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Introduction au dossier du Nouvel Educateur n° 177

Six enseignants du groupe départemental de l’Isère décident de lancer leurs classes dans la réalisation de journaux scolaires et de les échanger. Cet article est leur bilan après une année d’échanges.

« Nos plus beaux journaux scolaires et les plus originaux sont ceux des classes maternelles et enfantines.
Selon notre méthode, les enfants se racontent et racontent leur vie. Nous choisissons en commun le texte qui intéresse au mieux l’ensemble de la classe. Ce texte est mis au net au tableau. Il est lu, copié, illustré, composé en gros caractères et imprimé. »
Célestin Freinet

Au stage de Belley organisé par le Groupe de l’École Moderne de l’Ain et le Groupe Lyonnais de l’École Moderne (août 2004), Roger Beaumont de l’école de Pollionnay (69) demande si l’un d’entre nous a envie de se lancer dans l’aventure d’un quotidien.
Philippe Ruelen témoigne de son cheminement vers la réalisation de ce quotidien par sa classe de CE1-CE2. 

« La correspondance scolaire,individuelle et collective,a été,dès 1987,une pratique de l’école de Diawar qui s’est étendue à d’autres classes de la région, puis sont venus l’étude du milieu et le texte libre. La récupération de limographes, dans les placards des militants de l’ICEM, et leur fabrication lors du premier stage de pédagogie Freinet en 1992, à l’Ecole normale de Saint Louis, ont permis le lancement du journal scolaire. L’outil obsolète en France était redevenu l’outil novateur de la liberté d’expression des enfants des villages et villes sénégalaises. Les imprimeries ont aussi suivi rapidement les chemins de la solidarité et ce sont aujourd’hui les ordinateurs qui ouvrent de nouvelles perspectives ». 

Le journal scolaire
Célestin Freinet (1967), extraits
Le « journal scolaire » oeuvre d'une équipe, demande un travail bien fait et suppose la coopération.Organe de liaison avec les familles, il est l'outil d'une pédagogie de la réussite.