Recherche générale : septembre 2010

Après dix années d’expérience professionnelle à l’école optionnelle Yves-Prévost de Beauport (Québec) Isabelle Jobin prépare une maîtrise de psycho-pédagogie et revient sur le rapport difficile entre théorie et pratique de la pédagogie Freinet.

Au fond, ce qui dérange tout le monde dans la pédagogie en général (on croule littéralement sous les articles ou les prises de position qui s’en prennent aux pédagogues) et dans la pédagogie Freinet, en particulier, c’est le plaisir d’éduquer que nous cachons si mal ! Pire, ce plaisir de travailler avec nos élèves, il s’exprime, et transpire en dehors même de nos classes.

Le mouvement Freinet s’est toujours confronté à un dilemme : permettre à ses idées et pratiques d’être véhiculées dans le monde enseignant, mais aussi faire en sorte que celles-ci ne soient pas détournées et demeurent fidèles aux fondements de la Pédagogie Freinet. Notre place dans la formation « officielle » reste encore très morcelée, relative aux contextes, aux possibilités ou obstacles locaux.

Présentation du dossier du Nouvel Educateur n°146 de février 2003.

L’ICEM mène tous les ans une enquête auprès des Groupes départementaux pour faire le point sur les actions de formation qu’ils proposent. Ces enquêtes font apparaître des actions diversifiées dans leur contenu et leur forme, à l’image des forces vives du mouvement Freinet, aujourd’hui.

Le GD 91 propose différentes formations hors temps scolaire sous forme de rencontres départementales et ateliers de recherches. Un stage de pré-rentrée est également organisé qui réunit des enseignants en  pédagogie  Freinet et d’autres  collègues  qui veulent préparer une rentrée en pédagogie Freinet.
Sur le temps scolaire, deux actions de formation ont  pu  avoir  lieu  en  collaboration  avec  l’IUFM d’Etioles : dans le cadre de la formation continue d’une part et en formation initiale avec des professeurs d’école en deuxième année, d’autre part.

L’expérience décrite a été menée durant des heures dites de psychologie et de philosophie de l’éducation. Les buts étaient : que les futurs professeurs d’école réalisent leur capacité de trouver des solutions pratiques aux difficultés rencontrées sur le terrain, qu’ils investissent dans une production pédagogique personnelle et originale leurs connaissances théoriques ; qu’ils travaillent pour l’exercice imminent et effectif de leur profession ; que leurs productions,déposées au CDI de l’IUFM soient accessibles à tous les PE ;qu’ils mettent vraiment quelque chose derrière les termes « compétences transversales, espace, temps, mémoire, traitement de l’information ».

Réflexion sur nos années de formation... par des PE2 en IUFM