Revue Créations en ligne "Image par image" - juin 2012 - SOMMAIRE

Juin 2012

 

 

Revue en ligne CréAtions "Image par Image"

Revue en ligne annoncée dans le Nouvel Educateur N°208
Publication : juin 2012

 
Ont participé à l'élaboration du dossier « IMAGE PAR IMAGE » : Jacqueline Benais, Simone Cixous, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Laurence Maureau, Laurence Maurand,  Christiane Nicolas, Hervé Nunez, Anne Roy, Eliane Trocolo.
Crédits photographiques : Agnès Joyeux, Vincent Limonet, Nathalie Lozinguez, Claire Nowak, Laurence Maurand, Bertrand Mercier, Hervé Nunez, Fabien Perucca.

 

 

   titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste

Images animées pour comprendre le monde
Histoires d'émotion

maternelle

 Les émotions

cinéma d'animation
peinture
écriture

 

Une année en « mouvement »

élémentaire : CM2 Carnet de bord d’un atelier proposé par l’équipe du Point Arts à la classe de Catherine Prunet de l’école Aigueperse à Limoges - article de Laurence Maurand lecture d'oeuvres
découpage
peinture
volume
 
De surprises en ...prises élémentaire : CLIS La petite vieille dans sa cabane, du théâtre au film d’animation pâte à modeler,
mime, son
cinéma d'animation,

 
Un Numériclub au Collège Jean Jaurès de La Ciotat collège : Classes de 6ème et 3ème
  art numérique  

Un loup arrive...

maternelle "Promenons-nous dans les livres": huit classes élémentaires et six classes maternelles s'engagent inventer,écrire et illustrer des histoires.
conte
monotypes
collage
Elodie Brondoni, illustratrice
Films d'animation

image par image

périscolaire : enfants de cycle 3 Dans le cadre de l'accompagnement éducatif, avec Vincent Limonet, de l'Association les rAts d’Arts Cinéma d'animation  
Flip-book périscolaire : enfants de cycle 3 Dans le cadre de l'accompagnement éducatif, avec Vincent Limonet, de l'Association les rAts d’Arts Image animée  
"Et paf ! Le Martabaff",
un film d’animation
élémentaire : CM1/CM2   cinéma d'animation  

 

  

 

Création d'un film d'animation : "Histoires d'émotions"


Revue en ligne CréAtions n°208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°208 - Publication : juin 2012

Classe de Cycle 1, École Maternelle, Villard Saint Christophe (Isère) - Enseignante : Nathalie Lozinguez

 

Création d'un film d'animation

 

 

"Histoires d'émotions"

 

(Classe à PAC année scolaire 2009 2010)



Notre école fait partie de l'EMALA du Valbonnais (réseau d'écoles rurales). En 2009, cinq enseignantes de maternelle, dont je fais partie, décident ensemble de monter un projet de classe de pratique culturelle autour des techniques de cinéma d'animation.


Nous ressentons également le besoin de travailler avec les élèves sur les émotions afin que les enfants puissent les identifier, les exprimer et les nommer.


Ce projet interdisciplinaire demeure au coeur de la vie de la classe toute l'année scolaire.
Il donne lieu à des rencontres et à de multiples échanges.

 

Objectifs d'apprentissage
liés au cinéma d'animation

Exploration
sur le thème des émotions
et création de scénarii

Explorer les émotions
Dessiner des émotions
Inventer des histoires
Scenarii

Lecture d'images

Le film

Déroulement du projet
Ateliers de pratique artistique
Premiers tâtonnements
Une sortie au cinéma
La technique d'animation
Le son
La fabrication des décors
L'animation - Les finitions

 

Finalisation
Bilan

 


témoignages sommaire
"Image par image"

Les émotions, Cinéma d'animation, Peinture, Ecriture

 

Une année en "mouvement"


Revue en ligne CréAtions n° 208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur 208- Publication : juin 2012

Carnet de bord d’un atelier proposé par Laurence Maurand, responsable du Point Arts à la classe de CM2 de Catherine Prunet de l’école Aigueperse à Limoges

 

Une année en "mouvement"



Il s’agit de faire vivre au sens plein du terme une démarche artistique autour de l’idée de "mouvement" pour que les élèves s’approprient des démarches d’artistes, expérimentent et apprennent.

Le projet débute par un premier atelier autour des "formes" qui leur permet de créer les leurs en se familiarisant avec les œuvres d’Henri Matisse et de Jean Arp.

Une visite au Musée d’art moderne du Centre Pompidou à Paris leur donne l’occasion de voir des œuvres "en vrai": des tableaux de Robert Delaunay, des mobiles de Calder et des sculptures de Jean Tinguely. Ils peuvent également découvrir à l’extérieur les sculptures en mouvement de la  Fontaine Stravinski  de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely.

Cette rencontre forte avec des œuvres d’art sert de référence commune à la classe et de "déclencheur" pour une série d’ateliers où les enfants peuvent dessiner, peindre, créer des formes … des mobiles ainsi que de drôles de machines, chacun s’impliquant dans un projet personnel d’expression.

 

Chercheurs de formes

Visite du Musée d'art moderne Peintures Mobiles Manivelles

 

 

 

témoignages sommaire 
"Image par image"

Lecture d'oeuvres, Découpage, Peinture, Volume

 

De surprises en... prises

Revue en ligne CréAtions n°208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°208 - Publication : juin 2012

Classe de CLIS 1, Ecole Cousteau, Pont-Evêque (Isère) - Enseignante : Claire NOWAK - Intervenants du SESSAD : Marion LUKSENBERG, psychomotricienne et Hervé GUERRERO, éducateur spécialisé  - Intervenante en musique : Marie-Noëlle GLASER

 

De surprises en prises


La petite vieille dans sa cabane, du théâtre au film d’animation

 

Genèse du projet
 
Les douze élèves de la CLIS, âgés de neuf à onze ans, participent au projet du RRS (Réseau Réussite Scolaire). Chacune des vingt-deux classes du réseau rencontre un auteur.
En amont de la venue d’Anne JONAS, la classe lit plusieurs histoires de cet auteur extraites du recueil Mille ans de contes pour rire. Après quelques lectures offertes, le groupe élit rapidement l’histoire de La petite vieille dans sa cabane comme son histoire préférée. Celle-ci deviendra le véritable fil conducteur de toute une année. 
 
En même temps, les séances de théâtre débutent avec l’enseignante, la psychomotricienne et l’éducateur spécialisé du SESSAD.
Une à deux fois par semaine, le groupe travaille sur :
 
 - la prise de conscience des gestes réalisés dans une situation donnée par le mime de situation,

 

- les émotions, en particulier à partir du visage,

 

  - le mouvement dans les actions "pousser-tirer", etc.

Au bout de quelques séances, les élèves et leur enseignante présentent à Marion quelques déplacements et bruitages : la petite vieille qui se rend  chez le petit vieux, les animaux qui s’entassent dans la cabane.
La première d’une longue série d’heureuses surprises!

Hervé, l’éducateur spécialisé, propose ses compétences en photographie et informatique pour réaliser un film d’animation.

Pâte à modeler, Mime, Son, Cinéma d'animation

 


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témoignages sommaire
Image par image
 

 

Un Numériclub au Collège Jean Jaurès de La Ciotat

Revue en ligne CréAtions n°208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°208 - Publication : juin 2012

Atelier avec tous niveaux, Collège Jean-Jaurès, La Ciotat (Bouches du Rhône) ; Enseignant : Hervé Nunez

 

 

Un Numériclub

au Collège Jean Jaurès

de La Ciotat

 

 

Présentation

Liens vers les différentes parties :

 

Un Numériclub au Collège

2008-2009 Identité virtuelle

2009- 2010 Brico-média, détourner des jeux

2010-2011 Brico-média, désacraliser l'ordinateur

2011-2012 Brico-media, promenade dans la ville imaginaire

2012-2013 Brico-média, mapping vidéo

2013-2014 la galerie opensim

2014-2015 l'"Ecole ouverte"

2015-2016 Diary clips (pocket cine-journal) - article à venir


 

Un espace de pratiques numériques

Le Numériclub est un espace de pratiques numériques à vocation culturelle dans un collège. On y mène des activités de production collective, des activités de création et de développement de projets personnels.
L’idée est d’accompagner les élèves à développer un apprentissage créatif des outils et un regard critique sur les usages et les contenus des nouveaux médias numériques.
Au collège de La Ciotat où la pratique existe depuis 2008, le Numériclub a commencé par un atelier de pratiques artistiques appelé "l'atelier BRICO-MEDIA", des conférences et des sorties, puis se sont greffées des pratiques autour du film documentaire, du pocket film et même des échanges avec un collège d’Alexandrie en Egypte.
Ces activités sont réalisées pour la plupart dans la salle informatique du Collège et pour les temps de rencontres dans l’amphithéâtre. L'esprit du Numériclub est d'impliquer un nombre grandissant d'acteurs de l'établissement scolaire, au collège les arts plastiques ont inauguré le dispositif, puis des enseignants de français, d'histoire, de Sciences de l'information (prof. documentaire) ont élaborés des projets utilisant le numérique.

En ce qui concerne l'atelier Bricomedia, la rencontre avec des œuvres (numériques) et des artistes (utilisant le numérique) est affirmée pour élaborer ce regard et ces pratiques.

 

Partenaires

Le numériclub n’aurait pas pu voir le jour sans l’aide financière du Conseil Général puis départemental et sans les partenaires auxquels il a délégué l’appui logistitique:
- ZINC (mise en œuvre d’atelier de pratiques artistiques numériques et élaboration du projet de Numériclub),
- CO-Opérative (valorisation et accompagnement à la mise en œuvre de démarche d’ateliers de pratiques artistiques),

- Emmanuel Vergès, directeur de l'Office - agence coopérative d'ingénierie culturelle.
- ainsi que les différents animateurs et artistes qui apportent leurs compétences, leur ouverture et leur sens de la divergence.
Nous présentons ici les activités menées en relation avec des partenaires
ou en autonomie.

 

- 2008-2009 : apprentissages autour de l'idée d'identité virtuelle

Partenariats : association ZINC, la friche Belle de mai, Marseille.

Artiste intervenant : Mehdi Bencheikh, graphiste

 

- 2009-2012 : Brico-média, bricolage autour du détournement et de l'appropriation des médias

Association M2F Créations d'Aix en Provence

Artistes intervenants : Romain Sénatore, Quentin Destieu, Sylvain Huguet

Crédits photo : Fabien Perucca (ZINC), Hervé Nunez

 

Objets de consommation de masse par excellence, les jeux vidéo se transforment en moyens d’expression. En les détournant de leur finalité, les artistes investissent le champ de l’art, du documentaire, de la musique et du cinéma. Le "game art" rattache ses usages artistiques à tout un ensemble de pratiques culturelles et sociales, scientifiques et industrielles issues de la culture populaire du jeu vidéo.

Brico-média est un atelier autour du ludique et du détournement. Ses moyens résident essentiellement dans l’esprit du bricolage multimédia.

 

2009-2010 :

- détourner des jeux

- Conférences

Benoît Labourdette (auteur, réalisateur et producteur. Directeur du Festival Pocket Films (2005-2010) avec le Forum des images (Paris)

Jérome Matéo (Directeur de Co-opérative, plateforme de producteurs, artistes, médiateurs / arts, éducation, cultures, multimédia.)

 

2010-2011 : désacraliser l'ordinateur (dalles tactiles et wii)

- la fabrication
- Une oeuvre des artistes exposée au collège
- Dernières mises au point et finalisation des jeux

 

 

2011-2012 : création architecturale, Promenade dans la ville imaginaire

 

- 2012-2013 : Mapping vidéo, entre le réel et le virtuel


 

- 2013-2014 : la galerie opensim, le métavers entre le virtuel et le réel

Atelier sans intervenant


- 2014-2015 : L'école ouverte, ajouter à la réalité

 Atelier sans intervenant

 

- 2015-2016 : Pocket diary clips

(Avec Agnès Fabre, artiste, réalisatrice et monteuse de films) - en cours de réalisation

 

CréAtions en ligne

témoignages

sommaire numéro
"Image par Image"

 

 

Un loup arrive...

 

Revue en ligne CréAtions n°208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°208 - Publication : juin 2012

Classe de Tout-Petits et Petits, École maternelle du Chat perché, Cergy (Val d'Oise)
Enseignantes : Agnès Joyeux et Anne Sophie Roques - ATSEM : Laurence Desfray
Intervenante : Élodie Brondoni, illustratrice

 

Un loup arrive...

 

L'ensemble de notre groupe scolaire s’est engagé dans un projet d'expression intitulé : "Promenons-nous dans les livres...". Huit classes élémentaires et six classes maternelles sont ainsi invitées à lire des histoires, à en inventer une qu'elles écriront et illustreront d'images et de sons. Chaque cycle, chaque classe élabore sa propre démarche.

Les enseignants du cycle 1 choisissent de lire des contes traditionnels, simples dans leur construction narrative et avec des personnages clairement déterminés. Dans les deux classes de petite section, nous privilégions en outre une structure répétitive ainsi que la présence d'un personnage qui fait peur (ogre, loup, renard, etc.) mais sur lequel les héros ont le dessus.

Dans ma classe, après avoir lu Calinours fait les courses, Roule galette, Les trois petits cochons, les enfants retiennent le personnage du loup. Nous passons beaucoup de temps à jouer librement avec des peluches animalières nombreuses et diverses. Nous les nommons, les trions, les rangeons par catégorie, par couleur, du plus petit au plus grand, etc.

 

L'écriture de l'histoire

Parmi ces peluches, nous sélectionnons les oiseaux: un moineau, un perroquet, un coq et des poules, un canard, un "pingouin-manchot", et d'autres encore. Nous improvisons des situations, des dialogues. Les premières pages de l’histoire viennent très facilement.

Un loup arrive : ouh !
Il fait peur au canard.
Le canard se sauve en barbotant.
Il va se cacher dans la "mare aux canards". 

 

  Un loup arrive : ouh !
Il fait peur au pingouin.
Le pingouin se sauve en marchant.
Il va se cacher dans sa maison de glace.

 

 

etc.

A ces personnages vient s'ajouter un chat parce que nous en avons plusieurs et aussi parce que cela fait référence à notre école.   

  

  Un loup arrive : ouh !
Il fait peur au chat roux.
Le chat se sauve en courant.
Il va se cacher sur le toit de l'école.

        

 

 

Pour trouver la chute de l'histoire, il faut un animal qui résiste au loup.
C'est le coq qui est choisi à la suite d'une séance musicale pendant laquelle nous avons beaucoup joué à chanter comme les coqs de tous les pays, sur tous les tons, etc.

 

  Un loup arrive : ouh !
Il fait peur au coq et aux poules.
Mais le coq n'a pas peur : il crie cocorico
et il attaque le loup avec son bec et ses pattes !
  

 

 

Comme une publication est prévue, pour l’écriture de la fin de l’histoire, ma "part du maître" est plus importante : je veille à la cohérence du texte, guide les enfants par mes questions pour la rédaction des deux dernières situations, transforme le pingouin en pingouin-manchot car, si notre peluche est bien un manchot, les enfants disent toujours pingouin.




t
émoignages

 

sommaire  
"Image par image"

 l'écriture de l'histoire

 les monotypes

 les personnages

 le livre

 le kamishibaï

 Conte, Monotypes, Collage, Elodie Brondoni, illustratrice

 

Films d'animation image par image


Revue en ligne CréAtions n° 208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°208- Publication : juin 2012

Accompagnement éducatif à l'école de la Pépinière au Creusot (71) - Elèves de cycle 3  Intervenant: Vincent Limonet, animateur de l'association les rAts d'Arts

 

Films d'animation image par image

 

Ces petits films d'animation sont réalisés dans le cadre de l'accompagnement éducatif mis en place par l'Education Nationale dans les écoles de l'Education Prioritaire. Des élèves de cycle 3 de l'école de la Pépinière au Creusot (71) participent un soir par semaine à cet atelier d'une heure et demi animé par l'association les rAts d'Arts.

 

  

Pour réaliser ces films les enfants ont utilisé la technique d'animation "image par image" ("stopmotion" en anglais). Cette technique permet de créer, sans caméra, du mouvement à partir d'objets ou de personnes immobiles. Les photos sont prises successivement et entre chaque photo les objets sont déplacés.

Un logiciel gratuit "Monkey jam", très facile à utiliser, permet de traiter les images et de réaliser le montage d'un petit film d'animation. Ce travail nécessite une bonne coopération entre celui qui déplace l'objet et celui qui photographie car il faut éviter de prendre la main qui déplace !

L'utilisation d'un pied pour stabiliser l'appareil photographique est indispensable afin de garder le même cadrage. 

Se familiariser avec la technique

Dans un premier temps, les enfants font des essais avec des objets : un enfant prend les photos, un autre déplace légèrement le ou les objets entre chaque prise de vue. L'objectif est de donner au spectateur l'illusion du mouvement et de créer des effets "magiques" d'apparition/disparition.

 

Film "Bonhomme articulé" Film "Construction"

 

Film "En voyage" Film "Gomme"

 

Dans un second temps, ils expérimentent également cette technique pour créer l'illusion d'un dessin ou d'une écriture qui se ferait toute seule.

 

Film " Le mot FIN" Film " Dessin d'igloo"

 

Réaliser le film

Les enfants inventent un petit scénario qui doit avoir une chute. Ensuite ils dessinent leurs personnages de profil, les colorient au feutre, découpent chaque partie articulée et montent leurs personnages en fixant les éléments avec des attaches parisiennes. Ils manipulent et réalisent les prises de vue à deux ou trois.

 

 

Film de Shériane: "Jeu de ballon dehors"

Film d'Inès: "Jeu de ballon dans la maison"


 

 

Film d'Anissa: "Cueillette des cerises"

 


Film de Funda

 


Film d'Océanne: "Océanne au ski"


témoignages
sommaire
Image par image 

Cinéma d'animation

Flip-book

Revue en ligne CréAtions n° 208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°208 - Publication : juin 2012

Classe de CM2, École du Champ Cordet, Torcy (71) - Enseignant : Fabien Masson - Intervenant : Vincent Limonet, association les rAts d'Arts

 

 Flip-book

L'objectif est de faire comprendre aux élèves le phénomène de la persistance rétinienne qui permet de réaliser des images animées sans caméra. Ils passent une journée à la Maison du terroir de Genouilly où leur sont présentés des objets de pré-cinéma : thaumatrope, zootrope, phénakistiscope qu'ils observent et manipulent pour en comprendre le fonctionnement. Ils commencent à en fabriquer par groupe de quatre, ils seront terminés en classe. Chaque  élève a ensuite envie de se lancer dans la réalisation d'un flip-book ou folioscope. Ils ont à leur disposition de nombreux exemplaires à feuilleter, notamment ceux de Benoit Jacques.

thaumatrope* zootrope**
phénakistiscope*** flip-book ou folioscope****

Ils s'entraînent d'abord sur des feuillets de blocs de post-it et comprennent que, pour que cela fonctionne, il faut que le décor soit sobre et bien décomposer le mouvement ou le déplacement ou les différentes étapes de la transformation.

Les élèves réalisent une sorte de chemin de fer avec le nombre de cases (futures pages) nécessaires. Les dessins sont réalisés sur des petites feuilles rectangulaires de bristol numérotées pour pouvoir s'y retrouver lors du "montage" du flipbook. Elles sont reliées ensuite avec des agrafes.

Cela suppose de tenir compte de la place du sujet qui se déplace par rapport aux éléments fixes du décor : le lapin par rapport à l'arbre (ci-contre).

Le  décalage entre chaque page doit être très léger pour qu'ensuite, celui qui feuillette ait la sensation de mouvement.

Chacun invente une petite histoire : une petite fille qui saute à la corde, un train qui roule, Superman qui s'envole, un enfant qui joue au ballon, la métamorphose d'une chenille en papillon etc. Pour pouvoir copier le même personnage sur chaque page, les enfants utilisent la table lumineuse ou plus simplement la vitre de la classe.

 

Pour feuilleter les flipbooks, cliquer sur les cadres noirs

 

Film "La corde à sauter"

Film "le petit garçon envolé"

 

 

 

Film "Superman"

 

* Le thaumatrope a été inventé par l’astronome John Hershel et commercialisé par l'Anglais John Ayrton Paris en 1825. C'était le premier jouet basé sur la persistance rétinienne. Sur une face il avait dessiné un oiseau, sur l'autre une cage. Des ficelles sont accrochées aux extrémités et lorsqu'on fait tourner le disque rapidement par l'intermédiaire des ficelles, les deux images se superposent et n’en forme plus qu’une. On a l'impression que l'oiseau se trouve dans la cage.

**Le zootrope a été inventé simultanément par l’Anglais William George Horner (1786-1837) à Londres et l’Autrichien Stampfer à Viennes en 1834. Sur une longue bande de papier sont imprimées les différentes phases d’un mouvement. On place la bande à l’intérieur d’un tambour ayant autant de fenêtres qu’il y a d’images sur la bande et si l’on fait tourner celui-ci, on peut observer une analyse complète du mouvement. L’œil perçoit la première image à travers une fente du tambour, puis le noir, ensuite la deuxième image et, de nouveau, le noir et ainsi de suite. C’est ce noir, couleur neutre pour notre œil, qui assure la liaison entre les différentes images.

*** Le Phénakistiscope : du grec phenakidzein, tromper, et –scopeo, je regarde. Le Phénakistiscope a été inventé simultanément par le Belge Joseph Antoine Ferdinand Plateau (1811-1883) et l’Autrichien Stampfer en 1832. Il fut commercialisé en 1833.
C’est un disque contenant une séquence d'images fixes et autant de fentes qu’il y a d’images. Si l’on observe à travers les fentes obturatrices du disque en rotation les vues successives se reflétant dans un miroir, on voit les images s’animer parfaitement.

Sources : http://www.animage.org/

**** Flip-book : du verbe anglais flip : feuilleter et du mot book : livre, plus connu que son appellation française : le folioscope. Ce sont des images assemblées destinées à être feuilletées pour donner une impression de mouvement et créer une séquence animée à partir d'un simple petit livre. Le flip-book se présente comme un petit carnet tenu d'une main et effeuillé de l'autre avec le pouce soit de l'avant vers l'arrière soit de l'arrière vers l'avant. Les images, photos ou dessins qu'il contient donnent l'illusion d'être ainsi animés plus ou moins rapidement selon la vitesse à laquelle on le manipule. Longtemps qualifié de « cinéma de poche », il fait le lien entre le livre, la succession de dessins qui préfigure le dessin animé, et l'image animée qui donnera naissance au cinéma.

 

 

témoignages sommaire
"Image par image"

 Image animée

 

 

« Et paf ! Le Martabaff », un film d’animation (Fête du livre à Aizenay- 2012)

 

Revue en ligne CréAtions n° 208 "Image par image"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n°208- Publication : juin 2012

Classe de CM1/CM2, École de la Pénière, Aizenay (85) – Enseignant : Bertrand Mercier – avec la collaboration des élèves de MS/GS, École de la Pénière – Enseignante : Catherine Corlay

« Et paf ! Le Martabaff »,
  un film d’animation 
à la Fête du livre d'Aizenay (mars 2012)

Dans la gueule du monstre : des images animées

Dans la classe menée par Bertrand Mercier, les histoires de Claude Ponti sont littéralement dévorées, broyées, malaxées puis régurgitées sous la forme d’un film d’animation très rythmé et tout spécialement mis en scène pour l’exposition de la fête du livre: l’écran est placé dans la gueule d’un monstre de carton, le Bouffron Gouffron, sous la surveillance du Martabaff, personnages de Claude Ponti («le pire croque-planète de l'univers et le marteau qui distribue des baffes»). Les personnages hyperactifs, à la silhouette noire et opaque (ombres de papier), ont des gestes très rapides et soulignés par une musique syncopée (différentes versions de Chicken reel, thème de l'émission "Histoires sans paroles") ; l’opacité des silhouettes est compensée par un foisonnement de détails au niveau du découpage de formes qui ressortent bien et font contraste avec le fond composé d’aplats à l’encre et de tons chauds. Les images mobiles du film et les images fixes de Ponti se répondent par leur dynamisme et leur caractère séquentiel (par exemple, chez Ponti, recours à la bande dessinée sur une seule page de l'album lorsqu'il s'agit de décrire le geste particulier d'un personnage).

Les élèves et leur enseignant viennent présenter aux visiteurs leur film, le déroulement de cette aventure collective et répondre à leurs questions. Les uns décrivent directement la technique cinématographique employée, d’autres complètent en expliquant le recours à l’univers de Ponti.
 
Un croisement des personnages de Claude Ponti

« On a lu plein de livres de Claude Ponti ». Fidèles à cet auteur qui aime, par des moyens variés, mettre en résonance ses albums les uns avec les autres, les élèves adoptent une démarche similaire. L’enseignant m’explique en aparté que pour lui, c’est un choix délibéré de diversifier la lecture, de prendre plaisir à lire et à relire. Il y a dans la classe une quinzaine d'ouvrages de Claude Ponti. Au lieu de se cantonner à un seul album, les élèves portent leur attention sur « le croisement des personnages de l’univers de Ponti ». Après un temps de familiarisation, ils sont amenés à inventer deux ou trois phrases mettant en présence des personnages issus de livres différents, phrases qui servent de base à la création d’une quinzaine de scénarii pour le court métrage. Une des consignes retenues est de faire court, simple, sans paroles, (sauf quand la parole était indissociable du personnage comme pour le poussin poseur de devinettes). Ayant été familiarisés avec la technique image par image en décembre, la plupart des enfants sont conscients de la nécessité d'être modestes. À ce stade, personne ne sait ce que sera vraiment le scénario final. Une fois le premier jet posé, chacun peut lire ses propositions à la classe. La plupart des idées sont retenues d'emblée. Il apparaît que l'on s'oriente vers un film à sketches, centré sur un personnage principal de méchant, qui va interagir avec les personnages de plusieurs albums, à ses dépens, en quelque sorte un peu comme dans un épisode de "Titi et Grosminet".

Fabrication des personnages et des décors 
L’accent est porté sur les marionnettes
en deux dimensions. Les élèves trouvent leur inspiration en suivant le programme proposé par Ecole et Cinéma, en particulier à travers les films de Michel Ocelot qui utilise les ombres animées (créateur de « Princes et Princesse », « Les trois inventeurs », etc.). Les personnages sont dessinés sur du papier, décalqués et reproduits sur du papier noir puis découpés. Il s’agit de multiplier les possibilités de mouvements au moyen d’attaches-parisiennes.
Les fonds qui servent de décor sont le fruit du travail d’une classe de maternelle voisine, celle de Catherine Corlay. En échange, les élèves de maternelle bénéficient d’ateliers d’animation où, par deux, ils réalisent « l’animation » de leur prénom. Ces ateliers se déroulent en autonomie. Deux élèves de CM parrainent deux petits, les initiant à toutes les étapes présidant à l'écriture animée de leur prénom, à savoir la modification des images successives, à l'aide du tableau, de craies ou de feutres et de lettres aimantées, la prise de vue, la lecture régulière du plan.
Cette animation est ensuite employée pour créer le générique du court métrage.
(Voir en bas de page)

La technique d’animation :
image par image

Il est important de noter que la classe de Bertrand Mercier participe très régulièrement à des « ateliers d’animation libres ». Cette année, les élèves ont déjà réalisé des petits films d’animation d’objets ou encore manipulé des dispositifs comme le thaumatrope entre autre chose pour prendre conscience du phénomène de la persistance rétinienne, ou encore le logiciel en ligne "Pivot" qui permet d'animer des pantins articulés virtuels.
La prise de vue à l’école est réalisée grâce à une webcam placée au-dessus d'une table lumineuse associée à deux logiciels d'animation selon le système informatique utilisé : Istop Motion ou bien Stop Motion pro. L'enseignant a pu bénéficier de crédits pour les acquérir, afin de pérenniser la pratique du cinéma d’animation avec ses élèves. Pour ce court métrage, deux espaces de tournage sont mis à la disposition des élèves qui travaillent par petits groupes. Les fonds en couleurs sont posés sur la source lumineuse et accueillent les marionnettes posées à plat.

Les attaches-parisiennes permettent de faire prendre aux personnages des postures multiples et compatibles avec l’action décrite. Ces attaches seront par la suite rendues invisibles par l’enseignant qui en est responsable, à l’aide de retouches d’images au moment du montage des séquences. Ceci ne peut être fait en classe faute de temps. Ce camouflage est effectué sur les images elles-mêmes du film et non sur les marionnettes.

Si chaque élève a pu créer son personnage, chaque personnage peut être animé par plusieurs élèves, selon les besoins de l’animation. Le tournage a duré un mois et s’achève quelques jours seulement avant la fête du livre d’Aizenay. Le film dure environ cinq minutes à raison de douze images par seconde. En tout, entre la découverte de la technique, la lecture des albums, l'écriture, l'élaboration des marionnettes et le tournage, le projet a duré de décembre à mars.

Le montage du film
Pour le tournage, l'enseignant utilise iMovie. Il laisse volontairement dans le générique les petites imperfections comme une main photographiée par inadvertance, et cela ne nuit en rien à la facture et à la spontanéité du résultat qui force l’admiration des spectateurs.
 

Bilan de l'enseignant
"Les enfants d'aujourd'hui sont souvent gavés d'images tout en ignorant généralement tout de leur élaboration. La création d'un film d'animation les familiarise avec la lecture d'image, leur manipulation, les techniques de retouche, les effets spéciaux élémentaires. Au-delà des bénéfices évidents en termes d'expression créative qu'apporte un projet de ce type, il permet aux élèves, futurs citoyens, du moins peut-on l'espérer, d'être un peu éclairés sur la genèse des images qu'ils consomment par ailleurs. Un autre aspect qui me tient à coeur, est le caractère éminemment coopératif d'un projet de ce type, chaque modeste plan se retrouvant magnifié par l'ensemble des autres avec lesquels il est monté. C'est le troisième projet de ce type que je mène et chaque fois, c'est la même surprise au moment de la première projection du montage final, la même satisfaction des élèves devant le résultat collectif de l'ensemble des efforts individuels. Il faut encore évoquer le travail de lecture en réseau en amont, indispensable à l'appropriation de l'oeuvre par les élèves, les créations plastiques et techniques, dont les retombées vont bien au-delà du projet lui-même."

 

Le film « Et paf ! Le Martabaff »

 

 L'animation des prénoms en maternelle

 

 

Les films réalisés dans le cadre de l'atelier "animation libre"

 

   
témoignages sommaire
"Image par image"

fête du livre d'Aizenay 2012
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Cinéma d'animation