groupes humains, syndicats, coopératives, entrepreneurs…).
Pour articuler les intérêts, les plans de travail individuel des enfants et ce qui est essentiel à savoir, des plans de travail annuels par discipline et par degré d’enseignement seront élaborés. Ils guideront les élèves et les instituteurs dans leurs cheminements personnels.
C’est aussi un appel au travail, car ce Plan d’Études doit être une œuvre collective.

logo blog Il faut sortir de l’impasse, 15 novembre 1936

Une introduction de Freinet à deux articles du numéro sur la radio scolaire et l’éducation physique à l’école.  

Déjà ce constat : la contradiction entre intérêts des professeurs pour les savoirs encyclopédiques et résistance de la jeunesse en proie au surmenage scolaire. Le temps d’apprendre sans hâte est révolu, les manuels scolaires sont de plus en plus copieux et encombrants pour suivre des programmes élargis de nouvelles matières.
La première victime est l’enfant qui travaille sans lever le nez, à la chaîne. 
S’instruire, se former ne s’arrêtent pas à la fin de la scolarité, on apprend tout au long de la vie, mais si l’enfant a appris les techniques essentielles dans le temps de sa scolarité. 
La société a changé, les moyens de diffusion aussi. Freinet demande au gouvernement populaire de moderniser l’organisation et les techniques de l’école populaire qui datent d’un siècle. C’est urgent, car le danger d’une réorganisation de l’école avec des techniques militaristes pour évincer les principes émancipateurs de l’école populaire n’est pas écarté… 
Le nouveau Plan d’Études français s’impose ! Pour contribuer à la « régénération » de l’école populaire, le mouvement doit diffuser ses « idées-forces » pour « remuer le monde ».

logo blog Pour un nouveau Plan d’Études Français, 15 octobre 1936

 Un numéro spécial de l’Éducateur Prolétarien :  le projet de réalisations immédiates soumis au Ministre de l’Éducation nationale, aux Députés du Front Populaire et aux Organisations pédagogiques.

La victoire du Front Populaire nourrit quelques espoirs de rénovation de l’École. Un événement important : le 9 août 1936 Jean Zay prolonge la scolarité obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans.
Le mouvement de l’Imprimerie à l’École et toute l’Éducation nouvelle doivent se saisir de cette opportunité et proposer leurs recherches, leurs expérimentations et leurs réalisations dans cette rénovation de l’École pressentie.

logo blog Notre vrai visage, 25 juin 1936

Entre « communiste », « bolchévik », « bourgeois » et « petit-bourgeois », le mouvement a connu depuis trois ans des représentations politiques caricaturales selon les modes, les événements et les organisations politiques. Freinet trouve important non pas de se disculper, mais de montrer le « vrai visage » du mouvement, ce qu’il est véritablement dans ses principes et réalisations.

Dans l’école nouvelle et sa pédagogie populaire, la confiance en l’enfant est telle, qu’il est impossible de lui imposer des convictions et des opinions. Au contraire, tout est fait pour que l’enfant construise sa personnalité et sa culture. La laïcité sans être nommée est bien présente.
On ressent quand même de l’amertume envers le silence de certains, dits d’avant-garde qui n’ont jamais levé leur petit doigt ou pris leur plume !
On ressent également le besoin chez Freinet de justifier une pédagogie créatrice, émancipatrice et révolutionnaire auprès des militants, mais aussi des parents, de tous les ouvriers et paysans pour qu’ils comprennent les actions du mouvement et les soutiennent et diffusent.
Néanmoins, l’espoir demeure très présent : « En avant ! » termine cet article.
 

logo blog Conférences à Oslo, déclencheurs politiques, 1er novembre 1936

Freinet rentre d’un voyage en Norvège : conférence à l’Université d’Oslo ainsi qu’un cours tous les soirs pour initier les enseignants à la technique de l’imprimerie.

C’est dans le bateau qui le ramène qu’il rédige les notes pour l’article « La diffusion mondiale de notre technique » dont un extrait est reproduit ci-dessous.  

Ce cours a obtenu un grand succès : « C’est que ce cours diffère essentiellement des conférences théoriques que des professeurs plus ou moins éminents sont parfois appelés à donner Non pas que notre technique, et surtout nos réalisations, n’autorisent actuellement de longues controverses psychologiques et pédagogiques. Nous aurons bientôt fort à faire dans ces domaines. Mais nos nouvelles conceptions pédagogiques ne doivent point sortir toutes faites de spéculations théoriques ; elles doivent être la résultante d’une technique de travail qui, en changeant les rapporte entre milieu social, milieu scolaire, enfants et éducateurs, bouleverse les enseignements de vingt siècles de scolastique. C’est cette technique de travail, c’est la nécessité subséquente de ces rapports nouveaux que nous nous appliquons plus spécialement à susciter, dans la pratique de nos classes populaires. »

Dès le lendemain de l’arrivée de Freinet, scandale à Oslo ! La réaction fait paraître un article dans un journal fasciste. Une soi-disant interview – réalisée avec des « copier-coller » d’articles de l’Éducateur Prolétarien – le mouvement affirme faire de la politique à l’école et préparer par sa pédagogie  la révolution.
Freinet réaffirme alors les visées d’une pédagogie populaire et libératrice, respectueuse des enfants en refusant tout enseignement dogmatique et idéologique.
Les instituteurs sont des citoyens, et c’est de leur responsabilité d’être parmi les plus clairvoyants, surtout dans une période sombre.

logo blog Pour une profonde action de pédagogie nouvelle en France, 1er novembre 1936

Un appel de Freinet aux adhérents pour participer activement au Groupe Français d’Éducation Nouvelle.

En rejoignant les chantiers de recherche sur des grands principes de pédagogie nouvelle.
En créant des groupes locaux pour intéresser les enseignants à l’Éducation nouvelle et à devenir, si ce n’est adhérents, au moins sympathisant à l’Imprimerie à l’École.

Dans ce numéro, propositions d’action d’un militant, Pouget, pour sensibiliser les parents à l’Éducation nouvelle.

 

logo blog Le C.E.P.E. et la réforme de l’enseignement au Congrès de Nice, 1er mai 1937

Première journée, compte-rendu, séance de nuit troisième et dernier point.

logo blog Coup d’œil de fin d’année et tâches à venir, 15 juillet 1937

Un bilan de l’année que Freinet juge très satisfaisant. Le mouvement a dépassé pour la majorité des enseignants, les seuls objectifs d’utilisation de l’imprimerie dans les classes,  il est devenu un acteur reconnu de la rénovation de l’École pour qu’elle réponde aux besoins des enfants certes, mais aussi aux nécessités de la société moderne. Les réalisations quotidiennes des techniques de l’Imprimerie à l’École sont de plus en plus connues et suivies et permettent de rêver l’école populaire et l’École nouvelle.

Freinet porte beaucoup d’espoir dans la jeunesse enseignante qu’il trouve très sensible aux propositions du mouvement. Il faut continuer la double action : créer et améliorer le matériel au sein de l’Imprimerie à l’École tout en visant l’agrandissement du cercle pédagogique qui de développe autour.
Pour l’avenir, Freinet énonce quelques pistes dont la création d’une nouvelle collection, les Brochures d’Éducation Nouvelle Populaire, qui seront à petit prix pour permettre à un grand nombre d’enseignants de se les procurer et ainsi d’étudier les principes essentiels de la pédagogie populaire.

logo blog La réforme du certificat d’Études, le « bachot des gueux », 1er juillet 1937

Ce numéro spécial de l’Éducateur Prolétarien présente le projet de rapport qui sera envoyé aux auteurs de la réforme.

Un contrôle des connaissances avec l’aptitude à les utiliser pour tous les enfants et un examen des aptitudes à poursuivre au second degré. Des classes d’orientation permettraient de préparer cet examen.
On trouve dans ce rapport des propositions de modalités de l’examen, la réécriture de l’arrêté, le contenu des épreuves, l’organisation pratique….
Le tout pensé en lien direct avec la réforme des programmes qui est en projet également.
 

logo blog Pour la rénovation de l’École : les lignes générales d’un Nouveau Plan d’Études Français, 10 juin 1937

Freinet souhaite que le gouvernement entreprenne rapidement des réformes scolaires et que le mouvement y prenne part activement. Dans cet article, il propose les bases de ce que pourrait être cette réforme en dix suggestions.

Des techniques nouvelles, des outils nouveaux doivent entrer dans les classes et les mouvements pédagogiques en sont créateurs. Ils doivent également pénétrer la nouvelle formation.
L’École comme construction d’un citoyen en capacité d’agir dans la société est réaffirmée.
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